N° 93 - Janvier 2019 -
L’économie du nouveau mix électrique
Les incohérences de la transition électrique au regard de la politique de transition énergétique
Par Dominique FINON
Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (CIRED)
Pour réduire les émissions de CO2 , il serait judicieux que soit abandonné l’objectif conjoint de développement de la part des ENR à 40 % et de réduction de celle du nucléaire à 50 %. Ce double objectif présente un surcoût élevé et ne contribue pas à la réduction des émissions. Il faudrait affecter à d’autres fins les ressources importantes consacrées au développement forcé des ENR électriques au travers de dispositifs hors marché. Ces autres fins, notamment la promotion de l’efficacité énergétique par la rénovation thermique à grande échelle du bâti et celle des ENR thermiques, ont pour elles d’être efficaces au regard de l’objectif climatique, ce qui ne semble pas évident au vu des décisions prises dans ces domaines. Cette réaffectation serait de bonne politique d’autant plus que ce sont surtout les ménages « tout-venant » qui financent lesinvestisseurs verts et les autoproducteurs solaires, via le paiement de taxes spécifiques.
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N° 93 - January 2019 - The economics of the new electricity mix
The electricity transition’s incoherency with the policy for the energy transition
Dominique Finon,
Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement (CIRED)
To reduce CO2 emissions, a sound decision would be to give up the two-pronged objective of raising the share of renewables to 40% and reducing nuclear energy to 50%. This objective entails excessive costs and would not help reduce greenhouse gas emissions. The considerable means now allocated for the head-on development of renewables for generating electricity should be shifted to other purposes via mechanisms not related to the market. Among these finalities are, in particular, the promotion of energy efficiency (via the thermal renovation of buildings on a large scale) and the development of thermal energy from renewable sources. In their favor, these finalities would be efficient with regard to the climate objective (which hardly seems attainable given the decisions made). This reallocation of means makes sense insofar as households are paying specific taxes for funding green investors and the producers of solar power.
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