N° 96 - Octobre 2019 - La pollution de l’air
Chronique d’une réduction des émissions de dioxyde de soufre (SO2) dans le secteur du raffinage
Franck CHEVALLIER,
UFIP (Union française des industries pétrolières)
L’industrie pétrolière s’est engagée depuis longtemps pour améliorer la qualité de l’air, tant au niveau de ses plateformes industrielles de raffinage du pétrole qu’au niveau de la qualité de ses produits. Les industriels du raffinage ont ainsi déployé des efforts importants en termes techniques, organisationnels et économiques pour réduire à la fois leurs propres émissions atmosphériques et celles de leurs clients utilisateurs.
Le cas du dioxyde de soufre (SO2) est un bel exemple de ces progrès qui ont vu les émissions du raffinage français diminuer de plus de 80 % en trente ans, alors que les traitements du pétrole brut ont évolué dans une proportion moindre. Des investissements très importants ont été engagés pour mettre en œuvre les meilleures techniques disponibles afin de réduire les émissions sur les sites industriels et, dans le même temps, pour fabriquer des carburants à très basse teneur en soufre d’une qualité toujours plus grande, qui permettent aux constructeurs automobiles le développement de technologies réduisant toujours plus les émissions des moteurs thermiques.
L’industrie du raffinage a également développé et utilise des outils de modélisation pour réaliser des études d’impact et des prévisions lors des épisodes de pollution associant une anticipation de la dispersion des fumées émises dans l’atmosphère avec les prévisions météorologiques.
Des effets positifs de ces efforts sur la qualité de l’air sont observables et les dépassements de la valeur limite de concentration dans l’air ambiant du dioxyde de soufre sont désormais très rares au niveau des sites industriels et des agglomérations.
Compte tenu de ces faibles niveaux d’émissions et de concentrations désormais atteints en France pour le dioxyde de soufre, toute mesure de réduction supplémentaire doit être précisément évaluée, car elle pourrait avoir des coûts de plus en plus élevés pour une efficacité et un bénéfice de plus en plus réduits.
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N° 96 - October 2019 - Air pollution
A historical account of the reduction of sulfur dioxide emissions in French refineries
Franck Chevallier,
Union Française des Industries Pétrolières (UFIP)
For a long time now, the oil industry has been committed to improving air quality at its refineries and, too, in relation to the quality of its products. Refineries have undertaken major efforts, technically, organizationally and economically, to reduce emissions into the atmosphere, whether the emissions are made by the refineries or by the customers/users of their products. Sulfur dioxide (SO2) offers a good example of the progress achieved: emissions during the refining process in France have dropped more than 80% over a thirty-year period, during which the quantity of crude oil refined changed much less. Major investments have been made to adopt the best techniques available to both reduce emissions at the location of refineries and produce petroleum products of an ever improved quality with very little sulfur ‒ thus enabling automakers to develop technology for reducing even more emissions from combustion engines. The refining industry has also developed model-building software and is using it to conduct impact assessments and make predictions during spates of pollution (by relating predictions about the dispersion of smoke and emissions with weather forecasts). The positive effects on air quality are observable. Furthermore, the exceedance of the critical value set as a limit for the concentration of SO2 in the ambient air now seldom occurs on plant locations and in nearby agglomerations. Given the low levels of emissions and concentrations of SO2 now achieved in France, any measures for further reductions should be rigorously assessed, since they might push costs higher for an effectiveness and benefits that are ever smaller.
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