Charles CRUSSARD (1916-2008)
Charles Crussard en 1952
Fils de Louis CRUSSSARD et de Marguerite FRIEDEL. Petit-fils de Georges FRIEDEL.
Marié le 21 mars 1947 à Françoise DESCOURS.
Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1935) et de l'Ecole des mines de Paris. Corps des mines. Docteur d'Etat en mathématiques (1963).
Ingénieur de recherche à l'Ecole des mines de Paris de 1941 à 1943, il devient directeur du centre de recherches métallurgiques de l'Ecole (1943-1952) et professeur de métallurgie générale (1948-1952). Son successeur sera Paul Lacombe.
Il entre ensuite à l'IRSID comme chef du département physique, puis directeur des laboratoires (1952-1963). Il est ensuite directeur scientifique de Péchiney (1963-1972) puis de PUK (1972-1979). Il reste conseil de PUK jusqu'en 1983.
Il est alors membre du conseil d'administration des Ciments Lafarge (1964-1980), puis de plusieurs filiales de Lafarge (1980-1987). Il est aussi membre de la Société Française de Métallurgie et son président (1971-1973).
Il avait été élu Membre associé de la National Academy of Engineering dès 1976.
Charles Crussard, élève de l'Ecole des Mines de Paris
(C) Photo collections ENSMP
La notice biographique suivante a été rédigée
en 1998, pour l'Institut pour l'histoire de l'aluminium
CHARLES CRUSSARD - ELEMENTS DE BIOGRAPHIE
FORMATION ET CARRIERE
Charles Crussard est né le 24 juin 1916, à Saint-Étienne (Loire). Il compte parmi ses ancêtres de nombreux savants ; notamment du côté maternel, son grand-père, le cristallographie Georges Friedel, son bisaïeul, le chimiste Charles Friedel et son quadrisaïeul, le naturaliste Georges Duvernoy, ami de Cuvier (cf. "Graine de mandarin", par Jacques Friedel, éd. Odile Jacob). Son père Louis Crussard avait également publié des recherches dans trois domaines : les ondes explosives ; la structure de la houille ; les mouvements de terrains dans les mines et la plasticité des roches.
Après des études à domicile puis au lycée Henri Poincaré à Nancy, et une année de taupe au lycée Louis le Grand à Paris, il entre à l'École Polytechnique en 1935 ; entré et sorti major. À noter que son père et son grand-père maternel étaient également majors de l'X et membres du corps des mines.
À la sortie de l'École Polytechnique, il choisit le corps des Mines, et fait une année d'études à l'École des Mines de Paris en 1938-39, terminée par un stage à Londres à la Royal School of Mines, où son père l'avait introduit auprès d'un de ses collègues travaillant sur la plasticité des roches. Ce stage éveilla son intérêt pour la plasticité, qui constitua par la suite son principal domaine de recherches, mais en passant des roches aux métaux, matériaux plus faciles à étudier et possédant de plus vastes applications.
La mobilisation mit fin à ce stage. Il rejoignit le 93eme régiment d'artillerie de montagne, où il avait fait son service à Grenoble, comme officier S.R.A. de l'état-major. Son régiment passa l'hiver dans le pays de Gex, pour faire quelques fortifications à la frontière Suisse, en prévision (?) d'une attaque allemande à travers la Suisse, puis le printemps dans le Queyras, où il prit part à la "bataille du Queyras" qui fut, comme on le sait, un succès... local.
Démobilisé en juillet 1940 et orienté sur le Service des Mines de Saint-Étienne, il fit un stage au laboratoire des Aciéries de la Marine à Saint-Chamond, dirigées alors par son oncle Joseph Roederer, qui le présenta à Henri Malcor, dont on sait le rôle éminent dans le développement de la recherche sidérurgique en France. Cette rencontre devait jouer un rôle important dans la suite de sa carrière, où Henri Malcor le soutint et l'encouragea toujours. Au cours de ce stage, repris par son intérêt pour la plasticité, il étudia le fluage des aciers.
Rentré à Paris en automne 1940, il termina ses études à l'École des Mines (1940-41), puis, tout en restant au corps des mines, put faire de la recherche grâce au "décret Suquet" et s'orienta vers les métaux, dont la plasticité l'intéressait. À titre de formation, il fit un stage de dix mois au laboratoire du Professeur Chevenard à Imphy, complété par un stage de deux mois au laboratoire des Aciéries d'Ugine, alors dirigé par Henri Jolivet (1941-42).
En fin 1942, il fut chargé de faire démarrer un Centre de Recherches Métallurgiques à l'École des Mines de Paris, dont l'organisation avait été prévue juste avant la guerre par accord entre la direction de l'École des Mines et le Comité des Forges. Du matériel avait dès lors été acheté à cet effet, comprenant notamment un poste de rayons X, des micromachines de traction, des fours, etc., n'oublions pas que l'École des Mines possédait alors le microscope métallographique historique d'Henry Le Chatelier, encore excellent !
En janvier 1943, grâce à l'impulsion de Jules Aubrun, président du Corsid, et d'Edmond Friedel, alors sous-directeur de l'École des Mines, le centre de Recherches fut institutionnalisé par une convention entre ces deux organismes. C.C. en fut nommé directeur en juin 1943, nomination confirmée en mars 1944, lors de sa mise en situation détachée.
L'activité de ce centre commença à petite échelle avec trois, puis bientôt cinq collaborateurs, tout en profitant de l'aide du laboratoire d'enseignement de la métallurgie. Ses recherches portaient surtout sur la plasticité, le fluage et la recristallisation de l'aluminium raffiné ; il faut noter la largeur de vue d'Henri Malcor, représentant du CORSID au Comité de direction du Centre, qui acceptait de financer des recherches sur l'aluminium parce qu'on pouvait l'obtenir plus pur, donc mieux défini, que le fer. Cet aluminium de haute pureté était fourni par Alais Froges Camargue ; c'est ainsi que C.C. établit d'excellents rapports avec le centre de recherches de cette compagnie à Chambéry, qui devaient se concrétiser une vingtaine d'années plus tard par son entrée à Pechiney !
Dès cette époque, il eut des contacts avec Jean Rist (1900-1944) à propos du projet de laboratoire central sidérurgique dont il était chargé, et qui aboutit plus tard à l'IRSID. Il fut entendu alors que le Centre de Recherches de l'École des Mines servirait de pépinière de chercheurs destinés ultérieurement à l'IRSID, ce qui fut le cas de C.C. et de Jean Plateau.
Après la guerre, en fin 1945 et début 1946, il fut envoyé aux États-Unis dans la première mission technique de sidérurgistes, avec un ordre de mission du Ministre de la production industrielle le détachant à l'ambassade à Washington. Son enquête porta essentiellement sur les nouveautés en recherche métallurgique, sur les nouvelles nuances d'aciers et les métaux nouveaux apparus aux États-Unis pendant la guerre ainsi que sur les développements de la métallurgie des poudres et du moulage de précision. Il visita une soixantaine de laboratoires.
Nommé Ingénieur en Chef au Corps des Mines de 2ème classe le 1er janvier 1947, puis de première classe en 1949, il resta détaché au Centre de Recherche Métallurgique à titre de Directeur. Le 1er octobre 1948, il fut nommé professeur de Métallurgie générale à l'École des Mines de Paris, en remplacement de M. Cornu-Thénard.
En 1947 et 1949, il suivit les "Summer Schools" organisées à Bristol par le Professeur N. F. Mott, qui eurent une très grande influence sur le développement de la physique des métaux.
En 1950-51, il fut appelé par le gouvernement de l'Inde pour organiser le nouveau Laboratoire National Métallurgique de Jamshedpur ; il en fut nommé directeur pour six mois. Pendant son séjour, ce laboratoire fut officiellement inauguré par le pandit Nehru ; divers programmes de recherche furent décidés et les recherches commencées.
Au 1er novembre 1952, il quitta l'École des Mines, d'après ce qui avait été convenu entre celle-ci et la Chambre Syndicale de la Sidérurgie, pour entrer à l'IRSID, d'abord comme chef du Département Physique, puis comme Directeur des Laboratoires et enfin comme Directeur des Recherches (juin 1961). Il fut remplacé à la tête du Département Physique par Jean Plateau, qui avait déjà travaillé avec lui à l'École des Mines. Du point de vue administratif, il était "en disponibilité".
À l'École des Mines et à l'IRSID, ses principales recherches ont porté sur les sujets suivants :
- Déformation plastique de l'aluminium raffiné et de ses alliages, étudiée sur monocristaux et sur éprouvettes polycristallines. Cette étude prit un grand développement grâce au regretté Bernard Jaoul.
- Recuit de l'aluminium ; au cours de ces recherches il a étendue le domaine de la polygonisation, découvert un nouveau stade de recuit appelé "recristallisation in situ" et étudié les joints intergranulaires, avec l'aide de Jacques Friedel qui fit au centre de Recherches Métallurgiques en 1948-49 ses premiers pas dans la brillante carrière que l'on sait.
