N° 28 - Octobre 2002 - Efficacité énergétique en Chine. A qui appartient l'eau ?
Le bien-être animal : quel espace pour la co-production des connaissances et des cadres d'action ?
par Pierre-Benoît Joly
Directeur de recherche, INRA/TSV
La question du bien-être animal (BEA) occupe une place croissante dans les différents pays de l’Union européenne. Sa gestion est pourtant source de nombreuses insatisfactions. L’un des premiers objectifs de cet article est de qualifier le débat public et les formes de prise en charge de cette question. Il montre que les carences dans le traitement du BEA peuvent être imputées au fait que le problème est abordé dans un cadre traditionnel, caractérisé par la distinction classique entre faits et valeurs, d’une part, et par l’expression de groupes constitués, détachés de l’expérience quotidienne des professionnels et des citoyens ordinaires, d’autre part. Il convient de concevoir des formes alternatives de débat et de mobilisation des recherches sur le BEA. Reprenant à leur compte les résultats de nombreuses recherches sur les nouveaux modes de production des connaissances les auteurs explorent les caractéristiques de formes de débats participatifs susceptibles d’assurer un meilleur traitement du BEA, illustratif des problèmes posés par les rapports entre sciences du vivant et agir collectif. En ce sens, même s’ils ont surtout un statut programmatique, les développements de cet article participent, au-delà de l’étude de cas, à une réflexion plus globale sur la construction des normes socio-techniques.
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N° 28 - October 2002
The well-being of animals: How to coproduce knowledge and frameworks of action ?
Pierre-Benoît Joly
The question of animal well-being is drawing more attention in various EU countries, even though it is still not satisfactorily handled. This inadequate handling can be set down to the use of a traditional framework characterized, on the one hand, by the classical distinction between facts and values and, on the other, by the opinions voiced by groups that do not reckon with the everyday experiences of professionals and ordinary citizens. Alternative forms of this debate and of research on animal well-being should be imagined. Using the results of several studies on new modes of knowledge production, forms of participatory debate are explored that might better deal with this issue, which illustrates the problems resulting from relations between the "life sciences" and collective action. Despite their programmatic status, the arguments in this article enter into more general thoughts about how social and technical norms are constructed.
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