N° 95 - Juillet 2019 - Quel équilibre futur pour l'offre et la demande d'énergie ?
La France a besoin de l’énergie gaz pour atteindre la neutralité carbone
Par Thierry TROUVÉ
GRTgaz
Le système énergétique français est appelé à se transformer radicalement et à devenir « zéro carbone » en 2050. Pour le gaz, cela signifie une baisse de la demande et une substitution du gaz naturel par des gaz renouvelables, comme décrit par la Stratégie nationale bas carbone. Mais pour ne pas sous-estimer les volumes de gaz renouvelables optimaux du point de vue de la collectivité, il aurait été nécessaire de tenir compte des interactions systémiques entre les énergies, des contraintes pratiques des utilisateurs, de raisonner sur plusieurs scénarios, d’intégrer les échanges internationaux et d’élargir l’analyse au-delà de l’énergie (agriculture, déchets…). On verrait ainsi qu’accorder une place plus importante aux gaz renouvelables (éventuellement importés), avec un développement à court terme plus rapide que celui envisagé par la PPE, est une façon d’atteindre la neutralité carbone en 2050 qui serait à la fois moins coûteuse et moins contraignante pour les utilisateurs, et également plus résistante aux aléas.
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N° 95 - July 2019 - What future equilibrium for the supply and demand of energy?
France needs natural gas to achieve carbon neutrality
Thierry Trouvé,
GRTgaz
The French energy system is to change radically and have a “net zero carbon footprint” in 2050. For the gas industry, this means lower demand and the replacement of natural gas with gases from renewable sources, as prescribed by the nation’s low-carbon strategy. To avoid underestimating the optimal volume of renewable gases, this strategy should have taken account of the systemic interactions between forms of energy and the practical constraints on users. Furthermore, several scenarios should have been evoked; the effects of international trade, taken into account; and the analysis, broadened beyond the field of energy (to agriculture, wastes…). This would have shown that assigning more importance to gases from renewable sources (eventually imported) with a faster short-term development than foreseen by the strategy opens a way for reaching carbon neutrality in 2050 that would be less costly and less coercive for users and, too, more robust for coping with the unforeseen.
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