|
|
|
Août 2021 - Neurotechnologies et innovation responsable
Pour un développement responsable des neurotechnologies en France : les travaux de la task force dédiée
Par Hervé CHNEIWEISS
Neurobiologiste et neurologue, directeur de recherche au CNRS, directeur du laboratoire Neuroscience Paris Seine ‒ CNRS/Inserm/Sorbonne Université
En raison de la place centrale qu’occupe notre cerveau dans notre capacité à être humain et à exercer nos droits, une réflexion éthique et normative s’est imposée face au développement rapide des neurotechnologies, ces dispositifs capables de « lire et/ou écrire » nos activités cérébrales. L’enjeu est immense, car les maladies neurologiques et psychiatriques représentent un tiers de nos dépenses de santé et une charge sociale colossale. En bon accord, les investissements publics et privés sont également très importants et ne semblent pas être limités par l’ambition de leur application au strict champ de la santé. Le bien-être est d’abord visé, puis, dans un second temps, la cible est étendue au champ du travail, de l’éducation ou des relations sociales. L’OCDE a fait oeuvre pionnière avec un dispositif de « soft law » destiné à inciter à un développement responsable des neurotechnologies au service des personnes dans le domaine de la santé, à en donner les conditions de mise en oeuvre et de gouvernance, et à en signaler les risques. Plusieurs réflexions et travaux législatifs en cours s’en inspirent déjà.
Télécharger gratuitement l'article
Retour au sommaire
August 2021 - Neurotechnology and responsible innovation
The task force for a responsible development of neurotechnology in France
Hervé Chneiweiss,
neurobiologist and neurologist, director of research at the CNRS, head of the laboratory Neuroscience Paris Seine ‒ CNRS/INSERM/Sorbonne University
Because of the central place that our brain occupies in our capacity to be human and to exercise our rights, an ethical and normative reflection has become necessary in view of the rapid development of neurotechnology, devices capable of ‟reading and/or writing” our cerebral activities. The stakes are immense because neurological and psychiatric diseases represent a third of our health expenses and a colossal social burden. In good agreement, public and private investments are also very important and do not seem to be limited in the ambition of their applications to the strict field of health. Well-being is first and foremost targeted, but also the field of work, education or social relations. The OECD has done pioneering work with a ‟soft law” mechanism designed to encourage the responsible development of neurotechnologies in the service of people in the health field, to set out the conditions for their implementation and governance, and to point out the risks. Several reflections and legislative works in progress are already inspired by it.
Retour au sommaire
|
|