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Février 2021- Le nouveau modèle économique du Royaume-Uni
Le Royaume-Uni et la normalisation à l’heure du Brexit
Par Olivier PEYRAT
Directeur général du Groupe AFNOR
Et
Alain COSTES
Conseiller spécial du directeur général du Groupe AFNOR
La normalisation volontaire européenne (les normes EN) apporte depuis 35 ans une contribution majeure à la construction du marché unique européen en faisant disparaître les particularismes nationaux, grâce à un mécanisme élaboré de co-construction du consensus, et en proposant des règles du jeu claires et équitables pour toutes les entreprises, valables dans tous les pays de l’Union.
Les trois acteurs principaux de cette réalisation sont l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni, par l’implication de leurs organismes de normalisation (respectivement le DIN, l’AFNOR et la BSI) et de celle de leurs acteurs économiques (les parties prenantes).
C’est dire si l’échéance du Brexit au 1er janvier 2021 revêt une importance cruciale pour les normalisateurs européens : l’un des trois acteurs majeurs va changer de statut et probablement de stratégie dans un contexte de volonté d’autonomie de son pays vis-à-vis de l’UE !
Or, la normalisation volontaire irrigue tous les secteurs d’activité de nos économies ; celles-ci sont très interdépendantes et le marché européen est crucial pour le Royaume-Uni, comme l’est celui-ci pour beaucoup de nos filières économiques. Celles-ci souhaitent donc conserver la plus grande unicité possible des référentiels, pendant que le gouvernement britannique insiste sur la nouvelle autonomie de son pays.
Dans un exercice risqué d’anticipation, les auteurs de cet article vont indiquer comment les acteurs (français et autres) de la normalisation se préparent à gérer ces contradictions et comment sont anticipés les mois et années qui viennent, qui vont marquer le passage de la situation d’un mariage, souvent tumultueux, de plus de quatre décennies entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, à des relations de bon voisinage.
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February 2021 - The United Kingdom’ new business model
The United Kingdom and standardization in the context of Brexit
Olivier Peyrat,
CEO of AFNOR Group, and Alain Costes, special advisor to the CEO, AFNOR Group
For 35 years now, European Standards (ENs) have been a major factor in the construction of the single European market. They have dissolved national particularisms through an elaborate procedure for building a consensus and by proposing rules that are clear and fair for all firms and valid in all EU lands. The three major players in this process have been Germany, France and the United Kingdom via the implication of their standard-making organizations (respectively DIN, AFNOR and BSI) and stakeholders. This means that 1 January 2021 is a crucial date for standard-making organizations in Europe. One of the three major players will change its status and probably its strategy given the autonomy it is claiming. However the voluntary process of standardization has permeated all sectors in our highly interdependent economies. The European market is as crucial for the United Kingdom as the latter is for many sectors in national economies on the continent. The EU wants to retain technical standards and specifications that are as homogeneous as possible at a time when the British government is insisting on its newly found autonomy. This article dares formulate a few suggestions about how standard-making organizations in France and elsewhere are preparing to manage these contradictions. What are the expectations for the coming months and years about this passage from an often turbulent marriage, which lasted more than four decades, to relations as good neighbors?
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