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N° 147 - Mars 2022
Les villes peuvent-elles devenir autonomes sur le plan alimentaire ? Le cas de Paris
Par Emile BALEMBOIS,
Louise SIRVEN
et
Nizar CHAFII
École polytechnique)
La croissance des villes pose à la fois des problèmes environnementaux et alimentaires. Des recherches ont été menées pour explorer la possibilité de mettre en place l’agriculture en milieu urbain pour atteindre l’autonomie alimentaire. Dans cet article, nous présentons les expériences urbaines d’agriculture en cours et faisons le point sur les modèles d’autonomie existants. Nous posons la question de la mise en œuvre d’une autonomie alimentaire dans Paris à partir d’un modèle simple. À partir de la recension des espaces disponibles et de l’attribution de différents types d’agriculture à ces espaces, nous visons à nourrir la réflexion autour du développement de l’agriculture dans Paris. Nous projetons une autonomie en fruits et légumes de l’ordre de 10 % dans un modèle réaliste, et de plus de 40 % dans un scénario volontariste. L’obtention de ce résultat implique des coûts : il faut repenser la ville et ses usages pour pouvoir y produire. Ce résultat permet cependant d’introduire une nouvelle vision de la construction durable d’une ville aussi dense que Paris, bénéficiant de l’ensemble des externalités positives de ces scénarios en matière de contact avec la nature, d’éducation, d’emploi, de santé et d’environnement.
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N° 147 - March 2022
Can cities become food self-sufficient? The case of Paris
émile BALEMBOIS, Louise SIRVEN & Nizar CHAFII
Both environmental and food problems arise from the growth of cities. Research has been conducted to explore the possibility of implementing agriculture in urban areas to achieve food self-sufficiency. In this article, we present current urban agriculture experiments and review existing self-sufficiency models. We raise the question of how to implement food autonomy in Paris based on a simple model. From the inventory of available spaces and the attribution of different types of agriculture to these spaces, we aim to feed the reflection around the development of agriculture in Paris. We project an autonomy in fruits and vegetables of about 10% in a realistic model, and of more than 40% in a voluntarist scenario. Obtaining this result implies costs: the city and its uses must be rethought in order to produce. However, this result makes it possible to introduce a new vision of the sustainable construction of a city as dense as Paris, benefiting from all the positive externalities of these scenarios in terms of contact with nature, education, employment, health, and the environment.
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