- Fluage des métaux, en étudiant spécialement l'aluminium et ses alliages et les modifications structurales qui se produisent au cours de fluage, en relation avec l'influence des précipitations et celle des joints intergranulaires. Au cours de ces études, il a découvert avec Gérard Wyon deux phénomènes nouveaux : la polygonisation en cours de fluage, pour l'aluminium, et la migration des joints de grain. Il a étudié l'influence de la grosseur de grain sur la vitesse de fluage qui, dans une certaine gamme de hautes températures appelées "températures d'équicohésion", est minimale pour une certaine grosseur de grain (réf. 8 et 16).
- Développement de la méthode thermoélectrique pour l'étude des alliages et applications à des phénomènes de durcissement structural dans les alliages légers et de précipitation de carbures dans les aciers ; pendant ces études a été découvert un phénomène transitoire au cours de la dissolution de précipités déjà formés, pouvant provoquer un durcissement (alliages Al-Mg). Ces recherches, exécutées par le regretté Francis Aubertin sur un appareil original, ont été reprises plusieurs années après au Centre de Recherches de Voreppe, et ont eu des application pratiques.
- Étude de la transformation martensitique et notamment de la stabilisation de l'austénité restante.
- Étude des divers modes de rupture (en collaboration avec Jean Plateau et Guy Henry). Au cours de ces recherches a été mise au point et développée la "microfractographie", méthode d'étude des surfaces de rupture au microscope électronique.
- Déformation biaxiale des tôles métalliques (en collaboration avec Gilles Pomey), en relation avec des problèmes d'emboutissage.
- Développement, en général, de nouvelles méthodes d'étude : c'est grâce à lui, entre autres, que la fameuse microsonde de Castaing, construite initialement en deux exemplaires, l'un à l'Onéra et l'autre à l'IRSID fut mise en œuvre pour les aciers par Jean Philibert, qui fit ainsi la première étude complète d'application de cet appareil.
Au cours de ses recherches, il a bâti diverses théories fondamentales relatives à la physique des métaux :
- Théorie de l'agitation thermique par interférence des ondes, pouvant déclencher des mouvements d'ensemble d'un petit nombre d'atomes et produire une germination (cas de la martensite).
- Théories diverses relatives au fluage et à la déformation visqueuse des métaux, notamment une théorie basée sur un modèle rhéologique à interactions, qui fit l'objet d'une thèse de doctorat-ès-sciences en 1963.
- Théorie du rôle des joints intergranulaires dans le fluage.
- Théorie sur la diffusion des défauts ponctuels et leurs interactions avec les dislocations.
- Théorie de la limite élastique des aciers.
En mai 1963, devant l'impossibilité de prolonger sa situation administrative "en disponibilité" et des incertitudes sur l'avenir de l'IRSID (la concentration de l'industrie sidérurgique était en marche), il quitta l'IRSID et prit au corps des mines une retraite anticipée pour entrer à la Compagnie Pechiney comme conseiller scientifique, puis Directeur Scientifique à partir du 20 décembre 1963. Il continua à occuper ce poste dans le nouveau groupe Pechiney Ugine Kuhlmann de 1972 - 1979, date où il prit sa retraite, tout en restant conseiller auprès de la Direction Scientifique jusqu'en 1983.
Un des grands problèmes auxquels il eut à faire face à Pechiney fut la décentralisation des recherches qui, malgré son efficacité certaine dans le développement des moyens de production, conduisait à certaines dissensions, par manque de stratégie générale, et gênait la création de laboratoires assez grands pour y implanter de gros appareils et des techniques coûteuses. Tout en développant son rôle de liaison et de coordination entre les services de recherche des différents départements, il obtint pour la direction scientifique la disposition d'un budget de recherches centrales, modeste au début, qui lui permit de soutenir des recherches à long terme et le développement de nouvelles méthodes d'investigation (voir aussi plus loin à "organisations internationales" le paragraphe sur l'EIRMA).
Dès 1964, il s'occupa activement de la création d'un nouveau Centre de Recherches, de la définition de ses missions et de son organisation. La perspective de cette création avait d'ailleurs constitué un des motifs invoqués par Pierre Jouven (1908-2002 ; X 1927) (qui avait été d'ailleurs ami de son père), pour l'attirer à Pechiney. Les ambitions initiales étaient très vastes ; il aida à les limiter au domaine de la transformation et des applications de l'aluminium et des alliages légers, suffisant pour alimenter l'activité d'un grand centre de recherches doué de moyens modernes. Ainsi fut créé le CRV (Centre de Recherches de Voreppe), où il obtint la création d'une Division des Études Fondamentales axée sur le long terme et la connaissance approfondie de la structure et des propriétés des alliages. Il alimenta en partie les recherches de cette division sur son budget central, et veilla à ce que les gros moyens de recherche soient mis à la disposition d'autres laboratoires du groupe s'occupant d'autres métaux ou matériaux. Cette division, dirigée par Jean Plateau, qui l'avait suivi à Pechiney, servit de pépinière de chercheurs de haut niveau, qui contribuèrent aux succès du CRV et aux progrès spectaculaires sur les alliages légers.
Parmi les "têtes" de Pechiney, les deux personnes qui contribuèrent le plus au développement de la recherche et à ses succès furent Pierre Jouven et Olivier Bès de Berc. Ils soutinrent toujours C.C.
Comme Directeur Scientifique de ce groupe, il a donné une impulsion personnelle à de nombreuses recherches portant sur la métallurgie extractive (cristallisation des hydrates d'alumine, lixiviation des minerais de cuivre), l'élaboration des métaux (métallurgie des poudres), les matériaux composites à matrice métallique, la métallurgie physique (recristallisation et formage des alliages d'aluminium, attaque et anodisation de feuillards pour condensateurs, superplasticité etc..) et les méthodes d'études nouvelles, notamment des surfaces métalliques.
On ne saurait passer sous silence des recherches un peu particulières dans le domaine souvent appelé "paranormal", qu'il put faire personnellement, grâce à la largeur de vue de la direction générale de Pechiney, au Centre Technique de l'Aluminium avec la collaboration de G. Jollant, poursuivies au CRV par Jean Bouvaist ; elles ont porté sur des déformations et des transformations de structure "psychocinétiques" (c'est-à-dire obtenues sans moyen matériel identifiable) effectuées par un "agent psi" bien connu, Jean-Pierre Girard, sur diverses éprouvettes de métaux (aluminium, alliages légers, cuivre et aciers inoxydables). Elles ont fait l'objet de deux publications dans les Mémoires Scientifiques de la Revue de Métallurgie, qui ont déclenché une avalanche de protestations, de railleries ou d'imprécations ; mais jusqu'ici personne n'a pu proposer de truquage ni de mécanisme matériel non identifié capable d'expliquer ces phénomènes. Il faut donc les considérer comme un ensemble de faits établis, et non comme une branche de la Science, puisqu'ils ne sont pas constitués en théorie, capable de s'insérer dans le paradigme général. Tout au plus, peut-on dire que ces phénomènes, ainsi que d'autres qui leur ressemblent et qui ont été bien observés par plusieurs expérimentateurs, ont un caractère marginal, qui suggère une sorte, disons, d'"effet tunnel" du système cerveau-esprit.
Pour terminer ce chapitre sur la carrière, citons une activité annexe, mais importante : il fut pendant 23 ans administrateur chez Lafarge. Appelé par Marcel Demonque au conseil d'administration des ciments Lafarge, avec l'assentiment de Pierre Jouven, - qui voyait là un moyen de contact à haut niveau entre les deux groupes, capable d'éviter certaines frictions et de créer des occasions de collaboration - il fut successivement administrateur puis censeur de Lafarge jusqu'en 1980, et devint ensuite administrateur de Ciments Lafarge France et de Lafarge Réfractaires de 1980 à 1987.
TITRES, DECORATIONS ET DISTINCTIONS
- Docteur-ès-sciences (mathématiques). Thèse soutenue en 1963 sur l'étude rhéologique du fluage.
- Docteur Honoris Causa de l'Université de Leoben (Autriche) - 1965.
- Fellow de l'American Society for Metals 1970.
- Membre associé de la National Academy of Engineering (USA) - 1976.
- Chevalier de la Légion d'Honneur - 1965.
- Officier (1962) puis Commandeur (1979) de l'Ordre national du Mérite.
- Médaille Berthollet de l'AERA - 1951.
- Médaille Réaumur de la Société Française de Métallurgie - 1958.
- Médaille d'or de la Société d'encouragement pour l'Industrie - 1970.
- Médaille de vermeil de la société d'Encouragement pour la Recherche et l'Invention - 1974.
- Médaille Transenster (Université de Liège) - 1975.
- Médaille de platine de la Metals Society (G.B.) - 1975.
- Prix Paul Pascal de l'Académie des Sciences - 1978.
- Grande Médaille de la Société Française de Métallurgie - 1981.
ACTIVITES BENEVOLES MARQUANTES
Organisations Internationales
En 1956, il participe à une réunion d'experts en matériaux organisée par l'OECE (qui devint par la suite l'OCDE), d'où résulta la création par le Comité de la Recherche Appliquée de l'AEP (Agence Européenne de Productivité) d'un groupe de travail sur la fatigue des métaux, européen puis international. Il en fut président de 1957 à 1961, date de remise du rapport final. Dans un article paru en juin 1959 dans le Bulletin de l'AEP (n°32), il en exposa les motivations et le programme qui était très vaste (Cf. liste bibliographique n° 99).
