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N° 94 - Décembre 2008
GOUVERNANCE DISTRIBUÉE VERSUS GOUVERNANCE CENTRALISÉE : LES DEUX STRATÉGIES DE LA TÉLÉMATIQUE AUTOMOBILE
par Gilles GAREL
Université Paris Est (Prism OEP)
et Christian NAVARRE
Telfer School of Management
University of Ottawa (CIRP)
Qu’est-ce que la télématique automobile (TA)? C’est l’ensemble des dispositifs qui rendent une voiture communicante et interactive. Plus précisément, c’est l’ensemble des services de nature (ou d’origine) informatique pouvant être fournis aux automobilistes à travers un réseau de télécommunications. C’est un Eldorado vers lequel se sont précipités constructeurs automobiles, opérateurs télécoms, équipementiers, sociétés informatiques, firmes multimédia et spécialistes de la navigation. Mais, pour Gilles Garel, la TA relève du mythe, à bien des égards. De nombreux projets ont échoué et le système actuellement le plus utilisé (OnStar, de General Motors) ne constitue pas forcément un modèle à imiter. D’ailleurs, il ne l’a pas été. Est-ce parce que la TA relève de trois univers différents et historiquement découplés : les constructeurs automobiles, les opérateurs de télécommunications et les fournisseurs de contenus ? L’hypothèse de l’auteur est que la TA échappe aux stratégies compétitives traditionnelles, où une grosse entreprise cherche à s’imposer seule. L’émergence d’un modèle efficace nécessite une stratégie coopérative et une gouvernance distribuée entre tous les acteurs concernés. Faute de quoi, l’offre de services télématiques restera en-deçà de ce que les technologies permettent de réaliser.
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N° 94 - Décember 2008
Distributed versus centralized governance, the two strategies of automotive telematics
Gilles Garel and Christian Navarre
Automotive telematics is what makes a car communicative and interactive, specifically the services that, based on new information and communication technology, can be provided to automobilists through a telecommunications network. This Eldorado has spurred a gold rush among car-makers, telecommunication operators, auto-parts manufacturers, computer companies, multimedia firms and specialists in GPS systems. In many regards however, automotive telematics is a myth. Several projects have run aground, and the most frequently used system (General Motors’ OnStar) is not really a model to be copied. In fact, it is not being copied. Might the reason be that automotive telematics refers to three historically distinct realms: car-makers, telecommunication operators and the firms that provide contents to the new systems of information and communication? Might automotive telematics not lie outside the scope of any traditional competitive strategy based on a single big firm trying to win? An effective model would necessitate a strategy of cooperation and a governance distributed among all concerned parties. Otherwise, the supply of telematic services will fall far short of what current technology is able to accomplish.
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