Février 2021- Le nouveau modèle économique du Royaume-Uni
Brexit : quel impact macroéconomique selon la littérature ?
Par Catherine MATHIEU
Économiste, OFCE
Le référendum de juin 2016, qui s’est soldé par la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, a ouvert une période d’incertitude économique et politique. De nombreuses études ont été pu- bliées sur les impacts économiques qu’aurait le Brexit. Cet article examine les études publiées sur les impacts de cette sortie, à court et à long termes, selon différents scénarios allant d’un soft Brexit jusqu’à un hard Brexit. Ces études fournissent des résultats très différents selon leurs mé- thodes et leurs hypothèses sur les relations futures entre le Royaume-Uni et l’UE27. Les études qui utilisent des modèles de gravité et des modèles d’équilibre général calculables concluent généralement à des effets faiblement négatifs sur le PIB britannique. Certaines accentuent ces effets en y ajoutant l’impact négatif sur la croissance de la productivité du travail d’une ouverture moindre sur l’extérieur, même si les Brexiters veulent ouvrir le Royaume-Uni aux économies non européennes. D’autres pensent qu’un choc de libéralisation pourrait stimuler la production, et ce même si le Royaume-Uni est déjà une économie très libérale.
Télécharger gratuitement l'article
Retour au sommaire
February 2021 - The United Kingdom’ new business model
Brexit: What macroeconomic impact has the literature foreseen?
Catherine Mathieu,
economist, Observatoire Français des Conjonctures Économiques (OFCE)
The referendum of June 2016, which resulted in the exit of the United Kingdom from the European Union, has opened a period of economic and political uncertainty. Several studies have been published about the economic impact of Brexit. The studies that have focused on the short- and long-term effects under different scenarios, ranging from a ‟soft” to a ‟hard” Brexit, are reviewed. Their findings differ significantly depending on their methods and hypotheses about the future relations between the United Kingdom and the EU-27. The studies that use calculable gravity and general equilibrium models have mostly predicted very weak negative effects on the British GDP. Some have foreseen a stronger impact by adding the negative effects on labor productivity given that the country will be less open to foreign markets (even though Brexiters want to open the United Kingdom to non-European economies). Other studies think that a shock of ‟liberalization” could stimulate production (even though the United Kingdom is already a very ‟liberal” economy).
Retour au sommaire
|