N° 33 - Janvier 2004 - Plus d'efficacité pour 4 fois moins de co2. L'unité d'impact sanitaire
Les marchés de l’eau en Californie : modèle pour le monde ou spécificité de l’ouest aride américain? Deuxième partie : marchés de l’eau ou économies d’eau?
par Bernard Barraqué
Directeur de Recherche au CNRS,
Laboratoire Techniques, territoires et sociétés (LATTS)
Dans ce deuxième article sur les marchés de l’eau en Californie, on part de l’impossibilité de continuer à surexploiter les ressources en eau du Colorado et du Nord Ouest des Etats-Unis, et on étudie la réponse trouvée par la Californie avec la loi de 1996 sur la flexibilisation de la répartition de l’eau. Une bonne partie de la loi est destinée à traiter des conflits que des échanges d’eau entre agriculteurs et services publics génèrent avec de tierces parties, et des impacts sur l’environnement des bassins versants donneurs. Grâce à un débat entre des experts Californiens et Européens, on découvre que les marchés ne sont ni développés dans cette région, ni vraiment possibles. En définitive, le spectre des marchés de l’eau s’efface devant des politiques bien plus efficaces : les économies d’eau et les systèmes tarifaires, d’information et d’incitation correspondants, qui « libèrent » une eau moins chère que celle revendue par les agriculteurs pour faire face à l’accroissement de population.
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N° 33 - January 2004
California’s water market, a model for the world or a peculiarity of the arid American West ? Part II: Marketing or saving water ? Bernard Barraqué
The second installment of this article on California’s water supply starts by pointing out that it is impossible to go on overusing water drawn from the Colorado River and the Northwest coast. Much of the law that the state passed in 1996 for more flexibly distributing water deals with the environmental impact on the river basins that supply water and with the conflicts with third parties that arise due to the exchange of water between farmers and public services. The debate between Californian and European experts brings to light the fact that water markets are not developed there and, furthermore, are not actually possible. Ultimately, calls for a water market have yielded to much more efficient policies based on saving water, adjusting rates for this resource and providing information and incentives so as to “free” a supply that costs less than the water resold by farmers… all this in the context of a growing population.
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