N° 86 - Avril 2017 - L'eau douce dans le monde, comment gérer un bien commun ?
Prix du carbone et compétitivité
Par Fabrice DAMBRINE
Ingénieur général des mines, conseiller d’État en service extraordinaire et président de la section « Innovation, compétitivité et modernisation » au Conseil général de l’Économie
Et
François VALÉRIAN
Ingénieur général des mines, rédacteur en chef des Annales des Mines et professeur associé de finance au Conservatoire national des Arts et Métiers
La France est en Europe, derrière le Luxembourg, le pays dont les émissions de CO2
d’origine énergétique et industrielle rapportées au PIB sont les plus faibles. Or, un prélèvement financier sur les émissions carbonées diminue à la fois le profit et la production du secteur carboné impacté, ces effets étant d’autant plus marqués que l’accroissement du prélèvement et le degré de carbonation du secteur sont importants. L’exposition du secteur à la concurrence internationale amplifie ces effets tout en réduisant l’impact sur la réduction des émissions carbonées, cet impact pouvant même s’annuler ou s’inverser si les secteurs des pays dont proviennent les importations sont davantage carbonés. Si toutefois des prélèvements sur les émissions carbonées sont décidés pour satisfaire à des objectifs environnementaux, il convient alors de réinvestir dans l’économie l’intégralité des sommes prélevées afin de limiter les effets négatifs des prélèvements.
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N° 86 - April 2017 - Fresh water: How to manage a common good?
The price of coal and competitiveness
Fabrice Dambrine,
engineer from the Corps des Mines, member of the Conseil d’État, chairman of Innovation, Competition and Modernization at the Conseil Général de l’Économie;
and
François Valérian,
engineer from the Corps des Mines, editor-in-chief of Annales des Mines, associate professor of finance at the Conservatoire National des Arts et Métiers
France (after Luxembourg) is a European country with low CO2 emissions (in relation to its GDP) from energy sources and industry. A financial levy on carbon emissions lowers profits and production in carbon-based firms. These effects are in direct proportion to the levy and the degree of carbonation in these firms. The exposure of these companies to international competition augments these effects while curtailing the impact on the reduction of carbon emissions. In fact, this impact might be canceled or reversed if the businesses in countries that export to France have a higher degree of carbonation. If the decision for this “carbon levy” is made in order to reach environmental goals, the totality of the sum raised by the levy should be reinvested in the economy so as to limit its negative effects.
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N° 86 - Abril 2017 - El agua dulce en el mundo,
¿Cómo gestionar un bien común?
Precio del carbono y competitividad
Fabrice Dambrine,
Ingeniero general de minas, Consejero de Estado en servicio extraordinario y Presidente de la sección "Innovación, competitividad y modernización" del Consejo General de la economía,
y
François Valérian,
Ingeniero general de Minas, Redactor jefe de los Annales des Mines y Profesor asociado de finanzas del Conservatoire National des Arts et Métiers
En Europa, Francia es, después de Luxemburgo, el país cuyas emisiones de CO2 de origen energético e industrial comparadas con el PIB son los más bajas. Sin embargo, una tasa financiera sobre las emisiones de carbono disminuye tanto el beneficio como la producción del sector generador de emisiones de carbono, estos efectos son más importantes cuando el aumento de la tasa y el grado de carbonación del sector son importantes. La exposición del sector a la competencia internacional amplifica estos efectos, disminuyendo el impacto sobre la reducción de emisiones de carbono, este impacto puede incluso anularse o ser contrario si los sectores de los países de donde proceden las importaciones son grandes emisores de carbono. Si, de todos modos, se decide imponer una tasa sobre las emisiones de carbono para cumplir con los objetivos ambientales, habría que invertir en la economía la totalidad de las sumas recaudadas para limitar los efectos negativos de las tasas.
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