N° 90 - Avril 2018 - Le bâtiment dans la transition énergétique
Les barrières à l’investissement dans l’efficacité énergétique des bâtiments en France
Par Isabelle CAMILIER-CORTIAL
Ingénieure des Mines, direction générale du Trésor
Alexis LOUBLIER et Arthur SOULETIE
Direction générale du Trésor
et
Étienne PERROT
Étudiant à l’École polytechnique
La rénovation thermique des bâtiments résidentiels constitue un levier essentiel de la transition énergétique et de la réduction de notre facture énergétique. Dans ce contexte, nous nous proposons d’estimer le niveau du gisement en matière d’économies d’énergie que représente le secteur résidentiel français. Nous montrerons qu’il existe un gisement de rénovations thermiques rentables pour les ménages compris entre 32 et 51 TWh, hors prix du carbone. Plusieurs obstacles (défaillances de marché ou certains biais cognitifs) peuvent empêcher l’exploitation de ce gisement.
La mise en place d’un prix du carbone augmenterait le niveau du gisement rentable, mais ne serait pas suffisante pour déclencher tous les investissements rentables. En effet, certaines rénovations rentables du point de vue socioéconomique ne le sont pas d’un point de vue privé, ce qui peut justifier la mise en place de subventions ciblées sur ce gisement potentiel d’économies d’énergie.
Télécharger gratuitement l'article
Retour au sommaire
N° 90 - April 2018 -The building sector in the energy transition
The barriers in France to investment in the energy efficiency of buildings
Isabelle Camilier-Cortial,
engineer from the Corps des Mines, Directorate-General of the Treasury;
Alexis Loublier and Arthur Souletie,
Directorate-General of the Treásury;
and
Étienne Perrot,
student at École Polytechnique
The thermal renovation of residential housing is a major lever for the energy transition and for reducing energy bills. What potential does residential housing hold for saving energy in France? Several barriers (market shortcomings and cognitive biases) might keep us from tapping this potential, which is shown to be profitable for households: from 32 to 51 TWh (without counting “carbon costs”). Restrictions on loans are examined in relation to the hoped-for gains and the differences between owners and renters. Establishing a price for CO2 would make this profitable potential even more attractive, but it would not suffice to trigger the necessary investments. Some renovation projects are profitable from a socioeconomic but not from a private viewpoint; and this justifies subsidies that target this potential for saving energy.
Retour au sommaire
|