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N° 84 - Juin 2006
LES FRANCAIS SONT-ILS VRAIMENT MAUDITS ?
A propos de l’article de Jean-Pierre Dupuis : « Etre un ‘maudit français’ en gestion au Québec ».
Jean-Pierre Dupuis, qui est québécois, abordait en septembre dernier un sujet tabou : le malaise profond dans les relations d’affaires entre Québécois et Français, le non-dit autour de l’expression si souvent entendue de « maudit Français ». Enquêtant auprès des différents protagonistes, et reprenant l’histoire des relations entre la France et le Québec, l’auteur concluait que ce sentiment anti-français s’explique par une immigration française plutôt conservatrice depuis deux siècles et par la domination de l’anglais dans le milieu des affaires . Ainsi, les questions d’immigration et de langage sont étroitement liées aux problématiques du management interculturel.
Monique Lepage, française installée au Québec et mariée à un Québécois, n’a pas ressenti d’agressivité, s’inscrit en faux contre cette analyse et la trouve dépassée.
Christian Labezin, français qui a créé et dirigé une entreprise à Montréal, souligne, à partir d’exemples frappants, le choc culturel subi par le Français arrivant au Québec, ses complexes et son sentiment d’infériorité dans les affaires.
Dans son commentaire, l’auteur Jean-Pierre Dupuis répond aux deux intervenants et confirme son analyse.
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N° 84 - June 2006
Are the French really “damned”? On Jean-Pierre Dupuis’s article, “Being a ‘damned Frenchman’ in management in Quebec”
Monique Lepage, Christian Labezin and Jean-Pierre Dupuis
In our September 2005 issue, Jean-Pierre Dupuis from Quebec dealt with a taboo: the deep unease in business relations between partners from Quebec and France that is often put into words as “damned Frenchmen”. Drawing from interviews with several parties and the history of relations between the two countries, Dupuis concluded that these anti-French feelings can be set down to the rather conservative French immigration over the last two centuries and the predominance of English-speakers in the world of business. The issues of immigration and language thus turn out to be tightly linked to problems of intercultural management. Monique Lepage, a Frenchwoman settled in Quebec and married to an inhabitant, did not experience aggressiveness and declares that Dupuis’ analysis is false and outdated. Christian Labezin, a Frenchman who heads a firm he set up in Montreal, cites a few telling examples to illustrate the cultural shock that the French experience in Quebec and shed light on their inferiority complex in business. Dupuis replies, and sticks by his analysis.
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