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N° 135 - Mars 2019
Permettre le développement de l’entreprise dans un environnement corruptif : les cas de la Chine et de l’Inde
Par Paul LABIC
et
Pierre MEMHELD
Université de Strasbourg
Cet article propose une approche nouvelle pour des entreprises confrontées à la corruption sur de nouveaux marchés. Devant la multiplicité des formes de corruption, nous nous sommes limités aux cas particuliers d’entreprises occidentales voulant se développer sur les marchés chinois et indiens. Nous commençons par une revue de la littérature et le classement de l’ensemble des facteurs favorisant la corruption en facteurs internes ou externes, organisationnels ou individuels. Nous établissons que si les facteurs internes font l’objet de nombreuses études, les facteurs externes sont souvent sous-estimés. Puis nous montrons que dans le cas de la Chine et de l’Inde, les facteurs externes sont dominants. Nous caractérisons ces facteurs et déterminons comment ils influent sur les processus de décision dans ces pays. Enfin nous nous focalisons sur les éléments culturels et sociologiques constitutifs de l’organisation des sociétés chinoises et, séparément, indiennes : comment doivent-ils être pris en compte ? Nous établissons les schémas de fonctionnement de la corruption. Cette analyse nous permet alors de reformuler la corruption comme un mode de captation de la valeur. Nous proposons en définitive des solutions spécifiques à la Chine, différentes pour l’Inde, permettant cette captation de la valeur par le développement d’activités annexes au domaine premier de l’entreprise, tout en restant conformes à l’éthique et aux lois et en protégeant les équipes.
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N° 135 - March 2019
Enabling firms to develop in a corrupting environment: The cases of China and India
Paul Labic & Pierre Memheld,
Strasbourg University.
A new approach is proposed to this phenomenon for Western firms that want to move into the Chinese and Indian markets. After a review of the literature, the factors abetting corruption, despite its many forms, are classified as internal/external or organizational/individual. Although several studies have concentrated on internal factors, the external ones have often been underestimated. External factors — shown to be dominant In China and India — are described, in particular their effects on decision-making processes in these two countries. Focus is then shifted to the cultural and sociological constituents of the organization of each of these two societies: how to take them into account? By analyzing how corruption operates, this phenomenon can be described as a method for siphoning value. The solutions proposed (specific to the country) open the possibility of siphoning value by developing activities that are secondary to the firm’s core business but that comply with ethics and the law and that protect work teams.
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