N° 47 - Mars 1997avec notamment :
- TCHERNOBYL ET L’AVENIR DU NUCLEAIRE A L’EST
- Entretien avec Bernard Roy
- Et si Napéléon était chef d'entreprise ?
Consulter le numéro complet
Editorial par Pascal LEFEBVRE
TEMOIGNAGES
TCHERNOBYL ET L’AVENIR DU NUCLEAIRE A L’EST
Par Xavier Gorge
Directeur du Développement International SGN réseau EURISYS
Il y a dix ans, un réacteur nucléaire explosait à Tchernobyl. Si l’accident a révélé l’extraordinaire capacité de mobilisation de l’Armée rouge, il a permis également de mesurer la faiblesse des conditions de sûreté de nombreuses centrales en activité dans les pays de l’Est. Le site, encore contaminé, menace à terme l’environnement. Cette perspective contrarie les plans de renouvellement du parc nucléaire des pays occidentaux qui se préparent donc à financer l’élimination de ce risque. Mais les incertitudes techniques, la difficile coordination des donateurs et les réactions socio-politiques de l’Ukraine sont autant de freins à cette entreprise.
LA RECHERCHE OPERATIONNELLE ENTRE ACTEURS ET REALITES
Entretien avec Bernard ROY
Professeur Université Paris-Dauphine
Par Bernard COLASSE et Francis PAVE
Dès lors qu’il est question d’intervenir dans le champ du management, le décideur est confronté, non pas à une réalité objective et indéniable, mais à différentes versions de celle-ci, parfois contradictoires. C’est donc dans une perspective d’aide à la décision que Bernard Roy, pionnier en France de la recherche opérationnelle, conçoit la place des mathématiques et de l’informatique, entre individus et réalités.
REALITES MECONNUES
ROUTINE ET URGENCE
La réanimation, une organisation centrée sur le malade
Par Bruno DEPORCQ
GEMO – Direction du Personnel et des Relations Sociales
Assistance Publique – Hôpitaux de Paris
La réforme hospitalière en cours s’efforce de transposer dans notre contexte national le système d’accréditation des hôpitaux que les pays anglo-saxons ont développé depuis déjà longtemps sur le modèle de l’assurance qualité dans les productions industrielles. Mais implanter cette démarche à l’hôpital pose des difficultés particulières car les processus de production ne sont pas centrés sur les procédures, mais sur l’implication des personnes et sur les compétences qu’elles mettent en œuvre. Le cas d’un service de réanimation est d’autant plus significatif que l’enjeu même de son activité est par définition la survie des patients.
L’EPREUVE DES FAITS
L’INNOVATION DE SERVICE : DÉRIVÉ DE L’INNOVATION TECHNOLOGIQUE OU PRODUIT A PART ?
Par Christophe EVERAERE
Maître de Conférences en sciences de gestion
Chercheur à EURISTIK – ESA CNRS 5055
Si l’innovation a fait l’objet de nombreuses réflexions dans le domaine industriel, les travaux sur l’innovation dans les services sont beaucoup plus récents et se cherchent une spécificité. Mais y a-t-il une innovation propre aux services ? Et peut-on s’inspirer des dispositifs d’encouragement à l’innovation utilisés dans l’industrie pour encourager l’innovation dans les services ? Si oui, à quelles conditions et n’y a-t-il pas des effets pervers possibles ?
AUTRES TEMPS – AUTRES LIEUX
L’INGÉNIERIE DE LA PERFORMANCE CORÉENNE
Ou comment les Coréens voient leur modèle de performance
Par Jean-Jacques PLUCHART
Maître de Conférences
Université Paris XI – Orsay
Ces dernières années, les grands groupes coréens ont affiché d’ambitieux plans de développement, engageant simultanément des processus d’innovation de procédés et de produits, de globalisation d’activités, de réorganisation et de changement culturel. Ces réactions ont surpris par leur rapidité et par leur ampleur. Elles suscitent actuellement des interrogations, tant sur le sens des nouvelles stratégies que sur leurs processus de mise en œuvre. Elles posent en particulier la question de la portée et des limites des concepts, méthodes et instruments d’ingénierie de la performance, mis en application par les managers coréens.