Il assista en 1957 à une réunion aux Pays-Bas groupant des experts en emboutissage hollandais, anglais et suédois, où fut organisée une coopération internationale informelle au sein d'un groupe qui s'appela IDDRG (International Deep Drawing Research Group). En 1960, il organisa à l'IRSID une réunion plus vaste de délégués nationaux au cours de laquelle FLDDRG fut institutionnalisée et un vaste programme d'essais coopératifs fut organisé, sur les essais d'emboutissage (notamment l'essai " Swift ") et le mécanisme de ce mode de formage. Président de l'IDDRG de 1960 à 1964, il continua à s'en occuper par la suite, le secrétariat général étant assuré par John Hooper et le secrétariat technique par Gilles Pomey, son collaborateur à l'IRSID.
En 1956, il prit part au château de Ménars à la seconde réunion fondatrice de l'EIRMA (European Industrial Research Management Association), créée par l'OECE sous l'impulsion du professeur Casimir de Philips, pour promouvoir à l'échelle européenne une certaine coopération entre grandes entreprises privées ou publiques, dans le domaine de la gestion de la recherche. Il fut élu au comité directeur de cette association, puis à la vice-présidence (1970-72) ; mais Pierre Jouven lui demanda de ne pas accepter la présidence, étant donnée l'ampleur du travail nécessité par la fusion de PUK, qui se déroulait à ce moment-là. Il utilisa les bonnes relations qu'il avait aux Etats-Unis (cf. plus loin) pour resserrer les liens entre l'EIRMA et l'IRI (Industrial Research Institute - USA). Les discussions avec ses collègues de l'EIRMA lui rendirent grand service dans ses réflexions sur le problème "centralisation ou décentralisation" de la recherche à Pechiney, mentionné plus haut : la mode était aux très grands centres de Recherche ; le besoin de défendre vis-à-vis de ses collègues l'organisation décentralisée de Pechiney le força à trouver des arguments en faveur de ce système. Tout cela l'aida à définir une politique "moyenne" ; d'où il conclut qu'à cette époque, pour la recherche au sein de PUK, il fallait pousser à une certaine centralisation et développer l'organisation de synergies entre branches. Cette direction a été suivie, surtout après le " largage " de la chimie par Pechiney, par lui et ses successeurs, Michel Winterberger et Yves Farge, qui obtinrent un accroissement du budget central de recherches.
La "petite commission" franco-soviétique comportait divers comités sectoriels, en particulier un "comité des métaux non-ferreux", dont il fit partie dès le début en 1968, jusqu'à son extinction en 1980. Malgré la pression exercée par les russes pour obtenir des renseignements techniques sous prétexte de coopération, la délégation française, présidée par Georges Perrineau, put déceler quelques domaines où des contrats directs furent conclus par des Sociétés françaises, grâce à l'ouverture procurée par ce comité.
Vers le milieu des années 1970, la BNFMRA (British Non ferrous Metals Research Association, qui devint plus tard le British Non Ferrous Metals Technology Center) décida d'étendre ses activités hors de Grande-Bretagne, et d'ouvrir son conseil à quelques métallurgistes européens. C.C. y fut élu, avec l'assentiment de la direction générale de Pechiney, qui voyait dans une collaboration avec la BNFMRA un argument de plus pour s'opposer à la création en France d'un "centre technique professionnel des métaux non-ferreux". Il y eut quelques projets communs. Son élection à ce conseil date de 1975 ; en 1976, il fut élu vice-président, situation qu'il garda au BNFMTC jusqu'en 1982.
Participations diverses en France
Membre de la Commission Centrale des appareils à vapeur et à pression de gaz (Ministère de la Production Industrielle) de 1941 à 1962, il y fit partie d'un groupe de travail étudiant un sujet important pendant la guerre : les accidents de bouteilles de gaz de ville comprimé, qui éclataient par suite d'un phénomène, alors inconnu, de corrosion sous tension. Ses conclusions ont été publiées en 1944 par la revue "Métaux, corrosion, usure" dans un article signé H. de Leiris, J. Couture et C. Crussard. (Liste bibliographique, n° 11).
Il eut des activités notables à la SFM (Société française de Métallurgie), dès sa fondation ; vice secrétaire en 1947 ; secrétaire en 1948 ; membre du conseil de 1955 à 1957, de 1963 à 1965, puis de 1969 à 1970 ; Président de 1971 à 1973 ; depuis, membre permanent (et assidu...) du conseil, puis (1996) du "conseil des sages". Il joua un rôle important dans deux commissions thématiques de la SFM :
- commission "fatigue", qui fonctionna dès la fin de 1957 sous la présidence de Jacques Pomey (1957-1972), puis de Gilles Pomey (1972-1981). C.C. y présida le groupe de travail G.T.1, sur les recherches fondamentales.
- commission "emboutissage", qu'il présida dès sa création en 1958 jusqu'en 1980.
Il est intéressant de noter que la création de ces deux commissions a été déclenchée par celles de deux organisations internationales s'occupant des domaines en question (cf. plus haut), où la présence d'une délégation nationale était exigée; celle-ci fut assurée par la S.F.M., avec l'assentiment de toutes les parties françaises intéressées.
Étant passé au cours de sa carrière de la recherche dans le secteur public à la recherche collective professionnelle pour finir dans une direction de recherches du secteur privé, il a souvent été considéré comme un expert, non seulement en métallurgie, mais en organisation et gestion de la recherche, apte à faire la synthèse entre ces trois secteurs, ainsi qu' à fonder ou faire démarrer des centres de recherches, ce qu'il fit quatre fois dans sa vie : à Paris (École des Mines), à St Germain-en-laye (IRSID), à Jamshedpur (NML) et à Voreppe (Pechiney). C'est ainsi qu'en 1968 et 1969, André Giraud, alors Directeur des carburants au ministère Ortoli, l'appela à siéger dans un comité d'étude sur la recherche industrielle collective ; comité restreint (six membres dont deux syndicalistes), dont André Giraud résuma les travaux dans un rapport qui fit longtemps autorité.
Ce rapport recommandait la création d'un centre de formation pour les cadres directeurs des Centres Techniques. L'ANRT (où C.C. fit partie du conseil de 1969 à 1977) reprit cette idée en 1969 et l'élargit à tous les centres de recherche industriels, quel que soit leur statut, ce qui aboutit en 1975 à la création du CEPRIG (Centre d'Étude et de Perfectionnement de la Recherche Industrielle et de sa Gestion), qui eut longtemps un grand renom, et où C.C. assura la présidence du comité d'enseignement de 1971 à 1982, en étroite collaboration avec le directeur, Jean Fabre.
La place de la recherche collective a toujours préoccupé C.C. S'il est exact que certaines sociétés sidérurgiques ont contrecarré la poursuite de certaines études de son équipe à l'IRSID, pour le motif qu'elles empiétaient sur leur domaine, - ce qui n'était guère encourageant - le principal motif de son passage de l'IRSID à Pechiney n'était pas une volte-face dans son intérêt pour la recherche collective, mais une juste appréciation de l'évolution de la recherche dans une branche industrielle.
Pour une branche, l'intérêt d'un centre technique professionnel varie en sens inverse de son degré de concentration. Dans le domaine de la sidérurgie, au début des années 60, la concentration s'amorçait ; le rôle de l'Irsid, essentiel auparavant dans une branche dont la dispersion entre plusieurs entreprises de tailles inégales conduisait à un manque de vue à long terme, dans la recherche de nouveaux aciers ou de nouvelles applications, risquait de perdre de son intérêt ; cette évolution, qui culmina par l'extension d'Usinor, rendait l'Irsid de moins en moins utile. Dans le domaine de l'aluminium et des alliages légers au contraire, la concentration était en bonne voie en 1963, quand il entra à Pechiney, et s'acheva en 1972 avec la création de PUK. Ici, un centre technique professionnel était inutile ; la direction de Pechiney a toujours manœuvré pour éviter la création d'un Centre Technique des Métaux Non-Ferreux, et ce depuis longtemps ; on pourra consulter à ce sujet la très intéressante thèse de Muriel le Roux sur la stratégie de la recherche de Pechiney (1896-1975), qui contient entre autres des développements sur le rôle de C.C. à Pechiney....
Il a utilisé ses idées sur l'évolution de la recherche dans l'industrie, ainsi, bien sûr, que ses compétences métallurgiques, dans les nombreux comités et commissions dont il a fait partie au Plan, à la DGRST et au CNPF. Notons qu'il y a toujours défendu certains centres techniques : les centres "horizontaux" spécialisés dans un domaine technique qu'ils mettent à la disposition d'industries variées (Bertin, Hydromécanique et Frottement, etc.). À la DGRST en 1969, en tant que président de la sous-commission "Matériaux" de l'action concertée "Métallurgie" il préconisa pour l'enseignement supérieur l'élargissement du champ des cours de métallurgie à tous les matériaux ; le rapport qu'il rédigea en ce sens fut suivi d'effet, ce qui n'est pas le cas de tous les rapports...
