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Février 2021- Le nouveau modèle économique du Royaume-Uni
Le sens du take back control dans le secteur de l’énergie
Par Dominique AUVERLOT
Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD)
La volonté des citoyens britanniques, après la crise économique et financière de 2008, de reprendre le contrôle de leur vie, en s’affranchissant des contraintes européennes, a été au coeur du vote Leave. La mise en oeuvre dans le domaine de l’énergie du take back control qui en découle est confrontée à un véritable défi. Il s’agit en effet de tenter de préserver les acquis de la construction européenne (et ainsi de limiter the unwanted consequences of exiting the European Union), tout en s’affranchissant des normes européennes et des arbitrages de la Cour de justice de l’Union européenne, et en évitant le rétablissement d’une frontière entre les deux Irlande. On ne peut que souhaiter que les dispositions retenues dans le cadre du Brexit permettent de maintenir les échanges d’électricité et de gaz, de construire de nouvelles lignes électriques transfrontalières et de préserver le commerce des matières nucléaires, en particulier des isotopes radioactifs utilisés à des fins médicales. Cependant, le Brexit ‒ la sortie de l’UE du Royaume-Uni ‒ n’est qu’une étape, seul l’avenir dira si les nouveaux liens ainsi construits entre le Royaume-Uni et l’UE ne seront qu’une succession de querelles, à l’image des négociations actuelles, ou vont permettre, dans une synergie « concurrentielle » positive bien comprise, à court terme, de relancer l’ambition climatique mondiale lors de la COP26 et, à plus long terme, d’adopter des réformes ‒ notamment celle des marchés de l’électricité ‒ positives pour l’économie du continent européen.
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February 2021 - The United Kingdom’ new business model
The meaning of ‘Take back control’ in the energy sector
Dominique Auverlot,
Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD)
The determination of British citizens, after the financial meltdown in 2008, to ‟take back control” and be freed from European regulations motivated the vote for Brexit. However it will be a real challenge to take back control in the energy sector. This means retaining the advantages acquired due to the EU and limiting the unwanted effects of Brexit while being free from European standards and the opinions rendered by the Court of European Justice and avoiding the erection of a new border between the two Irelands. Hopefully, the provisions in the Brexit agreement will make it possible to continue trading in electricity and gas, install new electricity lines across borders, and maintain commerce in the nuclear industry (in particular, the radioactive isotopes used for medical purposes). However Brexit is but one step. Only the future will tell whether the new relations between the United Kingdom and European Union will settle into a series of successive disputes (resembling current negotiations) or will, thanks to a positive ‟competitive” synergy understood by all parties, allow for, in the short run, relaunching the world climate program during COP26 and, in the long run, adopting reforms (in particular for the electricity market) that will be positive for the continent’s economy.
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