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N° 72 - Juin 2003
DE LA DIFFICULTÉ DE POPULARISER EN INTERNE - UNE EXPÉRIENCE PILOTE RÉUSSIE
par Jean-Pierre SEGAL
Gestion & Société
Admiratifs de nos réalisations technologiques et de nos grands projets, nos voisins européens sont simultanément surpris de constater que cette avant-garde moderne cohabite avec ce qu'ils perçoivent comme autant d'archaïsmes : pourquoi donc les réussites les plus exemplaires, qui ailleurs valent à leurs auteurs admiration et reconnaissance, suscitent-elles chez nous plus souvent aigreur et scepticisme qu'incitation dynamique à s'en inspirer ? L'entreprise étudiée dans cet article illustre ainsi une situation que les défenseurs de la modernisation du service public regarderont comme paradoxale : écartelée entre le refus viscéral de certains de ses agents de discuter des aspects positifs d'une expérience-pilote et succès éclatant de cette même organisation, construite sur les compétences de ses personnels et sur leur capacité à s'investir dans une démarche novatrice, qu'en est-il de son devenir ? Serions-nous une fois de plus placés devant une de ces bizarreries hexagonales qui suscitent, hors de France, une vraie perplexité ?
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N° 72 - June 2003
On the difficulty of popularizing in-house a successful pilot project
Jean-Pierre Segal
Admiring our technological feats and big projects, France's European neighbors are surprised by this modern avant-garde's coexistence with what they see as archaisms. Why do exemplary successes, for which their creators gain admiration and recognition elsewhere, more often arouse sourness and scepticism in the homeland instead of stimulating people to draw inspiration from them? Torn between some employees' deep-seated refusal to discuss the positive aspects of an outstandingly successful pilot project based on the personnel's skills and their ability to implicate themselves to an innovative procedure, the firm under study herein illustrates a situation that the advocates of modernizing "public services" will see as being paradoxical. What are the prospects? Will we, once again, observe a so typically French quirk that leaves people outside the country perplexed ?
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