N° 72 - Octobre 2013 - La résilience : plus qu'une mode ?
Vulnérabilité et résilience des réseaux face aux risques naturels
Par Laurent WINTER,
Ingénieur général des Ponts, des Eaux et des Forêts (IGPEF), Conseil général de l’Environnement et du Développement durable, ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie
Plusieurs grandes catastrophes naturelles survenues récemment en Europe et dans le monde ont mis en lumière la vulnérabilité des sociétés modernes aux phénomènes naturels de grande intensité, le développement technologique et l’interdépendance entre réseaux pouvant constituer à cet égard des facteurs aggravants. Les pouvoirs publics, qui ont jusqu’ici privilégié une approche par la limitation des droits à construire, et les opérateurs de réseaux ont pour mission d’assurer dans les situations de crise la satisfaction des besoins essentiels de la population et la reprise la plus rapide possible de l’activité économique, éventuellement en mode dégradé. Or, si certains risques « classiques » (comme les inondations et les séismes) sont maintenant bien pris en compte par les acteurs, des perturbations climatiques croissantes en fréquence et en intensité (tempêtes, précipitations abondantes, températures extrêmes) constituent autant de risques émergents face auxquels les stratégies de résilience restent à être affinées. En outre, l’évaluation socio-économique des programmes de résilience appelle des approfondissements.
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N° 72 - October 2013 - Resilience: more than a fad?
The vulnerability and resilience of networks during natural catastrophes
Laurent WINTER,
Ingénieur général des Ponts, des Eaux et des Forêts (IGPEF), Conseil général de l’Environnement et du Développement durable, ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie
Several major, recent natural catastrophes in Europe and the world have shed light on how vulnerable modern societies are to natural phenomena of major intensity. Technological developments and the interdependence of networks could be aggravating factors in emergencies of this sort. Public authorities have, till now, preferred restrictions on building permits; and network operators have the duty to see to it that, in a crisis, the population’s basic needs are satisfied and operations resume as soon as possible, eventually in stages. Although all stakeholders take into account “classical” risks such as floods or earthquakes, disturbances of the climate with increasing frequency and intensity (storms, heavy precipitation, extreme temperatures) are emerging risks for which strategies based on resilience must be worked out. In addition, a thorough socioeconomic assessment of programs based on resilience should be made.
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N° 72 - October 2013 - DIE RESILIENZ : MEHR ALS EINE MODE ?
Verwundbarkeit und Resilienz der Netze gegen Naturrisiken Laurent WINTER,
Ingénieur général des Ponts, des Eaux et des Forêts (IGPEF), Conseil général de l’Environnement et du Développement durable, ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie
Mehrere große Naturkatastrophen, die sich in den letzten Jahren in Europa und in der Welt ereignet haben, machen die Verwundbarkeit der modernen Gesellschaften gegenüber natürlichen Phänomenen großer Intensität bewusst und zeigen, dass in solchen Fällen die technologische Entwicklung und die Interdependenz zwischen den Netzen erschwerende Faktoren sein können. Die öffentlichen Behörden, die bisher eine Politik der Begrenzung der Baugenehmigungen privilegiert haben, und die Netzbetreiber haben die Aufgabe, in Krisensituationen die wichtigsten Bedürfnisse der Bevölkerung zu befriedigen und für eine schnellstmögliche Wiederaufnahme der wirtschaftlichen Tätigkeit zu sorgen, eventuell in reduzierter Leistungsfähigkeit. Aber wenn die Akteure gewissen „klassischen“ Risiken (Überschwemmungen, Erdbeben) nunmehr Rechnung tragen, so stellen klimatische Störungen, die in Häufigkeit und Intensität zunehmen (Stürme, starke Niederschläge, Extremtemperaturen) neue Risiken dar, denen mit Resilienzstrategien begegnet werden muss, die noch zu verfeinern sind. Außerdem müsste die sozioökonomische Evaluierung der Resilienzprogramme vertieft werden.
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N° 72 - Octubre 2013 - La resiliencia, ¿algo más que una moda?
Vulnerabilidad y resiliencia de las redes frente a los riesgos naturales
Laurent WINTER,
Ingénieur général des Ponts, des Eaux et des Forêts (IGPEF), Conseil général de l’Environnement et du Développement durable, ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie
Varias catástrofes naturales ocurridas recientemente en Europa y el mundo han puesto de relieve la vulnerabilidad de las sociedades modernas a los fenómenos naturales de gran intensidad. A este respecto, el desarrollo tecnológico y la interdependencia de las redes pueden constituir factores agravantes. Los gobiernos, que hasta ahora han privilegiado un enfoque de limitación de permisos de construcción, y los operadores de redes tienen como misión garantizar, en las situaciones de crisis, la satisfacción de las necesidades básicas de la población y el restablecimiento más rápido posible de la actividad económica, eventualmente en modo degradado. Ahora bien, si los diferentes actores logran tomar en cuenta algunos riesgos “clásicos” (como las inundaciones y seísmos), las perturbaciones climáticas crecientes en frecuencia e intensidad (tormentas, precipitaciones abundantes y temperaturas extremas) constituyen otros riesgos emergentes frente a los cuales todavía se deben adaptar las estrategias de resiliencia. Además, la evaluación socioeconómica de los programas de resiliencia requiere análisis más profundos.
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