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N° 91 - Mars 2008
LE CHERCHEUR ET L’OBLIGATION DE RENDRE DES COMPTES
par Margit OSTERLOH,
Professeur, Université de Zurich
Bruno S. FREY
Professeur, Université de Zurich
et Fabian HOMBERG
Diplomé Kfm, Universté de Zurich
Le mouvement dit du New Public Management, venu tout droit des pays anglo-saxons, a introduit l’idée de gérer les services publics comme des entreprises, et donc d’utiliser des indicateurs de production comme outils de mesure de la performance. Le monde de la recherche n’échappe pas à ce traitement et doit rendre des comptes. L’article ne porte pas tant sur la question de fond de la liberté de la recherche universitaire par rapport à l’Etat que sur les dérives entraînées par ces indicateurs numériques de production auxquels les chercheurs sont aujourd’hui soumis. Non seulement ces méthodes sont inadaptées à la nature de l’activité recherche, mais elles risquent d’avoir un impact négatif sur la créativité même de la recherche. Les coûts de l’obligation du rendu de comptes (démotivation des chercheurs, renforcement de la « science normale », etc.) risquent d’être plus élevés que les bénéfices escomptés. Aussi les auteurs proposent-ils, pour améliorer la recherche publique, d’autres voies qui s’inspirent de la recherche en science de gestion.
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N° 91 - March 2008
Researchers and the obligation to account
Margit Osterloh, Bruno S. Frey and Fabian Homberg
The New Public Management movement, straight from Anglo-Saxon land, has introduced the idea that public services should be managed like firms and, as a consequence, production indicators be used to measure performance. Research has not escaped this trend and is to be held accountable. This article focuses less on the fundamental question of the freedom of research in universities than on the deviations resulting from the numerical indicators of production to which researchers are now subject. Besides not being adapted to research, these methods risk having a negative impact on creativity. The costs of the obligation to account — loss of motivation by researchers, reinforcement of “normal science”, etc. — might exceed any hoped-for benefits. To improve public research, others procedures, drawn from research in the science of management, are proposed.
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