Il fut membre du Comité Scientifique de la Fondation de France de 1978 à 1984. Il est depuis 1983 membre du comité directeur de la Fondation Cognacq-Jay. Après son départ à la retraite, son intérêt pour l'aluminium s'est maintenu, dans le domaine historique : il a adhéré dès sa fondation à l'IHA, Institut pour L'Histoire de l'Aluminium créé conjointement par Pechiney et la Chambre syndicale des Métaux Non-Ferreux en 1986. Il y fait partie de la commission "science et recherche", qu'il suit encore assidûment.
Relations avec l'étranger
Avec les Etats-Unis, son premier contact fut la mission de cinq mois en 1945-46, mentionnée plus haut. Au cours de ce long périple il visita une soixantaine de laboratoires et fit la connaissance de la plupart des grands chercheurs et professeurs en métallurgie et physique des métaux, avec beaucoup desquels il entretint des relations suivies, voire amicales. Pendant trente ans il fit de nombreux séjours aux États-Unis, où il reçut toujours un accueil chaleureux. Deux de ces séjours furent assez prolongés : en 1957, accompagné de Gilles Pomey, son collaborateur à l'IRSID, il établit quelques projets de collaboration avec des laboratoires sidérurgiques américains, dont certains se réalisèrent ; en 1969, comme directeur scientifique de Pechiney, il étudia l'état de la recherche et des nouveautés dans l'industrie américaine de l'aluminium et métaux connexes, et amorça une collaboration avec K. Van Horn, Directeur des Recherches de l'Alcoa, qui fonctionna quelques temps et donna lieu à des échanges de chercheurs.
On a déjà cité plus haut, à propos de son action à l'EIRMA, les liens qu'il établit avec l'IRI (Industrial Research Institute) où il fut toujours très bien reçu par les présidents Fusfeld puis Blickwede.
Membre de l'AIME et de l'ASM, il assista à plusieurs congrès de ces sociétés. Sa bonne connaissance de l'anglais lui permit d'y faire deux conférences (dans cette langue, car il s'agissait de congrès nationaux...) :
- Campbell Mémorial Lecture de l'ASM en 1964
- Distinguished lectureship on Materials and Society, joint meeting ASM-AIME 1980.
Grâce à la notoriété qu'il avait aux États-Unis, il fut élu "Fellow" de l'ASM (American Society for Metals) en 1970, puis en 1976 membre associé de la NAE (National Academy of engineering).
En Grande-Bretagne, ses premiers contacts avec les milieux scientifiques datent des écoles d'été à Bristol en 1947 et 1949, mentionnées plus haut ; ces conférences intéressantes et vivantes, organisées par le professeur N. F. Mott, jouèrent un grand rôle dans le développement en Europe de la physique des métaux, en particulier de la "théorie des dislocations". Là C.C., ainsi que son cousin Jacques Friedel (qui travaillait avec lui à l'École des Mines de Paris et pour qui ce séjour fut décisif dans sa carrière et sa vie) firent connaissance des meilleurs physiciens du métal de Grande Bretagne.
Il maintint d'excellents contacts avec ses collègues anglais, qui aboutirent à ce qu'en 1975 la Métal Society lui décerna sa Médaille de Platine, et à ce que la même année il fut élu au conseil de la BNFMRA, comme il a été dit plus haut, pour devenir ensuite vice-président du BNFMTC jusqu'en 1982.
Aux États-Unis en 1945, il avait fait connaissance chez le Professeur R. F. Mehl de Pierre Coheur de Liège, et se lia avec lui d'une amitié qui contribua à établir d'étroites relations entre chercheurs métallurgiques de France, de Belgique puis des Pays Bas. En 1947, Pierre Coheur et quelques collègues organisèrent à Liège le premier congrès de métallurgie international d'après-guerre en Europe ; ce fut un grand succès (voir liste bibliographique n° 17). C'est là que, pour rattraper le retard sur ce que Pierre Coheur et lui avaient vu aux Etats-Unis, ils eurent l'idée avec André Guinier d'organiser des réunions périodiques de physiciens des métaux de ces trois pays, pour mettre à jour leurs idées sur certains points fondamentaux. C'est ainsi que naquit ce qui s'intitula un peu pompeusement "le Colloque", dont il assura la tâche de rapporteur. Ses travaux sur la répartition des imperfections dans les cristaux métalliques débouchèrent sur un article de C.C. et André Guinier : "Symposium sur la structure mosaïque des métaux", (liste bibliographique, n°25)
PUBLICATIONS
II est auteur de 176 publications, seul ou en collaboration (liste bibliographique jointe) : 81 articles publiés seul, portent principalement sur la métallurgie physique, mais aussi sur la métallurgie extractive ou des sujets plus généraux ; 95 articles publiés en nom collectif et rédigés par lui, sur la métallurgie physique.
Charles Crussard : Bibliographie
(1) - P. Chevenard et C. Crussard
Influence de la vitesse sur la forme des cycles couple-torsion d'un métal étudié à l'état visqueux.
C.R. Acad. Sci. (1942), t. 214, 415-417.
(2) - P. Chevenard et C. Crussard
Influence de la température sur le coefficient de Poisson. Anomalie des
ferronickels réversibles.
C.R. Acad. Sci. (1942), t. 215, 58.
(3) - P. Chevenard et C. Crussard
Influence des traitements thermiques et mécaniques sur le coefficient de Poisson
des métaux et alliages.
C.R. Acad. Sci. (1943), t. 216, 685.
(4) - J. de Lacombe et C. Crussard
Réactivité après fluage à chaud des aciers traités.
C.R. Acad. Sci. (1943), t. 217, 439.
(5) - P. Chevenard, C. Crussard et J. Perier
Microsondage élastique d'une pièce anisotrope. Application à un barreau d'invar
tréfilé.
C.R. Acad. Sci. (1945), t. 220, 678.
(6) - C. Crussard
Note sur les études de physique des métaux entreprises au Centre de Recherche Métallurgique de l'École des Mines en 1943.
Rev. Met. (1944), 41, n°2, 45.
(7) - C. Crussard
Étude du recuit de l'aluminium.
Rev. Met. (1944), 41, n°4-5, p. 111 et 133.
(8) - C. Crussard
Influence du grain d'un métal sur la vitesse de fluage.
C.R. Acad. Sci. (1944), 219, 681.
(9) - P. Chevenard, C. Crussard et F. Aubertin
Sur les cycles couple-torsion des métaux plastiques.
C.R. Acad. Sci. (1944),_219, 85.
(10) - C. Crussard et P. Chevenard
Frottement intérieur et plasticité des métaux.
C.R. Acad. Sci. (1944), 219, 175.
(11) - H. de Leiris, J. Couture et C. Crussard
Accidents survenus aux bouteilles à gaz de ville comprimé (1938-43).
Contribution à l'étude de la corrosion fissurante sous tension.
Métaux et Corrosion (1944), 19, 95.
(12) - C. Crussard
Défauts de structure et propriétés mécaniques des métaux. Contribution à l'étude
de la structure mosaïque.
Métaux et Corrosion (1944), 19, 55.
(13)-C. Crussard
Les déformations des cristaux métalliques.
Bull. Sté Minéralogie (1945), 19, 174.
(14) - C. Crussard
Étude des glissements plastiques dans les cristaux d'aluminium.
1re partie
2me partie
Rev. Met. (1945), 42, n°9-10, p. 286 et 321.
(15) - C. Crussard et F. Aubertin
Étude de la recristallisation du zinc.
Métaux et Corrosion (1946),_21_, 45-53 et 66-72.
(16)- C. Crussard
Le rôle des joints intergranulaires dans la déformation des métaux. Applications
au fluage et à la fatigue.
Rev. Met. (1946), 43, 307.
(17)- C. Crussard
Applications des rayons X à l'étude de la déformation des métaux.
Conférence de Liège (sept. 1947).
Rev. Univ. Mines AILg - Section Métallurgie Physique, p. 41.
(18) - C. Crussard et F. Aubertin
Contribution à l'étude du pouvoir thermoélectrique des métaux. Communications à la SFM(10oct. 1947).
Rev. Met. (1948),45, n° 10, 401.
(19) - C. Crussard
Contribution à la théorie des transformations martensitiques.
C.R. de la Semaine d'Études de la Physique des Métaux (juin 1948), p. 39.
(20) - C. Crussard
Thermoelectric properties of metals. Influence of cold-work and impurities.
Publ. Phys. Soc. 1948. Report Conf. on Strength of Solids.
(21) - C. Crussard et F. Aubertin.
Influence d'une déformation sur le pouvoir thermoélectrique des métaux.
C.R. Acad. Sci. (Janv. 1948), 226, 75.
(22) - C. Crussard et F. Aubertin
Variation du pouvoir thermoélectrique des métaux par dissolution d'éléments.
C.R. Acad. Sci. (Mars 1948), 226, 1003.
(23) - C. Crussard et F. Aubertin
Étude thermoélectrique et thermodynamique d'alliage à base d'aluminium contenant Mg, Si, Fe ou Ti.
Rev. Met. (1949), 46, n° 10, 661.
(24) - C. Crussard et F. Aubertin
Nouvelle méthode de précision pour la mesure de la maille individuelle des grains. Application à l'étude de l'écrouissage et de la recristallisation.
Rev. Met. (1949),_46, 354.
(25) - C. Crussard et A. Guinier
Symposium sur la structure mosaïque des métaux. Rev. Met. (1949), 46 n°2, 61.
