N° 90 - Avril 2018 - Le bâtiment dans la transition énergétique
Évaluation de la Réglementation thermique de 2012
Par Mireille CAMPANA
Ingénieur général des Mines, Conseil général de l’économie
Michel JEAN-FRANÇOIS
Ingénieur général des Ponts, des Eaux et des Forêts, membre permanent du Conseil général de l’environnement et du développement durable
Anne FLORETTE
Ingénieure en cheffe des Ponts, des Eaux et des Forêts, Conseil général de l’environnement et du développement durable
et
Didier PILLET
Ingénieur en chef des Mines, Conseil général de l’économie
L’évaluation de la RT 2012 montre que l’objectif de consommation très ambitieux fixé par le Grenelle de l’Environnement (50 kWhep/m2/an) a été atteint grâce à des équipements plus performants et plus complexes – pompes à chaleur et chaudières à condensation – et à une meilleure coordination des acteurs de l’enveloppe et des systèmes, qui a pu s’appuyer sur des actions publiques en formation, en information et en soutien à l’innovation.
En matière d’énergie utilisée, ont été constatés des effets « majoritaires », avec une prédominance du gaz, dans le logement collectif, et celle des pompes à chaleur, dans les maisons individuelles.
En matière de confort, des problèmes de surchauffe en été ont également été relevés, même dans des bâtiments bien isolés.
Des surcoûts en matière d’enveloppe et d’équipements ont été observés, qui seraient compensés (même si sur ce point nous manquons encore un peu de recul) par des coûts d’utilisation moins élevés.
Une meilleure prise en compte du pilotage actif de certains équipements en tenant compte de la puissance consommée en énergie non renouvelable (bien adaptée à l’équilibre du réseau) pourrait permettre de réintroduire des équipements de chauffage électriques moins complexes et d’autoriser une utilisation plus large de la climatisation. Cela pourrait également aider au déploiement des énergies renouvelables (EnR), notamment du solaire.
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N° 90 - April 2018 -The building sector in the energy transition
An assessment of the 2012 thermal regulations
Mireille Campana,
engineer from the Corps des Mines, Conseil Général de l’Économie;
Michel Jean-François,
engineer from the Corps des Ponts, des Eaux et des Forêts, standing member of the Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable;
Anne Florette,
engineer from the Corps des Ponts, des Eaux et des Forêts, Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable,
and
Didier Pillet,
engineer from the Corps des Mines, Conseil Général de l’Économie
According to a recent assessment of the thermal regulations introduced in 2012 in France, the very ambitious objective set for consumption (50 kWhep/m2/year) by the “Grenelle of the Environment”, which assembled officials and organizations for a wide-ranging discussion on environmental issues. This success can be set down both to more efficient and complicated equipment (heat pumps, condensing boilers) and to better coordination among stakeholders. This coordination came from public interventions in support of training programs, information services and innovation. This report observed a “majority effect” with regard to the sources of energy, namely a preference for natural gas in apartment buildings but of heat pumps in houses. Problems of overheating were pointed out, even in well-insulated buildings. Cost overruns were also observed, but they might be offset by lower costs as the new equipment is used (even though it is not now possible to verify this). By paying more attention to the “piloting” of certain types of equipment and by taking into account the kilowatts consumed from nonrenewable sources (adapted to load management on the electricity grid), it might be worthwhile to more often allow less complicated electric heating devices and air-conditioning. This could contribute to rolling out renewables, in particular solar power.
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