N° 92 - Octobre 2018 -
Les communs environnementaux :
gérer autrement la rareté
La gestion institutionnelle des communs environnementaux en France : réussites et limites
Par Christian BARTHOD
Ingénieur général des Ponts, des Eaux et des Forêts
Conseil général de l’Environnement et du Développement durable
Rares sont ceux qui contestent aujourd’hui le fait que l’eau et la biodiversité puissent être considérées comme des biens communs. À certaines époques, il se fait un consensus sur certains objets considérés comme importants, à la fois par le vécu social et par les connaissances scientifiques médiatisées. Pourtant les conclusions qui en sont tirées et les problèmes opérationnels rencontrés pour dépasser un stade purement incantatoire sont très différents pour l’eau et pour la biodiversité. Cela illustre le fait qu’il est indispensable de prêter attention à la géographie et aux échelles spatiales dans lesquelles il faut raisonner, mais aussi à l’évolution des concepts qui sous-tendent la compréhension de ce qui fait le bien commun. Cela complique singulièrement la définition opérationnelle d’une gouvernance participative reposant sur des accords négociés (jamais de façon définitive) à propos des outils utilisés et des effets de seuil identifiés, mais jamais seulement sur une approche purement économique ni sur une appropriation.
Télécharger gratuitement l'article
Retour au sommaire
N° 92 - October 2018 - The environmental commons: An alternative management of scarcity
The institutional management of environmental commons in France: Successes and limits
Christian Barthod,
engineer from the Corps des Ponts, des Eaux et des Forêts, Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable
At times, owing to social experiences and the popularization of scientific knowledge, a consensus forms about what is to be deemed important. Very few people now object to considering water and biodiversity to be common goods. Nonetheless, the conclusions drawn and the problem of moving beyond mere words toward deeds are quite different in the cases of water and of biodiversity. Attention has to be paid not only to the geography and scales of distance to be used but also to the evolution of the concepts that underlie our understanding of what makes a good “common”. All this complicates making any operational definition of a participatory governance based on negotiated (but never definitive) agreements about the tools to use and the threshold effects identified. In any case, this definition must never be based just on a purely economic approach or on appropriation.
Retour au sommaire
|