(26) - C. Crussard
Nouvelle théorie de l'agitation thermique.
Physica(1949),15, n°l-2, 184.
(27) - C. Crussard
Mécanisme du fluage dans les métaux. Discussion d'un article de G.R. Wilms et W. A. Wood au Congrès Inst. of Met. (1949).
Métal Industry (oct. 1949), p. 326.
(28) - C. Crussard
Une méthode exacte d'analyse de la forme des courbes effort-déformation. Application au rôle des joints intergranulaires et des impuretés. Meeting du Rheologist's Club. Bristol (sept. 1949).
Some récent developments in rheology, n° 5.
(29) - C. Crussard
Les systèmes Fe-Ni, Fe-Mn. Discussion du papier de Jones et Pumphrey.
J. Iron and Steel (1949), p. 121.
(30) - C. Crussard, F. Aubertin, B. Jaoul et G. Wyon
Polygonization in strongly deformed metals.
Progress in Métal Physics (Ed. B. Chalmers), vol. II, p. 193.
(31) - C. Crussard et F. Aubertin
A thermoelectric and thermodynamic study of Aluminium-base alloys.
Effect of Si, Fe, Mg or Ti.
Métal Treatment (1949-50), 204-208.
(32) - G. Wyon et C. Crussard
Modifications de structure de l'aluminium au cours du fluage.
Rev. Met. (1951), 48, n°2, 121.
(33) - A. Lalœuf et C. Crussard
Relation entre la déformation et la recristallisation.
Rev. Met. (1951), 48, n°6, 462.
(34) - J. Friedel et C. Crussard
Remarques sur la loi d'Eötvos et la tension superficielle des métaux solides et liquides.
J. De Chimie Physique (1950), 47, n°9-10, 733-739.
(35) - C. Crussard et B. Jaoul
Contribution à l'étude de la forme des courbes de traction des métaux et à son interprétation physique.
Rev. Met. (1950), 47, n° 8, 589.
(36) - C. Crussard
Diffusion et interaction des impuretés et des défauts de structure dans les métaux.
Métaux et Corrosion (1950), 25, n°301, 203.
(37) - F. Aubertin et C. Crussard
Sur un phénomène transitoire de durcissement par dissolution.
C.R. Aca. Sci. (31 juil. 1950), 23J_, 353.
(38) - J. Plateau, G. Wyon, A. Pillon et C. Crussard
Contribution à l'étude du polissage électrolytique de l'aluminium.
Métaux et Corrosion (1951), 26, n°310, 235.
(39) - Crussard
Étude expérimentale de la déformation plastique des cristaux métalliques.
Métaux et Corrosion (1951), 26, n°311-312, 279.
(40) - F. Aubertin et C. Crussard
Le pouvoir thermoélectrique. Méthodes de mesures précises et applications à l'étude des hétérogénéités de structure des alliages. Congrès Ass. It. De Met. Venise (1951).
La Metallurgia Italiana (nov. 1952), 44, 548.
(41) - C. Crussard et G. Wyon
Structural changes during the creep of aluminium.
Métal Treatment (nov. 1951), p. 520-524, 528.
(42) - B. Jaoul, F. Aubertin et C. Crussard
Sur les propriétés du point de transition des courbes de traction et son influence sur le vieillissement des alliages à base d'Al.
Rev. Met. (1952), 49, 633.
(43) - J. Plateau, J. Duflot et C. Crussard
Contribution à l'étude de la stabilisation de l'austénite.
Rev. Met. (Nov. 1952), 49, 815.
(44) - B. Jaoul et C. Crussard
Contribution à l'étude de la forme des courbes de traction d'éprouvettes monocristallines.
C.R. Acad. Sci. (1952), 234, 700.
(45) - C. Crussard
The creep of glass at high températures.
Sheet Metal Industries (1948), 25, n°260, 2471.
(46) - J. Friedel, B. D. Cullity et C. Crussard
Étude de la tension capillaire d'un joint dans un métal en fonction de l'orientation des grains qu'il sépare.
Acta Metallurgica (janv. 1953), 1, 79.
(47) - B. Jaoul et C. Crussard
Relation entre les déformations par traction et par fluage, et la recristallisation.
La Metallurgia Italiana (1952), n°5.
(48) - C. Crussard
Généralités et considérations théoriques sur la recristallisation.
Métaux et Corrosion (fév. 1953), n°330.
(49) - C. Crussard
Rapport entre la forme exacte des courbes de traction des métaux et les modifications concomitantes de leur structure.
Rev. Met. (Oct. 1953), 50, n°10, 697.
(50) - C. Crussard
Influence des contraintes sur la transformation martensitique.
C.R. Acad. Sci. (21 déc. 1953), 237, 1709.
(51)-C. Crussard
Sur le mécanisme de la diffusion dans les solutions solides. Acta Metallurgica (mars 1954), 2, 296-301.
(52) - J. Philibert et C. Crussard
Étude de la transformation martensitique au voisinage du point Ms.
C.R. Acad. Sci. (29 nov. 1954), 239, n°22, 1493.
(53) - J. Philibert et C. Crussard
Kinetics of the Martensite Transformation in a Hyper-eutectoid steel.
J. of the Iron and Steel Inst. (Mai 1955), 180, n°l, 39.
(54) - G. Pomey et C. Crussard
Étude des textures de laminage et de recristallisation des tôles d'acier extra-doux.
Rev. Met. (Mai 1955), 52, n°5, 401.
(55) - C. Crussard
Application de la théorie des ondes explosives à la croissance de la martensite.
C.R. Acad. Sci. (13 juin 1955), 240, n°24, 2313.
(56) - J. Friedel, C. Boulanger et C. Crussard
Constantes élastiques et frottement intérieur de l'aluminium polygonisé.
Acta Metallurgica (juillet 1955), 3, n°4, 380.
(57) - Crussard
Étude des interférences des ondes d'agitation thermique dans les cristaux.
L'État Solide. Rapports Congrès Phys. Solvay 1951 (Bruxelles, Stoops, 1952, p.
345).
(58) - J. Philibert et C. Crussard
Applications of the electron probe microanalyser.
J. of the Iron and Steel Inst. (Mai 1956), 183, n°l, 42.
(59) - C. Crussard, R. Borione, J. Plateau, Y. Morillon and F. Maratray
A study of impact tests and the mechanics of brittle fracture.
J. of the Iron and Steel Inst. (juin 1956), 183, n°2, 146.
(60) - C. Boulanger et C. Crussard
Hystérésis mécanique des métaux à haute température.
Métaux et Corrosion (mai 1956), n°369, 203.
(61)-C. Crussard
Étude des facteurs de la consolidation et de la striction en sollicitations unis et
biaxiales.
Métaux et Corrosion (juil.-août 1956), n°371-372, 295.
(62) - C. Crussard, J. Plateau et Y. Morillon
Les mécanismes de rupture des métaux. Kolloquium madrid (26-30sept. 1955), p.
117.
Verformung und Fliessen des Festkörpers. Ed. Springer
(63) - J. Philibert et C. Crussard
Applications du microanalyseur à sonde électronique à la recherche sidérurgique.
Rev. Met. (Juin 1956), 53, n°6, 461.
(64) - C. Crussard
L'interaction élastique d'atomes en solution solide. Lettre à l'Éditeur.
Acta Metallurgica (1956), 4, n°5, 555.
(65) - C. Crussard, R. Borione, J. Plateau, Y. Morillon et F. Maratray
Une analyse de l'essai de résilience et du mécanisme des ruptures fragiles.
Rev. Met. (Juin 1956), 53, n°6, 426.
(66) - J. Plateau, G. Henry et C. Crussard
Étude morphologique des surfaces de rupture par microscopie électronique
(micro fractographie).
Revue Univ. Des Mines (oct. 1956), 12 n°10, 543.
(67) - C. Boulanger et C. Crussard
Étude des propriétés mécaniques à très haute température. Rev. Met. (1956), 53, n°9, 715.
(68) - C. Crussard et J. Friedel
Theory of accelerated creep and rupture.
Proceeding Creep Conférence NPL (1954), p. 243.
(69) - C. Crussard et J. Philibert
Étude de la cinétique de la transformation martensitique et de la stabilisation de
l'austénite.
Rev. Met. (Dec. 1956), 53, n°12, 973.
(70) - C. Crussard
Du haut-fourneau à l'atome. L'organisation de la recherche sidérurgique et le rôle de l'IRSID.
La Revue des Ingénieurs (mai 1956), 9, n°73, 27-31.
(71)-C. Crussard
Ecrouissage - recuit.
Tech, de l'Ingénieur - Métallurgie (1957), 1, p. M 230
(72) - C. Crussard
L'état métallique.
Tech, de l'Ingénieur - Métallurgie (1957), 1, p. M 50.
(73) - J. Plateau, G. Henry et C. Crussard
Quelques nouvelles applications de la microfractographie.
Rev. Met. (1957), 54, n°3, 200.
(74) - R. Castaing, J. Philibert and C. Crussard
Electron Probe Microanalyser and its application to ferrous metallurgy.
J. of metals. Trans. AIME (avril 1957), 9, n°4, 389.
(75) - C. Crussard
Déformation bi-axiale des tôles, instabilité de la déformation et striction
Mécanique Industrielle (avril 1957), n°33, 42.
