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La série Responsabilité & Environnement publie trimestriellement des dossiers thématiques sur des sujets concernant les risques, le développement durable ainsi que l’énergie et les matières premières. Piloté par un spécialiste du secteur sous l’égide du Comité de rédaction de la série, chaque dossier présente une large gamme de points de vue complémentaires, en faisant appel à des auteurs issus à la fois de l’enseignement et de la recherche, de l’entreprise, de l’administration ainsi que du monde politique et associatif.
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N° 100 - Octobre 2020 - La biodiversité, entre urgences et complexité
Le dossier a été coordonné par
François LETOURNEUX et Claire TUTENUIT
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Introduction : François Letourneux,
Vice-président du Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)
La biodiversité (Rosen, 1987), c’est la variété des constituants du monde vivant et de leurs relations. Pour l’opinion publique, les médias, elle se résume souvent au catalogue des espèces animales et végétales qui peuplent la planète, et la perspective de l’appauvrissement rapide de ce catalogue est seule mise en avant lorsque l’on évoque la crise actuelle d’extinction.
La biodiversité est beaucoup plus large que cela, et les mécanismes de la crise qu’elle traverse sont bien plus complexes.
La diversité de la vie sur Terre s’exprime aussi à l’intérieur de chaque espèce. Selon l’environnement, des populations expriment une très grande variété de formes, d’aptitudes, de comportements... Le grizzly d’Amérique du Nord, qui peut peser 700 kgs, appartient à la même espèce ‒ Ursus arctos ‒ que notre ours des Pyrénées, et ses quelques 200 kgs.
C’est en s’appuyant sur cette diversité intraspécifique, en sélectionnant et en cherchant à accentuer certains caractères particuliers que se sont développés, depuis une petite dizaine de milliers d’années, l’agriculture et l’élevage, et qu’ont été créées des variétés végétales, des races animales adaptées à certaines situations, à des modes d’utilisation spécifiques. Cette biodiversité domestique, celle par exemple du cabernet au mourvèdre, ou encore de la syrah au pinot, est, elle aussi, précieuse.
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Avant-propos : Claire Tutenuit,
Déléguée générale d’Entreprises pour l’Environnement (EpE)
Le constat fait par les scientifiques sur l’érosion, voire, parfois, l’effondrement de la biodiversité à travers ses conséquences visibles, commence à être largement connu, amenant à une prise de conscience chez de nombreux acteurs, peut-être plus aiguë que sur le changement climatique.
La pandémie du Covid-19 devrait encore accélérer cette prise de conscience, puisque la communauté scientifique estime que l’on peut attribuer cette pandémie à la dégradation des écosystèmes qui rapproche certaines espèces des communautés humaines, et aux relations d’autres communautés avec la faune sauvage ; on peut aussi attribuer son expansion rapide à la globalisation du monde.
Dès avant l’épidémie, plusieurs sondages avaient montré un souci croissant de la population française au regard de la perte de biodiversité, fortement associée à la santé humaine : dans les précédentes extinctions, l’espèce dominante finit par disparaître ; est-ce cela qui nous attend si l’érosion actuelle s’avère être le début d’une sixième extinction ? La montée de la demande en produits biologiques est un signe de cette inquiétude. Au-delà, les jardiniers amateurs ou non commencent à changer leurs façons de faire, à compter avec inquiétude les oiseaux et les papillons, mais est-ce suffisant ? Chacun est en fait assez perplexe et se sent impuissant face à un phénomène aussi diffus et général. Que peut-on faire ?
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N° 99 - Juillet 2020 - Matières premières et nouvelles dépendances
Ce numéro a été coordonné par Isabelle WALLARD
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Introduction : Isabelle WALLARD,
Ingénieure générale des Mines, Conseil général de l’Économie
Dix ans après la crise des terres rares des années 2010 et 2011, il est intéressant de faire le point sur les nouvelles dépendances en matières premières, métaux et minéraux, que font apparaître les transitions énergétique et numérique des pays développés, même si les conséquences de la pandémie de coronavirus sont encore difficiles à cerner à l’heure où ces lignes sont écrites.
La crise de 2011 est passée et les pénuries prédites à l’époque ne se sont pas concrétisées. Toutefois, la Chine reste le principal pays producteur des trois quarts des minéraux critiques qui figurent sur la liste publiée par la Commission européenne. Ce pays produit, par exemple, 94 % de la production mondiale estimée de gallium et environ 80 % de la production mondiale de tungstène et de terres rares… La Chine est le seul pays à disposer de l’intégralité de la chaîne de valeur des aimants permanents (de la mine à l’aimant), et plus de 90 % des terres rares utilisées dans les génératrices à aimants permanents des éoliennes (principalement du dysprosium et du néodyme) viennent de mines chinoises. Le poids de ce pays dans la production de ces matières premières lui permet donc, par le levier de sa politique commerciale, d’avoir toujours un effet significatif sur les prix et sur la disponibilité de nombreuses substances critiques pour l’industrie française et européenne.
La crise sanitaire mondiale du virus Covid-19 peut rebattre une partie des cartes, mais les recommandations des administrations, française et européenne, pour limiter la dépendance en minerais et métaux vis-à-vis de certains pays, restent d’actualité. Ainsi, le recyclage concourt à sécuriser nos approvisionnements, quel que soit le contexte. La pandémie peut toutefois mettre en évidence des fragilités supplémentaires dans les chaînes d’approvisionnement. Par exemple, si la situation se dégrade fortement dans certains pays d’Afrique ou en Amérique du Sud, il est possible de voir apparaître des tensions sur les approvisionnements en cuivre, en cobalt, en alumine... D’autant plus que l’économie chinoise en redémarrant va créer une tension supplémentaire sur les stocks.
