N° 86 - Avril 2017 - L'eau douce dans le monde, comment gérer un bien commun ?
Agir pour l'eau au sein de la Convention Climat
Par Jean-Luc REDAUD
Président du groupe Eau et Climat du Partenariat français pour l’Eau (PFE), membre de l'Académie de l'Eau
L'Accord de Paris qui a été adopté lors de la COP21 (en décembre 2015) est globalement présenté comme un succès ayant donné un cadre de coopération renforcé et universel pour l’avenir, grâce à son objectif de limiter la hausse des températures à moins de 2°C, à l’engagement des pays participants à s’orienter vers des économies bas carbone résilientes aux changements climatiques, à son affichage d’un plafonnement des émissions de gaz à effet de serre d’ici à la fin de ce siècle, à un ensemble de contributions volontaires des États (INDCs) et de « solutions » proposées par de nombreux acteurs non étatiques et, enfin, grâce à son soutien aux besoins d’adaptation ou de compensation des pertes et dommages, répondant ainsi aux menaces pesant sur les pays pauvres.
Mais en dépit du lien indissociable existant entre l’eau et le climat, force est de constater que cette intégration est encore faible dans les négociations et les politiques publiques.
L’on a cependant observé une évolution certaine, notamment à l’occasion de la COP21 (à Paris) et de la COP22 (à Marrakech), qui tend vers une meilleure prise en compte de la thématique de l'eau du fait d’une meilleure connaissance des impacts qui nous menacent et, pour beaucoup, de la place grandissante qu’occupent les considérations liées à l'adaptation dans les réflexions des participants aux COP (1).
1) Les considérations exprimées dans cet article sont issues des travaux et des propositions développées au sein du Partenariat français pour l'Eau (PFE). On pourra trouver sur le site du PFE une série d'études et de notes venant en appui des considérations développées dans la suite de l'article.
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N° 86 - April 2017 - Fresh water: How to manage a common good?
Actions for water within the Climate Agreement
Jean-Luc Redaud,
chairman of the Water and Climate Group at the Partenariat Français pour l’Eau (PFE), member of the Académie de l’Eau
Adopted at the 21st Climate Change Conference (COP21) in December 2015, the Paris Agreement has, overall, been presented as a success. It has set up a framework for tighter, universal cooperation with regard to the future. This success can be set down to: the objective of limiting the temperature increase to less than 2°C; the commitments made by participating countries to turn toward low-carbon economies with resilience to climate change; the decision to place a ceiling on greenhouse gas emissions by the end of this century; the voluntary submission of “intended nationally determined contributions” (INDCs); the “solutions” proposed by several nongovernmental stakeholders; and, finally, support for adaptation and for the compensation of losses and damages in response to the risks run by poor countries. We are forced to admit that the water/climate relationship, although the two are inseparable, is not yet very present in public policies and negotiations. Nonetheless, a trend could be observed at the COP21 in Paris and the COP22 in Marrakech, namely: more attention is being paid to water resources as knowledge has improved about the risks and as participants have shown a growing concern with adaptation.
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N° 86 - Abril 2017 - El agua dulce en el mundo,
¿Cómo gestionar un bien común?
Defender el agua en la Convención sobre el Clima
Jean-Luc Redaud,
Presidente del grupo Agua y Clima de la Asociación francesa para el Agua (PFE), miembro de la Academia del Agua
Por regla general, el Acuerdo de París, aprobado en la COP21 (en diciembre de 2015), es considerado globalmente como un logro. El acuerdo ha creado un marco de cooperación reforzada y universal para el futuro, gracias a su objetivo de limitar el aumento de las temperaturas a menos de 2°C, al compromiso de los países participantes a orientarse hacia economías de bajo carbono resistentes al cambio climático, a la decisión de fijar un tope a las emisiones de gases de efecto invernadero de aquí a finales de este siglo, a un conjunto de contribuciones voluntarias de los Estados (INDCs) y a "soluciones" propuestas por muchos actores no gubernamentales y, finalmente, gracias al apoyo a las necesidades de adaptación o compensación de pérdidas y daños que respondan a las amenazas que pesan sobre los países pobres.
A pesar de la relación estrecha que existe entre el agua y el clima, es preciso señalar que esta integración es aún incipiente en las negociaciones y políticas públicas.
No obstante, se ha observado una cierta tendencia, en particular durante la COP21 (París) y la COP22 (Marrakech), a tomar más en cuenta el tema del agua gracias a un mejor conocimiento del impacto potencial y, para muchos, al lugar creciente que ocupan los asuntos relacionados con la adaptación en las reflexiones de los participantes a las COP.
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