(76) - C. Crussard
Effet d'un gradient de contrainte sur la diffusion. Lettre à l'Éditeur.
Acta Métal. (Août 1957), 5, n°8, 475.
(77) - G. Collette, C. Crussard, A.Kohn, J. Plateau, G. Pomey et M. Weisz
Contribution à l'étude des transformations des austénites à 12 % Mn.
Rev. Met. (juin 1957), 54, n°6, 433.
(78) - C. Crussard
Remarques sur les lois de fluage.
C.R. Acad. Sci. (23 sept. 1957), n°13, 1045.
(79) -R. Tamhankar, C. Boulanger, A. Constant, J. Plateau, C. Rossard et C. Crussard
Détermination des chaleurs d'activation intervenant dans la déformation à chaud d'une austénite-stable et d'un fer doux.
C.R. Acad. Sci. (7 oct. 1957), 245, 1242.
(80) - C. Crussard
Nouveau modèle rhéologique du fluage.
Rev. Met ( avril 1958), 55, n°4, 375.
(81) - R. Tamhankar, J. Plateau et C. Crussard
Étude de la déformation plastique à chaud d'un fer doux et d'une austénite stable
au nickel-chrome.
Rev. Met. (avril 1958), 55, n°4, 383.
(82) -C. Crussard
Quelques nouvelles méthodes d'étude en physique des métaux.
Bull. Cercle d'Études des Métaux (mars 1958), 7, n° 9, 263.
(83) - J. Plateau, G. Henry et C. Crussard
Complément à l'interprétation des images fournies par la microfractographie.
Métaux (avril 1958), 33, n°392, 141.
(84) - C. Crussard
Les déformations des cristaux métalliques.
Bull. Sté Fr. Minéralogie (juil-déc. 1945), 174.
(85) - J. Plateau, C. Crussard, J. Faguet, G. Henry, M. Weisz, G. Sertour et R. Esquerre
Étude microfractographique des surfaces de rupture par fatigue. Exemple
d'application.
Rev. Met. (juillet 1958), 55, n°7, 679.
(86) - C. Crussard
Der Mikroanalysator mit elektronischer Sonde.
Schweisstechnik (1958), n°4, 43.
(87) - J. B. Lean, J. Plateau et C. Crussard
Étude des propriétés mécaniques et la rupture fragile de l'acier doux.
(88) - C. Crussard et G.Pomey
Rapport de voyage aux Etats-Unis (oct. -nov 1957).
C.I.T. du CDS ( 1958), 15, n°l 1, 2249.
(89) - C. Crussard et R. Tamhankar
High température déformation of steels. A study of equicohesion activation énergies and stuctural modifications.
Trans. AIME (1958), 212, n° 6, 718.
(90) - J. B. Lean, J. Plateau, C. Bachet et C. Crussard
Sur la formation d'ondes sonores au cours d'essais de traction, dans des éprouvettes métalliques.
C.R. Acad. Sci 246 (1958), p. 2845
(91) - G. Henry, J. Plateau, X. Wache, Melle M. Gerber, I. Beharet C. Crussard
Mise en évidence de phénomènes d'adsorption intergranulaire en relation avec la fragilité intergranulaire dans un nickel technique.
C.R. Acad. Sci. (9 mars 1959),248, 1510.
(92) -C. Crussard
Étude expérimentale et théorique du fluage.
Le Génie Chimique (mars 1959) 81, n° 3, 65.
(93) - C. Crussard, A. Kohn, C. De Beaulieu et J. Philibert
Étude de la ségrégation de l'arsenic et du cuivre par la technique autoradiographique et examen quantitatif à la microsonde Castaing.
Rev. Mét. (avril 1959), 56, n° 4, 395.
(94)- C. Rekar et C. Crussard
Influence des oligo-éléments (colloque de Portoroz).
Rev. Met (juin 1959), 56, n °1, 23.
(95) - G. Henry, J. Plateau, X. Wache, Melle M. Gerber, I. Behar et C. Crussard
Mise en évidence de phénomènes d'adsorption intergranulaire et étude de leurs relations avec la fragilité intergranulaire.
Mém. Scient. Rev. Met. (sept 1959), 56, n°4, 417.
(96) - J.B Lean, J.Plateau et C. Crussard
Contribution à l'étude du mécanisme de la rupture fragile de l'acier doux.
Mém. Scient. Rev. Met. (sept. 1959), 56, n° 4, 427.
(97) - J. Plateau, G. Henry et C. Crussard
Influence of physical-chemical conditions of grain boundaries on intergranular brittleness at low températures.
Iron and steel Institute Special Report n° 64, Londres (1959), p. 157
(98) - C. Crussard
Die Polygonisation.
MetallGan. 1960); 14, n° 1, 12.
Note complémentaire : Metall (fév. 1960), 14, n° 2, 137.
(99) -C. Crussard
Un exemple de coopération dans la recherche appliquée : les travaux du Groupe de Travail pour l'étude de la fatigue des métaux.
Revue de l'Agence Européenne de Productivité. Informations pour la presse, n° 32 (juin 1959).
(100) - J. Plateau, G. Henry et C. Crussard
Influence de l'état physico-chimique des joints sur la fragilité intergranulaire à froid. Étude de la fragilité intergranulaire d'aciers inoxydables.
Revue du Nickel (nov. 1959), 25, n°6, 139.
(101) - C. Crussard, J. Plateau, R. Tamhankar, G. Henry et D. Lajeunesse A comparison between ductile and fatigue fractures.
Conférence Internationale sur la Rupture des Métaux (Swampscott, mars-avril 1959, p. 524).
(102) - C. Crussard
Rhéologie des métaux et imperfections dans les cristaux.
Chap. 6, p. 119 (B. Persoz - "Introduction à l'Étude de la Rhéologie").
(103) - C. Crussard et J. Philibert
Einige neue Anwendungsgebiete des elektronischen Mikroanalysator von Castaing und deren bedeutung fur die praxis.
III International en Kolloquium der Hochschule fur Elektrotechnik Ilmenau, p. 374-381.
(104)-C. Crussard
Application de modèles rhéologiques linéaires et non-linéaires au fluage des matériaux.
XCVIII Colloque International de Rhéologie - Paris (29 juin -4 juillet 1960).
(105) - G. Henry, J. Plateau et C. Crussard
Étude de la fragilité d'un nickel technique et d'un alliage fer-oxygène.
Revue du Nickel (janv. fév. 1960) 26, n° 1, p. 1.
(106) - J. Plateau, G. Henry et C. Crussard
Précipités, fragilité intergranulaire et corrosion de l'acier inoxydable 18-8.
3eme Colloque de Métallurgie sur la corrosion (sèche et aqueuse). Saclay (29 juin - 1er juillet 1959). Comptes-rendus, p. 185-199.
(107)-C. Crussard
Compte-rendu des exposés et discussions présentés au Colloque International sur la mise en forme des tôles minces et les essais de tôles.
Rev. Met. (Août 1960), 57, n° 8, 742.
(108) - J. Philibert, C. Crussard, X. Wache et Melle M. Gerber
Sur la mise en évidence directe de micro-hétérogénéités consécutives à la précipitation de carbures dans une austénite Fe-Ni-Cr.
C.R. Acad. Sci. (26 sept. 1960), 251., 1289.
(109) - C. Crussard
L'IRSID.
Materialprüfung (1960), 2, n° 10, 418.
(110) - C. Crussard
Décomposition des dislocations dans le fer et les métaux cubiques centrés.
C. R. Acad. Sci. (9 janvier 1961), 252, n° 2, 273.
(111) - C. Crussard, J. Plateau et J. B. Lean
Discussion de Berry : "Cleavage step formation in brittle fracture propagation".
Trans. ASM (1959), 51,581.
(112) - G. Colette, C. Roederer et C. Crussard
Étude par frottement intérieur et par traction de la précipitation de l'azote dans les alliages fer-azote purs. Application au vieillissement des aciers extra-doux.
Mém. Scient. Re. Met. (Janvier 1961), 58, n° 1, 61.
(113) - C. Crussard, G. Pomey, D. Lajeunesse et M. Angeli
Influence de l'anisotropie des tôles sur leur déformation plastique en sollicitations uni- et biaxiales.
Mém. Scient. Rev. Met. (mars 1961), 58, n° 3, 183.
Publ. IRSID A 244 (mai 1961).
(114) - G. Henry, J. Plateau, X. Wache, Mme M. Palmier-Gerber et Crussard
Précipités de carbure de chrome se formant sur des dislocations dans des alliages austénitiques nickel-chrome.
C.R. Acad. Sci. (24 avril 1961), 252, n° 17, 2550.
(115) - M. Angeli, B. Jaoul et C. Crussard
Observation sur la texture des tôles en rapport avec leur comportement à l'emboutissage.
C.R. Acad. Sci. (17 juillet 1961), 253, n° 3, 451-454
(116) - M. Gabrovsek, J. Plateau, J. Philibert et C. Crussard
Quelques essais en relation avec le rôle de l'étain dans les aciers.
Mém. Scient. Rev. Met. (juin 1961), 58, n° 6, 435-448.
Publ. IRSID A 254 (sept. 1961).