SUR LE VIF
L’AFFAIRE DAEWOO – THOMSON : UNE France AUX DEUX VISAGES
Par Hervé CHAVAS
Consultant et Chercheur
Les relations entre la France et la Corée sont profondes, anciennes et dépassent de loin les grands contrats technologiques. La France fait figure de pays d’élection pour les intellectuels coréens et a valeur de modèle pour les principes qui fondent la vie démocratique et la gestion publique. Pourtant, l’affaire Daewoo-Thomson suscite suspicion et malaise vis-à-vis du grand frère, de la part d’une Corée fière de son expansion, certes, mais à la recherche de sa reconnaissance par les grandes puissances.
Le mépris dont la France est accusée serait-il rien d’autre, au fond, que le signe d’une grande ignorance des réalités coréennes ?
MOSAÏQUE
L’ART DE LA SUBVERSION SELON ALBERT O. HIRSCHMAN
A propos du livre d’Albert O. HIRSCHMAN :
" Un certain penchant à l’autosubversion "
Paris, Fayard, 1995, coll.
Par Philippe BEZES
Centre de Sociologie des Organisations
DE LA DEMOCRATIE EN ENTREPRISE
A propos du livre de J. LOJKINE :
" Le tabou de la gestion, la culture syndicale entre contestation et proposition "
Les Editions de l’atelier, Paris 1996
Par Marie-Hélène GAZEAU
Centre de gestion scientifique
POURQUOI Y A-T-IL DES RICHES ET DES PAUVRES
A propos du livre de Pierre-Noël GIRAUD :
" L’inégalité du monde "
Folio Actuel, septembre 1996
Par Thierry WEIL
Ecole de Paris du Management
L. S. MERCIER, CONSULTANT DE L’ANCIEN-REGIME
A propos du livre de Louis-Sébastien MERCIER :
" Le Tableau de Paris "
Edition établie sous la direction de Jean-Claude BONNET, Paris, Mercure de France, 1994
Par Elisabeth BOURGUINAT
Université de Versailles Saint-Quentin
LE CADRE, SES VIES, SES MORTS
A propos du livre de Michel VILLETTTE :
" Le Manager jetable : récits du management réel "
La Découverte/Essais, Paris, 1996
Par Yvon PESQUEUX
HEC
EN QUÊTE DE THEORIES
FAUT-IL LIBERER L’EVALUATION DE SES LIENS DE CAUSALITE ?
Par Jacques TOULEMONDE
ENTPE – Centre Européen d’Expertise en Evaluation
Toutes les définitions du mot évaluation intègrent la notion d’efficacité. Mais l’évaluation des politiques publiques peut-elle, hormis quelques heureuses exceptions, promettre d’analyser les liens de cause à effet, en accord avec les méthodes des sciences sociales ?
Comment alors diagnostiquer si un lien de causalité est susceptible d’être étudié par les méthodes des sciences sociales ?
Et que faire des liens de causalité inaccessibles ?
DE L’UTILISATION DES DOCTRINES MILITAIRES DANS LE DOMAINE DE L’ENTREPRISE
Par Frédéric LE ROY
Maître de Conférences, LAGON, Faculté des Sciences Economiques et de Gestion, Université de Nantes
Et si Napoléon était chef d’entreprise ? Lui suffirait-il d’appliquer les quelques principes éternels de succès qui, selon certains, expliqueraient ses victoires, pour rendre son entreprise performante ? Cette conception unifiée et réductrice du succès ne semble pas conforme aux évolutions historiques de la stratégie militaire. Il faut alors se demander dans quelle mesure et sous quelles conditions une interprétation d’une doctrine militaire particulière permet d’enrichir les connaissances sur un problème précis de gestion stratégique.
RÉSUMÉS ÉTRANGERS
|