Etudes : collège Saint-Joseph à Lille, facultés des sciences de Lille et de Paris, ingénieur de l'École nationale supérieure de chimie de Lille, docteur es sciences physiques en 1943.
Il démarre sa carrière de chercheur au sein du laboratoire de Paul Chaudron en 1932. Pendant la guerre il est prisonnier de 1939 à 1941, et il ne peut reprendre ses recherches qu'en 1942. Attaché en 1939 puis Maître de recherche au CNRS en 1945, il est nommé professeur de métallurgie à l'École nationale supérieure des mines de Paris en 1952 et directeur du Centre de recherches métallurgiques de l'école de 1952 à 1972 ; ses premiers chercheurs à l'Ecole des mines furent MM. Jaoul et Wyon. Il décidera, non sans certains regrets, de quitter l'Ecole des mines en 1972 pour l'Univ. d'Orsay en raison de difficultés liées au cumul de plusieurs activités.
Il est en effet aussi professeur de métallurgie nucléaire à l'Institut national des sciences et techniques nucléaires de Saclay de 1955 à 1980 et professeur à la faculté des sciences de Paris-Orsay et directeur du département de métallurgie physique d'Orsay de 1960 à 1980. En 1964, il préside la Société française de métallurgie. De 1976 à 1988, il préside le Centre français de la corrosion. Professeur émérite de l'université Paris-Sud à partir de 1980. Président de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale. Elu à la section des sciences chimiques de l'Académie des sciences en novembre 1981. Membre du Comité académique des applications de la science (CADAS, devenu par la suite Académie des technologies). Il est aussi membre du Japan Iron and Steel Institute à partir de 1965 et du Japan Institute of Métal de Tokyo à partir de 1974, membre associé de l'Académie polonaise des sciences.
Il a travaillé, dès 1932, dans le domaine de la recherche métallurgique : propriétés des alliages d'aluminium et des structures mosaïques, qui lui permirent de préciser les propriétés des sous joints de grains (jusqu'en 1952), matériaux de l'industrie nucléaire (propriétés chimiques, physiques et mécaniques de l'uranium et du zirconium utilisés dans les réacteurs), titane et alliages spéciaux pour l'industrie aéronautique (à partir de 1970). Il développa les techniques de radiotraceurs dans le cadre des études de la diffusion, et étudia les mécanismes d'oxydation des métaux.
Il a publié près de 250 articles sur ces métaux, ainsi que sur le Niobium, le Titane, la transformation martensitique, les alliages Fer-chrome.
Officier de la Légion d'honneur. Croix de guerre 39/45. Commandeur de l'ordre du Soleil Levant (Japon).
Remerciements : Jean-Louis Montagut (ingénieur civil des mines de la promotion 1967 de l'Ecole des Mines de Paris) nous a fourni les principaux éléments de cette page.
Sources biographiques :