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N° 98 - Avril 2020 - Actualité de la catastrophe
Ce numéro a été coordonné par Maud DEVÈS et Paul-Henri BOURRELIER
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Avant-propos : Paul-Henri BOURRELIER,
Ingénieur général des Mines honoraire, ancien directeur général du BRGM
Il ne se passe guère de semaines sans que soient annoncées des catastrophes plus dramatiques, plus irrémédiables et plus inattendues que celles que nous avons en mémoire.
Ce sont pour beaucoup des feux : forêts tropicales, brousse, dépôts de produits industriels, tours d’habitation, sans oublier la voûte de la cathédrale de Paris. Ce sont également des inondations, des tempêtes alternant avec des sécheresses calamiteuses ; des glissements de terrains, des séismes, des éruptions volcaniques ; la disparition d’espèces vivantes, des effondrements de la biodiversité ; une épidémie de virus obligeant à des mesures d’isolement à une échelle jamais encore pratiquée ; des contaminations massives de milieux…
Des atteintes de nature morale grossissent de plus en plus souvent les évaluations matérielles des désastres.
Comment expliquer et apprécier ce flot d’annonces ?
Il faut d’abord faire la part de l’explosion sidérante de l’information, de l’élargissement du champ d’observation et des calculs statistiques, de la détection de faibles signaux prémonitoires qui auraient autrefois échappé à toute vigilance, d’occurrences chaotiques infimes en probabilité et néanmoins considérables en potentiel destructif.
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Introduction : Maud DEVÈS,
Université Paris, Institut de physique du globe de Paris (IPGP) et Institut Humanités, sciences et sociétés (IHSS)
Le projet de ce numéro est parti d’un constat simple : la catastrophe ne cesse d’être d’actualité. Vingt ans après un changement de siècle dont on aurait pu espérer qu’il emporte avec lui le spectre des guerres mondiales et des grandes catastrophes, force est de constater que l’accroissement de l’exposition et des vulnérabilités humaines conduit à redouter toujours davantage l’ampleur du prochain désastre. C’est que la catastrophe emprunte aujourd’hui de multiples visages (feux de forêt catastrophiques, ouragans d’intensité exceptionnelle, pandémies, accidents nucléaires, attaques cybernétiques, érosion rapide de la biodiversité, etc.), qui, presque tous, nous renvoient à la question de notre responsabilité. La médiatisation dont ces événements sont l’objet accroît encore le sentiment d’une omniprésence de la catastrophe, jusqu’à nous laisser parfois entrevoir la possibilité d’une catastrophe totale, d’un effondrement possible de notre civilisation.
En imaginant la structure de ce numéro, notre ambition n’était pas d’établir un état des lieux exhaustif de l’actualité de la catastrophe. Nous avons choisi d’éviter le cadrage par la mesure des dommages et des risques afin de laisser s’exprimer la diversité des approches et des conceptions. Les articles qui composent la première partie de ce numéro laissent de fait clairement apparaître le caractère protéiforme des réalités recouvertes par cette notion polysémique qu’est celle de catastrophe. La deuxième partie de ce numéro fournit quelques exemples de catastrophes récentes et des défis qu’elles posent. Elle est également l’occasion de faire le point sur l’actualité de la recherche en matière de catastrophes naturelles. La troisième et dernière partie s’intéresse aux reconfigurations de ce que d’aucuns nomment la « gouvernance » ou, pour le dire plus simplement, aux nouvelles modalités de l’agir collectif qui permettent d’aller vers davantage d’efficacité et de transversalité. En effet, le constat de diversité n’exclut pas la nécessité de partager une vision des futurs possibles qui permette aux différents personnes, groupes et institutions d’agir ensemble afin de mieux anticiper et prévenir la catastrophe, et d’imaginer des stratégies permettant d’atténuer ses conséquences lorsqu’il est impossible d’empêcher celle-ci d’advenir.
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N° 97 - Janvier 2020 - Le nucléaire civil, enjeux et débats
Le dossier est coordonné par Richard LAVERGNE
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Introduction par Richard LAVERGNE,
Ingénieur général des Mines, Conseil général de l’Économie
Coordonner un numéro des Annales des Mines sur le nucléaire inspire plusieurs sentiments : d’une part, l’enthou-siasme qui s’attache à l’honneur de pouvoir ainsi contribuer, avec l’aide des meilleurs experts, à une vision aussi complète que possible d’un sujet traité bien trop souvent de façon partisane et passionnelle ; d’autre part, la
crainte de ne pas être à la hauteur de la complexité du défi et de manquer une belle opportunité d’éclairer de façon aussi sereine que possible les enjeux et le débat sur le nucléaire.
Mais avant de poursuivre mon propos, je voudrais rendre hommage à Henri Legrand, mon camarade de promotion de Polytechnique (X75), décédé prématurément le 21 octobre 2019, qui, malgré sa cruelle maladie, m’a apporté de précieux conseils pour préparer ce numéro, fruits notamment de sa longue expérience à l’ASN (1).
Le présent numéro a été conçu de façon complémentaire à deux numéros précédents des Annales des mines, parus dans la série Responsabilité et Environnement : le n°93 (de janvier 2019) intitulé « L’économie du nouveau mix électrique » et le n°95 (de juillet 2019) ayant pour titre « Quel équilibre futur pour l’offre et la demande d’énergie ? ». Plutôt que d’analyser des systèmes électriques et énergétiques, de la France et du monde, ou de comprendre les motifs de l’éviction annoncée d’une partie du nucléaire français au profit des énergies renouvelables, il est proposé cette fois de faire un focus sur cette forme d’énergie, dont on ne cesse de parler mais sans toujours bien la comprendre.
(1) Autorité de sûreté nucléaire.
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