N° 48 - Octobre 2007 -
L'environnement au regard des sciences sociales, les sciences sociales à l'épreuve de l'environnement
Economie de l'environnement ou économie écologique ?
par Franck-Dominique Vivien
Université de Reims Champagne-Ardenne,
Laboratoire "Organisations marchandes et institutions"
C’est dans les années 1960 que la théorie économique a vu l’irruption de la question environnementale. Elle y a répondu par deux postures épistémologiques : l’une qui vise à la construction d’une économie de l’environnement, l’autre à celle d’une économie écologique. Pour la première, la « crise de l’environnement » apparaît comme une période de transition, l’environnement est un objet économique en devenir, encore imparfait, appelé à être un bien économique comme un autre. En bref l’objet environnemental doit intégrer la logique économique et la configuration marchande idéale. Pour la seconde, la « crise de l’environnement » est le symptôme d’un seuil franchi, d’une nouvelle époque de rareté qui frappe désormais le « capital naturel ». C’est l’économie qui doit s’insérer au sein des régulations écologiques, la logique économique doit, ici, céder le pas à d’autres logiques, irréductibles à la première, et qui la dépassent.
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N° 48 - October 2007 - Environment seen by Social Sciences, Social Sciences as challenged by Environment
Economics of the environment or an ecological economics ?
Franck-Dominique Vivien
During the 1960s, the environment forced its way into economic theory. Economics responded with two epistemological positions : on the one hand, an “economics of the environment” and, on the other, an “ecological economics”. For the former, the environmental crisis is a period of transition, the environment having future prospects as an economic good (though a still imperfect one) like any other. In brief, the environment is fit into economic rationality and the ideal of the marketplace. For the second approach, the environmental crisis is a symptom that a threshold has been crossed and a new era of scarcity of our “natural capital” is now beginning. Accordingly, economics must take ecological rules and regulations into account; and economic rationality must make room for rationales that cannot be reduced to it and, in fact, have a much broader scope.
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