N° 13 - Janvier 1999 - Installation nucléaire. Après la mine (3ème partie)
Les relations des gestionnaires du risque urbain avec les populations riveraines. Critique d’une certaine idée de la communication
par Thierry Coanus, François Duchêne, Emmanuel Martinais
Laboratoire RIVES, UMR CNRS
N°5600 Ecole nationale des travaux publics de l’Etat (ENTPE)
Les relations des gestionnaires du risque avec la population concernée par d’éventuels accidents sont souvent marquées par une grande méfiance réciproque. D’autre part, démunis de relais ou de porte-parole à la mesure des territoires concernés, les gestionnaires du risque recourent en général à des politiques de communication dérivées du marketing, à l’efficacité incertaine. On souhaite développer ici l’hypothèse selon laquelle ces façons de faire reposent sur l’idée d’un "Grand Partage" entre gestionnaires du risque d’un côté, population de l’autre. Un partage qui repose sur un savoir supposé objectif, conçu comme facteur discriminant et qui serait l’apanage des premiers alors que la seconde, qui en est démunie, serait perçue comme quasi mineure. Des travaux sur les risques naturels et industriels, réalisés en région Rhône-Alpes, mettent pourtant en évidence un important travail de construction des représentations du danger par ceux qui, bien que non-spécialistes, y sont potentiellement soumis. Il y a là matière à s’interroger sur les fondements, tant explicites qu’implicites, des politiques de communication en matière de risques urbains et donc, in fine, sur leur efficacité.
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