(117)-C. Crussard
Phénomène de relaxation et de fluage en rhéologie non-linéaire.
Extrait Colloques Internationaux du CNRS. Paris (27 juin-2 juilletl960), p. 163-171
(118) - C. Crussard, J. Plateau et G. Henry
Étude des mécanismes de fragilité intergranulaire.
4ème Colloque de Métallurgie de Saclay (1960), p. 7-21.
(119) - C. Crussard
Elektronischer Mikroanalysator, Autoradiographie und ihre Anwendung zum Studium von Seigerungen.
Berg und Hüttenmannische Monatshefte (1962), 107, n° 1, p. 1-12.
(120) - G. Henry, J. Plateau, X. Wache, Mme M. Palmier-Gerber, I. Behar et C. Crussard
Quelques essais relatifs à la rupture à froid et à chaud d'alliages 80 Ni - 20 Cr au titane et à l'aluminium. Influence d'une addition de bore.
Mém. Scient. Rev. Met. (oct. 1961), 58, n°10, P. 793-807. Publ. IRSID A 260 (janvier 1962).
(121) - P. Gendrel, C. Crussard et L. Jacque
Étude de la solubilité du carbone dans l'austénite par diffractométrie de rayons X.
CR. Acad. Sci. (8 janvier 1962), 254, P- 276-278.
(122) - M. Kron, A. Constant, A. Clerc, J. Plateau, G. Henry, M. Robert et C. Crussard
Contribution à l'étude du mode d'action du nickel (jusqu'à 9 %) sur les propriétés mécaniques des aciers à basse température.
Mém. Scient. Rev. Met. (déc. 1961), 58, n° 12, p. 901-914.
Publ. IRSID A 270 (fév. 1962).
(123) - G. Pomey, M. Grumbach, D. Lajeunesse et C. Crussard
Contribution à l'étude des essais d'emboutissage des tôles minces.
Mém. Scient. Rev. Met. (nov. 1961), n°ll, 809-834.
Publ. IRSID A 268 (fév. 1962).
(124) - C. Crussard
Elektronenmikroskopie, "Microfraktografie" und ihre Anwendung zum Studium des Bruchmechanismus.
Berg und Hüttenmännische Monatshefte (mars 1962), 107, n° 3, p. 53-66.
(125) - C. Crussard, G. Henry et J. Plateau
Sur la forme de précipités observés dans un alliage austénitique fer-nickel-chrome.
Journal de microscopie (1962), 1, n° 1, p. 71-73.
(126) - G. Henry, J. Voeltzel, J. Plateau et C. Crussard
Contribution à l'étude de l'influence de la précipitation sur la fragilité et la sensibilité à la corrosion intergranulaires d'aciers inoxydables austéntiques.
Mém. Scient. Rev. Met. (avril 1962), 59, n° 4, p. 241-254.
(127) - C. Crussard
Les métaux, champ de bataille entre ordre et désordre.
Annales des Mines (juin 1962), p. 37-48.
(128) - C. Crussard
Les techniques de formage.
G.A.M.I. (janvier-février 1962), n° 1, p. 6-9.
(129) - C. Crussard
Sur les défauts d'empilement dans le fer alpha.
Acta Metallurgica (1962), 10, n° 8, p. 749.
(130) - Melle M. Angeli, C. Crussard, B. Jaoul et G. Pomey
Analyses de textures de tôles en rapport avec leur comportement à l'emboutissage. Mém. Scient. Rev. Met. (juin 1962), 59, n° 6, p. 441.
Publ. IRSID A 286 (sept. 1962).
(131) - P. Chollet et C. Crussard
Étude de la cinétique de la précipitation du carbone dans les alliages fer-carbone, après trempe a, par mesure du frottement interne.
C.R. Acad.Sci. (30 juillet 1962), 255, p. 917.
(132) - J. Butler, P. Chollet, et C. Crussard
Mise en évidence, par mesure du frottement interne, de la formation de deux types de carbures au cours du vieillissement après trempe a d'alliages fer-carbone.
C.R. Acad. Sci. (26 nov. 1962), 255, p. 2961-63.
(133) - C.Crussard
La limite élastique des aciers doux.
VIe Colloque de Métallurgie de Saclay (1962), p. 1-17.
(134) - C. Crussard
Quelques idées techniques nouvelles en métallognosie.
Annales Techniques (Athènes) (nov.-déc. 1962), 39, n°6, 444-455.
(135)-C. Crussard
Das problem der Streckgrenze von weichen Stählen.
Phys. Verh. VDPG (1963), 3, n° 4-5, p. 105
(136) - C. Crussard, J. Plateau, G. Henry et J. Voeltzel
Étude de quelques cas de ségrégation intergranulaire dans les métaux.
Buletinul Institutului Politehnic Din Iasi (1962), tomul VIII (XII) fasc. 1-2, p. 333.
(137) - C. Crussard, J. Plateau et G. Henry
The influence of boron in austenitic alloys.
Proc. of the Joint International Conf. on Creep (1963), 1.91 - 1.98.
(138)-C. Crussard
Transient creep of materials.
Proc. of the Joint International Conf. on Creep (1963), 2. 123-2.129.
(139)-C. Crussard
Une carrière de métallurgiste prématurément brisée. (B. Jaoul).
(140) - G. Henry, S. S. Bhatnagar, J. Plateau, C. Crussard.
Quelques observations sur la structure d'un acier inoxydable au chrome-manganèse-azote.
Les Mémoires Scientifiques de la Revue de Métallurgie, février 1964 - n° 2 - p. 129
(141) - C. Crussard
Contribution à la théorie de la limite élastique du fer et des aciers doux
Les Mémoires Scientifiques de la Revue de Métallurgie Avril 1964 - n° 4 -p. 231.
(142) - G. Pomey, M. Grumbach, C. Crussard
Aspect des bandes de Piobert-Lüders sur des éprouvettes en tôle d'acier extra-doux recouvertes de vernis photoélastique (avec discussion).
Les Mémoires Scientifiques de la Revue de Métallurgie Avril 1964 - n° 4 -p. 243.
(143) - C. Crussard
A new concept of yield point in iron and mild steel
The Relation between the Structure and mechanical Properties of Metals
National Physical Laboratory - Ed. London : Her Majesty's Stationery Office - 7, 8 et 9 janvier 1963 - Paper II p. 547 à 583.
(144) - C. Crussard
A new concept of yield point in iron and mild steel
The Journal of the Australian Institute of Metals - Vol 8 N° 3 - Août 1963 - p. 317 à 327
(145) - C. Crussard
Étude rhéologique du fluage et de l'hysteresis mécanique des matériaux.
Métaux, Corrosion, Industries
Septembre 1963, Vol. 38 n° 457, p. 299
Octobre 1963, Vol. 38 n° 458, p. 357
Novembre 1963, Vol. 38, n° 459, p. 395
Décembre 1963, Vol. 38, n° 460, p. 438
Janvier 1964, Vol. 39, n° 461, p. 26
(146) - P. Chollet et C. Crussard
Cinétique de la précipitation du carbone après trempe a dans les alliages Fe-C Mémoires scientifiques
Rev. de Métallurgie 1964, n° 5, P. 389
(147) - P. Emery et C. Crussard
Les industries métallurgiques
"Les carrières de la recherche scientifique"- Avenirs 1965, n° 160, p. 305
(148) - C. Crussard
Martin (1844) et Héroult inventeurs de fours.
Annuaire 1964 de l'Association Amicale des anciens élèves de l'École Nationale Supérieure des Mines de Paris, à l'occasion du centenaire de l'association, p. 39
(149) - C. Crussard et M. Magnien
Utilisation en électrotechnique des métaux purs aux basses températures.
Revue Générale de l'Électricité, juin 1965
(150) - C. Crussard
Quelques idées fondamentales sur la conductibilité aux basses températures.
Revue générale de l'électricité, juin 1965, p.551
(151) - C. Crussard
Metallkundliche Erinnerungen.
Berg - und Hüttenmannische Monatshefte, 1965 (110 Jahrgang), n° 5, p. 132
(152) - C. Crussard, P. Vachet et P. Syre
Voies ouvertes à certains métaux nouveaux
Revue française d'astronautique 1965 (Salon du Bourget - Les métaux nouveaux)
(153)-C. Crussard
Orientation et avenir de la recherche en France dans le domaine des alliages
légers.
Revue de métallurgie décembre 1965, p. 1147
(154) - C. Crussard
Thirty years of dislocation theory and of rheology.
Campbell mémorial Lecture 1964.
Trans ASM, 57, (1964)), p. 779
(155) - C. Crussard
Fluage de haute température
Publ. XIème Colloque de métallurgie - Liège.
(156)-C. Crussard
Étude phénoménologique du fluage.
Mém. Scientif. Revue de Métallurgie 1969 (66), p. 333.
(157) - C. Crussard
Interaction between fundamental research and practice in metallurgy.
C.R. Conférence Asilomar, sept. 1970, Vol I, p. 3
(158) - C. Crussard
Nouveautés et tendances actuelles dans la métallurgie française pour le dégazage des métaux et la coulée continue des métaux. (Conférence à Trieste)
La métallurgia Italiana 1970, n°9.
