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N° 86 - Décembre 2006
LA REFORME DE LA RECHERCHE PUBLIQUE AU JAPON : UNE RENOVATION EN COURS
par Hiroatsu NOHARA
Chargé de recherche au LEST-CNRS
La réforme de la recherche publique au Japon est profonde et ambitieuse. Elle vise à renouveler l’économie japonaise, et pour cela à créer une trentaine d’universités japonaises qui seront « les meilleures universités mondiales ». On est loin de la période de l’après Seconde Guerre mondiale, où tout lien entre industrie et recherche était combattu car soupçonné d’alimenter le « militarisme japonais ». Aujourd’hui, changement radical d’état d’esprit : la compétitivité des universités japonaises au niveau mondial repose sur l’excellence de leurs recherches dans certains domaines (biotechnologie, informatique, nouveaux produits, recherche médicale, notamment), mais surtout sur la contractualisation de leurs relations avec l’industrie et la création de start-up universitaires. Le gouvernement japonais invente de nouvelles règles du jeu : autonomie de gestion du budget, du personnel, des brevets, obligation de résultats, rentabilisation des brevets, « défonctionnarisation » des chercheurs…L’université japonaise doit désormais concilier les horizons temporels différents de la recherche fondamentale et de la profitabilité d’entreprise.
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N° 86 - Décember 2006
Reforming public research in Japan: An overhaul
Hiroatsu Nohara
The thorough, ambitious reform of public research in Japan intends to rejuvenate the country’s economy. For this purpose, approximately thirty universities are to be created to become the “best in the world”. How far from just after WW II, when any ties between industry and research were suspected of fostering “Japanese militarism”! A radical change of mind has taken place: the competitiveness of Japanese universities worldwide is based on the excellence of their research in certain fields (in particular: biotechnology, computer science, new products and medical research) and, above all, on contractualizing relations with industry and founding startups. The government is inventing new rules: autonomy in managing budgets, personnel and patents; an obligation of performance; and no longer treating researchers like civil servants. Japanese universities must now reconcile the differing time frames of basic research and profit-making activities.
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