La série Responsabilité & Environnement publie trimestriellement des dossiers thématiques sur des sujets concernant les risques, le développement durable ainsi que l’énergie et les matières premières. Piloté par un spécialiste du secteur sous l’égide du Comité de rédaction de la série, chaque dossier présente une large gamme de points de vue complémentaires, en faisant appel à des auteurs issus à la fois de l’enseignement et de la recherche, de l’entreprise, de l’administration ainsi que du monde politique et associatif.
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N° 68 - octobre 2012 - La biodiversité

Biodiversité et développement durable :  les enjeux de la « recapitalisation écologique » (1)

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par Bernard CHEVASSUS-AU-LOUIS
Inspecteur général de l’Agriculture, membre de l’Académie des technologies

 

Le lien entre biodiversité et développement durable est souvent perçu dans une logique de court terme visant à trouver dans le vivant de nouvelles ressources pour de nouvelles productions (biocarburants, ressources génétiques, nouveaux  médicaments), afin notamment de pallier les limites d’un certain nombre de ressources actuellement utilisées.
Au cours du XXe siècle, l’exploitation des ressources naturelles issues de la biodiversité était fondée sur trois croyances, dont on mesure aujourd’hui le caractère erroné : le caractère inépuisable de ces ressources, leur gratuité et la diminution progressive de notre dépendance vis-à-vis de celles-ci.
À l’avenir, pour éviter de nouvelles désillusions, l’utilisation de la biodiversité devra reposer sur des principes différents, notamment en adoptant des conceptions de l’innovation et des critères de performance nouveaux.
Partant d’une réflexion sur le contenu des trois types de « capital » concernés par le développement durable, un objectif politique ambitieux allant bien au-delà de la simple proposition de stopper la perte de biodiversité serait d’augmenter le « capital écologique » de notre pays, non pas en substitution aux deux autres types de capital (économique et humain), mais au contraire en synergie avec eux.


(1) Cet article est une version condensée et remaniée d’un texte publié en 2009 (référence [5]).

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N° 68 - october 2012 - Biodiversity

Biodiversity and sustainable development: The stakes in "environmental recapitalization"

Bernard CHEVASSUS-AU-LOUIS
Inspecteur général de l’Agriculture, membre de l’Académie des technologies

 

The linkage between biodiversity and sustainable development is often seen from a short-term perspective with the goal of finding in the realm of living organisms resources for new products (biofuel, genetic resources, new drugs) so as to lift the limits on currently used resources. During the 20th century, the exploitation of natural resources drawn from biodiversity was grounded on three beliefs, which we now realize are erroneous: such resources cannot be depleted, they are free, and we can gradually reduce our dependence on them. To avoid dispelling illusions in the future, different principles should be worked out for the uses to which biodiversity is put. In particular, we should adopt new performance criteria and conceptions of innovation. Reflexion on the three types of “capital” — environmental, economic and human — related to sustainable development leads to formulating an ambitious political goal far beyond the mere proposal to stop depleting biodiversity. It calls for increasing our country’s "environmental capital” not as a substitution for the other two but, on the contrary, in synergy with them.

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N° 68 - October 2012 - DIE BIOLOGISCHE VIELFALT

Biologische Vielfalt und Nachhaltigkeit : die Strategien der „ökologischen Rekapitalisierung“

Bernard CHEVASSUS-AU-LOUIS
Inspecteur général de l’Agriculture, membre de l’Académie des technologies

 

Das Verhältnis zwischen biologischer Vielfalt und Nachhaltigkeit wird häufig unter kurzfristigen Gesichtspunkten betrachtet, die darauf abzielen, neue Ressourcen für neue Produktionen zu erschließen (nachwachsende Brennstoffe, genetische Ressourcen, neue Medikamente), um vor allem die begrenzte Verfügbarkeit einer gewissen Anzahl von gegenwärtig genutzten Ressourcen auszugleichen. Im Laufe des 20. Jahrhunderts war die Nutzung der natürlichen Ressourcen, die aus der biologischen Vielfalt hervorgehen, auf drei Überzeugungen zurückzuführen, die man heute als Irrtümer begreift : die Unerschöpflichkeit dieser Ressourcen, ihre kostenlose Verfügbarkeit und die progressive Verminderung  unserer Abhängigkeit von ihnen. Um neue Desillusionen zu vermeiden, muss die Nutzung der biologischen Vielfalt in Zukunft auf anderen Prinzipien beruhen, insbesondere auf Innovationskonzepten und neuen Leistungskriterien. Ausgehend von Überlegungen zum Inhalt der drei Kategorien von „Kapital“, die für die Nachhaltigkeit relevant sind, bestünde ein ehrgeiziges politisches Ziel, das über den einfachen Vorschlag, den Rückgang der biologischen Vielfalt abzuwenden, weit hinausginge, darin, das ökologische Kapital Frankreichs zu erhöhen, ohne dabei die anderen Kapitalkategorien (wirtschaftliches und humanes Kapital) ersetzen zu wollen, sondern im Gegenteil in Synergie mit ihnen.

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N° 68 - Octubre 2012 - La biodiversidad

Biodiversidad y desarrollo sostenible, los asuntos claves de la “recapitalización ecológica”

Bernard CHEVASSUS-AU-LOUIS
Inspecteur général de l’Agriculture, membre de l’Académie des technologies

 

La relación entre biodiversidad y desarrollo sostenible se analiza frecuentemente dentro de una lógica a corto plazo que trata de buscar en la naturaleza nuevos recursos para nuevos productos (biocombustibles, recursos genéticos, medicamentos nuevos, etc.), especialmente con el fin de superar los límites de un cierto número de recursos actualmente utilizados. En el siglo XX, la explotación de los recursos naturales provenientes de la biodiversidad se basó en tres principios, cuyo carácter erróneo se evidencia hoy: la inagotabilidad de estos recursos, su gratuidad y la reducción progresiva de nuestra dependencia de dichos recursos. En el futuro, para evitar otras decepciones, el uso de la biodiversidad deberá basarse en principios diferentes, principalmente a través de la innovación y de nuevos criterios de rendimiento. A partir de una reflexión sobre el contenido de los tres tipos de “capital” implicados en el desarrollo sostenible, un objetivo político ambi cioso que va más allá de la simple propuesta de detener la pérdida de biodiversidad sería aumentar el “capital ecológico“ de nuestro país, no como un sustituto de los otros dos tipos de capital (económico y humano), sino más bien en complemento de ellos.

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