(159) - C. Crussard
Le rôle de l'innovation et de la recherche dans l'industrialisation.
Bulletin P.C.M., avril 1971, p. 43.
(160) - E. Anderson, B. Lux et C. Crussard
Fabrication et propriétés mécaniques de l'aluminium renforcé par des rubans d'acier à haute résistance mécanique.
Revue de métallurgie, fév. 1972, p. 165.
(161) - C. Crussard
Faut-il valoriser la recherche ?
Revue Approches (BRED), nov. 1972
(162)-C. Crussard
Growth quality-technology's dilemma - a new thermodynamics of growth.
Research Management - nov. 1973.
(163) - C. Crussard
Quelques réflexions sur l'innovation dans le domaine des matériaux.
Annales des Mines, mai-juin 1974.
(164) - C. Crussard
Introduction aux phénomènes de rupture dans les solides.
B.I.S.T. du CEA, n°192, mai 1974, p. 7.
(165) - C. Crussard
Are you a materials scientist or a materials engineer ?
Editorial MSE Journal, fév. 1975.
(166) - C. Crussard
Matériaux et énergie
Courrier de la normalisation n°252, nov. 1976, p. 504.
(167) - C. Crussard
Matières premières pour la fabrication de l'alumine.
Conférence au congrès franco-américain de la S.C.I. (Valley Forge, oct. 1976)
Informations Chimie n°170, oct. 1977.
(168) - C. Crussard et J. Bouvaist
Étude de quelques déformations et transformations apparemment anormales des métaux.
Mémoires scientifiques, Revue de Métallurgie, fév. 1978, p. 117.
(169) - C. Crussard
A hundred years of aluminum electrolysis.
Institution of Mining and Metallurgy Transactions, 1978 (87) p. 146.
(170) - C. Crussard
La valorisation des minerais alumineux.
Annales des Mines, juin 1979, p. 81.
(171)-C. Crussard
New concepts in thermodynamics applied to materials in industry. (Distinguished Lectureship, joint meeting, ASM-AIME 1980)
Metallurgical Transactions 12A (1981), p. 5.
(172)-C. Crussard
La thermodynamique en métallurgie. Aspects historiques et perspectives
nouvelles.
Mémoires et Études Scientifiques, Revue de Métallurgie, fév. 1982, p. 57.
(173) - C. Crussard et G. Jollant
Recherches sur les déformations anormales des métaux.
Mémoires et Études Scientifiques, Revue de Métallurgie, fév. 1984, p. 81.
(174)-C. Crussard
"Il faut savoir pour faire". Histoire de la science et de la technique dans le développement de l'aluminium.
Cahiers d'histoire de l'aluminium, n°2 (1987-1988) p. 7.
(175)-C. Crussard
Réminiscences on Nevil Mott in Bristol.
Ouvrage collectif Ed. Taylor and Francis, (1998), p. 91.
(176)-C. Crussard
Le chercheur et le yogui.
Les essais, n° 10, 1961.
(177)-C. Crussard
Les « trente glorieuses » de l'aluminium chimique
Cahiers d'histoire de l'aluminium, n°23 ( hiver 1998) p. 77-93.
(178) - J. P. Hénon, J. Manenc et C.Crussard
Quelques résultats concernant la précipitation dans les alliages Fe-Ti, Fe-Ti-Si, Fe-
Ti-Ni
C.R. Acad. Sci. (17 juillet 1963), 257, p. 671-73.
(179) - J. Voeltzel, G. Henry, J. Plateau, C. Crussard
Etude de la précipitation et de la corrosion intergranulaire dans un acier inoxydable du type 18-12-Ti
Mém. Scient. Rev. Met. (déc. 1963), 60, n° 12, p.879-887.
Publ. IRSID A 325 (janv. 1964).
(180) - C. Crussard
Theory of dislocations : pre-war nucleation, postwar crystallization and present growth
Proc. R. Soc. Lond. A 371, 139-143 (1980)
(181) - Hommage à Paul Lacombe : Allocution de C. Crussard.
21 octobre 1983.
(182) - B. Jaoul, J. Friedel, C. Crussard (préfacier)
Etude de la plasticité et application aux métaux
Presses de l'Ecole des mines, 2008. ISBN : 978-2-911762-91-8
(Brevet) C. Crussard, P. Maurel, J. Bonhomme (PUK).
Exploitation of copper, nickel and cobalt by treating manganiferous matrix oxidized ores
Enregistré en 1981 aux U.S.A. ; publié en 1985.
Le texte suivant a été publié dans MINES, REVUE DES INGENIEURS, mars-avril 2008, et est extrait d'une notice biographique rédigée par Jacques Friedel, Jean Philibert, Jean Plateau et Gilles Pomey.
Nous avons appris avec tristesse le décès de Charles Crussard, Chevalier de la Légion d'Honneur, Commandeur de l'Ordre national du Mérite, survenu le 14 janvier, dans sa 92e année.
C'était un grand savant. Il a joué un rôle majeur dans le développement, depuis la seconde guerre mondiale, de la métallurgie physique et de la science des matériaux, par ses travaux personnels, par ceux qu'il a guidés, par les laboratoires qu'il a créés et dirigés, par les relations très suivies qu'il a entretenues avec beaucoup de chercheurs et de laboratoires du domaine dans le monde, par la place qu'il a tenue dans les organismes nationaux et internationaux d'organisation et d'orientation de la recherche. Les laboratoires qu'il a influencés, les chercheurs de tout âge qu'il a instruits, dirigés, soutenus, encouragés, aidés, orientés à des degrés divers sont innombrables. Il a été membre de nombreuses sociétés savantes dont il a reçu de hautes distinctions et joua un rôle eminent dans la Société Française de Métallurgie.
Charles Crussard naît le 24 juin 1916, dans une famille de savants : il compte parmi ses aïeux le naturaliste Georges Duvernoy, le chimiste Charles Friedel, le cristallographie Georges Friedel. Major de l'Ecole Polytechnique comme son père Louis Crussard et comme son grand-père maternel Georges Friedel, il choisit comme eux le Corps des mines. La recherche l'intéresse : la plasticité des roches, les plissements alpins, les mouvements des glaciers l'étonnent et l'interpellent, mais c'est à l'étude de la plasticité des métaux qu'il va se consacrer. Le cours de métallurgie qu'il donne à l'École des Mines à partir de 1948 débute ainsi : Pourquoi les métaux sont-ils tellement utiles et tellement pratiques ? D'aucuns vous diront que c'est parce qu'ils sont durs ; je crois plutôt que c'est parce qu'ils sont mous. Un paradoxe que N. F. Mott développa plus tard dans un petit livre.
En 1942, peu après la fin de ses études, il est chargé de créer un Centre de Recherches Métallurgiques (CRM) à l'École des Mines de Paris. Ce centre, régi par une convention entre l'École et l'Industrie sidérurgique, répond au souci de celle-ci de renforcer l'effort de recherche de la profession, en développant des moyens de recherche collectifs. Il doit servir de préparation et de pépinière à l'IRSID, centre technique professionnel de la sidérurgie dont la création fait l'objet d'un travail discret d'organisation pour préparer l'après-guerre .
Charles Crussard n'a pas d'expérience de recherche, hormis un stage de dix mois au laboratoire de Pierre Chevenard, à Imphy, et un autre, plus court, aux Aciéries d'Ugine. Il crée le CRM ex nihilo. C'est un événement dans l'histoire de la recherche métallurgique, insuffisamment reconnu : la recherche fondamentale qui est envisagée est une nouveauté pour la sidérurgie. Charles Crussard propose de chercher à mieux analyser et comprendre les phénomènes et mécanismes à la base de la plasticité des métaux, dont la connaissance est fondamentale pour leur utilisation. Et comme il lui apparaît préférable de faire porter les études sur un cas simple, il propose d'étudier d'abord l'aluminium, parce qu'on peut l'obtenir plus pur que le fer, donc mieux défini. Henri Malcor, membre du Comité d'Organisation de la Sidérurgie, futur président de l'IRSID, accepte. Le centre démarre à petite échelle, avec trois, puis bientôt cinq collaborateurs et, très vite, des résultats originaux sont obtenus dans le domaine de la plasticité, de la recristallisation, du fluage.
En 1952, conformément à ce qui était prévu, Charles Crussard quitte le CRM pour les laboratoires de l'IRSID qui viennent d'être achevés. Il y est successivement Chef du Département Physique, Directeur des laboratoires, puis Directeur des recherches. Il a pris part à l'élaboration des plans de construction et d'équipement, notamment pour le Département physique qui est entièrement son œuvre : il l'a doté de moyens absolument exceptionnels pour l'époque, avec, à côté des petites machines Chevenard si ingénieuses, diffraction des rayons X, microscope électronique, et bientôt microsonde de Castaing.
Au cours de ses recherches, il a bâti diverses théories fondamentales relatives à la physique des métaux, notamment un modèle de dissociation des dislocations dans la maille du fer et une théorie du fluage basée sur un modèle rhéologique à interactions, qui fit l'objet d'une thèse de doctorat es sciences en 1963.
[La suite de sa biographie devait être publiée dans le numéro suivant de la Revue, mais ne l'a pas été].
Charles Crussard
(C) Collection personnelle du Dr Jean Friedel