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N° 110 - Décembre 2012
L’improbable pérennité des journaux internes
par Gérald GAGLIO
Sociologue, maître de conférences à l'Université de Technologie de Troyes
et
Olivia FOLI
Maître de conférences à l'Université Paris Sorbonne, CELSA
Plusieurs arguments militent pour l’arrêt des journaux internes imprimés (coût, relatif désintérêt des salariés, etc.). Pourtant, ces supports sont toujours publiés. Les raisons de cette improbable pérennité sont analysées dans cet article à l’aune d’une enquête menée auprès de communicants internes de grandes firmes. Après avoir retracé la genèse de ce support, nous montrons que les journaux internes mettent en scène un « ordre organisationnel », qui comble un vide de prescription pour les communicants et recueille l’assentiment des milieux dirigeants. Trois hypothèses exploratoires complètent l’analyse.
Le journal interne :
a) simule le contrôle, dans des contextes de plus en plus instables,
b) il permet de témoigner d’une harmonie apparente entre discours et actions et, enfin, c) il renforce des croyances dominantes (sur le lien social) et l’acceptation du changement).
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N° 110 - December 2012
Company newsletters, their improbable durability
Gérald GAGLIO
Sociologue, maître de conférences à l'Université de Technologie de Troyes
and
Olivia FOLI
Maître de conférences à l'Université Paris Sorbonne, CELSA
There are several arguments, such as costs or the lack of interest by employees, for stopping paper editions of inhouse newsletters. Nonetheless, the latter are still being printed. A survey of “communicators” inside big firms serves to analyze the reasons for this improbable durability. After describing their origins, it is shown how company newsletters present an “organizational order” that, approved by top executives, makes up for the lack of directions given to “communicators”. Three exploratory hypotheses are formulated. The company newsletter: a) simulates control in ever less stable contexts; b) seeks to provide evidence of an apparent harmony between words and deeds; and c) reinforces prevailing beliefs about social bonds and the acceptance of change.
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N° 110 - Dezember 2012
INNERBETRIEBLICHE ZEITUNGEN : DIE UNWAHRSCHEINLICHKEIT IHRES FORTBESTEHENS
Gérald GAGLIO
Sociologue, maître de conférences à l'Université de Technologie de Troyes
und
Olivia FOLI
Maître de conférences à l'Université Paris Sorbonne, CELSA
Mehrere Argumente sprechen für das Einstellen der innerbetrieblichen Zeitungen (Kosten, relatives Desinteresse der Beschäftigten, etc.). Trotzdem werden diese Informationsträger veröffentlicht. Die Gründe für diesen unwahrscheinlichen Fortbestand werden in diesem Artikel anhand der Ergebnisse einer Umfrage analysiert, die bei innerbetrieblichen Kommunikationsteilnehmern großer Firmen durchgeführt wurde. Wir schildern die Genese dieses Informationsträgers und zeigen anschließend, dass die innerbetrieblichen Zeitungen das Vorhandensein einer „Organisationsstruktur“ vermitteln wollen, die ein Defizit an Anweisungen für die Teilnehmer ausgleicht und die in den Kreisen der Führungskräfte Zustimmung findet. Drei Forschungshypothesen ergänzen die Analyse : die innerbetriebliche Zeitung a) simuliert Kontrolle in immer instabileren Zusammenhängen, b) ermöglicht den Anschein einer Harmonie zwischen Diskurs und Handeln, und c) bekräftigt letzten Endes die dominierenden Denkweisen (über den sozialen Zusammenhalt und die Akzeptanz von Veränderungen).
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N° 110 - Diciembre 2012
Diarios internos, un futuro incierto
Gérald GAGLIO
Sociologue, maître de conférences à l'Université de Technologie de Troyes
y
Olivia FOLI
Maître de conférences à l'Université Paris Sorbonne, CELSA
Los argumentos para detener la producción de diarios internos impresos en las empresas son variados (coste, desinterés relativo de los empleados, etc.). A pesar de ello, estos diarios siguen siendo publicados. En este artículo se analizan las razones de esta supervivencia improbable a la luz de una encuesta realizada con los equipos de comunicación interna de las grandes empresas. Tras rastrear la génesis de este soporte, se muestra que los diarios internos representan un "orden organizativo", que llena un vacío de prescripción para los comunicantes y reúne el consentimiento de los dirigentes. Tres hipótesis complementan el análisis: los diarios internos simulan el control en contextos cada vez más inestables, son el testimonio de una aparente armonía entre las palabras y las acciones, y finalmente refuerzan creencias dominantes (sobre los vínculos sociales y la aceptación del cambio).
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