N° 72 - Octobre 2013 - La résilience : plus qu'une mode ?
La résilience : de quoi, à quoi et pour quoi ?
Par Michel JUFFÉ,
Philosophe, ancien conseiller du Vice-président du Conseil général de l’Environnement et du Développement durable (CGEDD) – Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, président du conseil scientifique de l’AFPCN (association française pour la prévention des catastrophes naturelles)
Le terme « résilient » est trop souvent employé comme un qualificatif s’appliquant à tout. Ainsi, pour bien se porter, il suffirait à une personne, une institution, un territoire, une entreprise… d’être résilient(e). Or, une entité, quelle qu’elle soit, ne peut être résiliente, c’est-à-dire résister à des chocs, qu’en fonction de ce qu’elle estime nécessaire ou digne d’être préservé de possibles détériorations ou destructions. Encore faut-il, après avoir procédé à cette estimation, identifier précisément les sources de danger et mobiliser les moyens d’y faire face, sinon il ne reste que des effets d’annonce ou de l’autosatisfaction à bon marché. D’où, dans chaque cas particulier, l’utilité de se poser les trois questions suivantes : résilience… de quoi ? pour quoi ? à quoi ?
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N° 72 - October 2013 - Resilience: more than a fad?
Resilience of, to and for what?
Michel JUFFÉ,
Philosophe, ancien conseiller du Vice-président du Conseil général de l’Environnement et du Développement durable (CGEDD) – Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, président du conseil scientifique de l’AFPCN (association française pour la prévention des catastrophes naturelles)
“Resilient” is too often used as a qualifier applied to anything: to be fit, a person, institution, land or firm needs but be resilient. However an entity of whatever sort can be resilient – or shock-resistant – only as a function of what it deems necessary or worth preserving from eventual deterioration or destruction. A precondition for this is to precisely identify the sources of danger and mobilize the means for coping, lest the word “resilient” merely amount to media hype or a cheap form of self-satisfaction. In each case, three questions should be asked: resilience… of what? for what? to what?
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N° 72 - October 2013 - DIE RESILIENZ : MEHR ALS EINE MODE ?
Die Resilienz : wovon, wogegen und wozu ?
Michel JUFFÉ,
Philosophe, ancien conseiller du Vice-président du Conseil général de l’Environnement et du Développement durable (CGEDD) – Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, président du conseil scientifique de l’AFPCN (association française pour la prévention des catastrophes naturelles)
Der Begriff der Resilienz wird zu oft verwendet, um alles Mögliche zu bezeichnen. Demnach müsste eine Person, eine Institution, ein Territorium, ein Unternehmen, um in guter Verfassung zu sein, lediglich ... resilient sein.
Nun kann eine Entität, welcher Art auch immer, nur in Abhängigkeit von dem, was sie für notwendig oder wert erachtet, vor möglichen Verschlimmerungen oder Zerstörungen bewahrt zu werden, resilient sein, d.h. Schocks standhalten.
Allerdings ist es auf der Basis dieser Einschätzung notwendig, die Gefahrenquellen genau zu identifizieren und die Mittel zu mobilisieren, die gegen sie eingesetzt werden müssten, denn sonst bleibt es bei Äußerungen, die nur auf Wirksamkeit bedacht sind, oder bei wohlfeiler Selbstzufriedenheit.
Daher ist es in jedem besonderen Fall von Nutzen, sich die folgenden drei Fragen zu stellen : Resilienz... wovon, wogegen und wozu ?
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N° 72 - Octubre 2013 - La resiliencia, ¿algo más que una moda?
La resiliencia, ¿hasta qué punto y para qué?
Michel JUFFÉ,
Philosophe, ancien conseiller du Vice-président du Conseil général de l’Environnement et du Développement durable (CGEDD) – Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, président du conseil scientifique de l’AFPCN (association française pour la prévention des catastrophes naturelles)
El término Resiliente se utiliza frecuentemente como un calificativo aplicable a todo. De esta forma, para que las cosas funcionen bien, bastaría con que una persona, institución, territorio, empresa, etc. fuese resiliente.
Ahora bien, una entidad, cualquiera que sea, solo puede ser resiliente, es decir resistir a los choques, dependiendo de lo que se considere necesario o digno de ser protegido de posibles daños o destrucciones.
De todos modos, tras realizar esta estimación, se debería identificar claramente las fuentes de peligro y poner en marcha los medios para afrontarlas, de lo contrario solo quedarían las intenciones o la auto- complacencia de bajo coste.
De ahí la utilidad de plantearse las tres preguntas siguientes, para cada caso particular: resiliencia… ¿de qué? ¿Por qué? ¿Frente a qué?
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