Introduction

Francis JUTAND
Conseil général de l’Économie
Et Daniel KOFMAN
Télécom Paris

 

Les évolutions technologiques rapides et disruptives provoquent des transformations structurelles des infrastructures numériques et ouvrent de multiples opportunités pour l’ensemble des secteurs d’activité, dont l’émergence de nouveaux paradigmes de services et d’applications. Le développement d’une vision stratégique et la prise de décisions informées requièrent de comprendre à la fois les évolutions des technologies, celles des infrastructures matérielles et logicielles sous-jacentes, ainsi que les nouvelles architectures fonctionnelles et applicatives qu’elles suscitent. Ces transformations doivent être envisagées de manière holistique avec celles de la sécurité et de la sûreté, de l’impact environnemental et de l’acceptabilité sociale. L’évolution induite sur la géographie des filières doit être analysée, en intégrant les bouleversements géoéconomiques et géopolitiques, notamment dans un objectif de plus en plus pressant de souveraineté. Ces concepts ont fourni le fil conducteur pour la conception et la rédaction de ce numéro spécial, qui nous l’espérons apportera des éléments pour construire une vision d’ensemble du domaine, de ces enjeux et de ces challenges.

 

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Préface

Par Amélie OUDÉA-CASTÉRA
Ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques

 

En 776 avant notre ère, Iphitos, roi d’Élide, demande à la Pythie conseil pour réduire la désolation de la Grèce, en proie à des luttes intestines. Elle lui ordonne d’établir les Jeux Olympiques. Ceux-ci s’accompagnent de la trêve sacrée, l’écéchéirie, pendant laquelle chacun dépose les armes. Le premier symbole des Jeux naît là, et ils vont s’étendre sur un millénaire, jusque vers 393 alors qu’un édit de Théodose 1er conduit à leur extinction.

Puis, en 1894, Pierre de Coubertin fonde le Comité International Olympique, qui rallume une flamme longtemps éteinte. Il a plusieurs objectifs : réduire, comme à l’origine, les tensions entre nations, et, l’ignorance de l’autre et la défiance étant sœurs, favoriser une meilleure connaissance mutuelle de leurs citoyens.

Favoriser, aussi, la santé, les talents et la force de la population par le sport, avec la devise « plus vite, plus haut, plus fort » qui s’impose définitivement aux Jeux de Paris en 1924.

Qu’en est-il aujourd’hui, alors que la France retrouve les Jeux Olympiques d’été depuis un siècle, et qu’elle organise ses tout premiers Jeux Paralympiques d’été ?

 

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Introduction

Par Michel CADOT
Délégué interministériel aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 et président de l’Agence nationale du Sport

 

À quelques semaines du début des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, en cette année où le sport est grande cause nationale, il est utile de consacrer ce nouveau numéro d’Enjeux numériques – une série des Annales des Mines, au sport et au numérique.

Avec 16 millions de visiteurs attendus, 4 milliards de téléspectateurs dans le monde, 15 000 athlètes et plus de 800 épreuves sportives, les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 – qui se tiendront du 26 juillet au 10 août 2024 et 28 août 2024 au 8 septembre 2024 – sont le plus grand événement sportif jamais organisé en France.

À l’origine du projet, l’attribution des Jeux à la France est le fruit d’une politique volontariste menée en matière de diplomatie sportive en particulier depuis l’attribution à Londres de l’organisation des Jeux de 2012. Les enseignements de l’échec de la candidature de Paris ont été analysés et des décisions fortes arrêtées. L’État français a donc mis en place une stratégie d’accueil des grands événements sportifs internationaux en collaboration avec les fédérations sportives, les collectivités territoriales et les acteurs du monde économique. Cette approche et cette démarche ont permis à la France d’être plus présente et influente sur l’échiquier mondial, l’obtention des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris en 2024 venant traduire et récompenser cette mobilisation de tous les acteurs du mouvement sportif et de ses partenaires.

 

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Préface
Marchés et numérique Le numérique et la mutation des marchés ?

Par Grégoire POSTEL-VINAY
Rédacteur en chef des Annales des Mines

 

Les développements des outils et usages du numérique ont besoin de voir de haut. Le numérique et l’espace sont nécessaires l’un à l’autre, qu’il s’agisse des usages civils ou militaires. Sans logiciel, point de lanceurs. Sans lanceurs, point de satellites, de système mondial de positionnement, de guidage, de télécommunications dans les zones où le raccordement terrestre est difficile ou trop coûteux, et dans d’autres, avec l’accroissement des débits. Mais aussi notre société dépend de façon toujours accrue du numérique à partir d’observations de la Terre vue d’en haut : la météo, et ses innombrables applications pour un meilleur pilotage de l’énergie, pour les transports, pour l’agriculture, pour les citoyens dans leur ensemble. La cartographie, qui permet de penser l’espace en incluant toujours plus de besoins, et qui aide à adapter le territoire au changement climatique.

 

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Introduction
Quand le sage montre la Terre

Par Laurent TOUTAIN
IMT Atlantique

Et Nicolas KUHN
Thales Alenia Space

 

Au début des années 1960, les téléspectateurs français ne pouvaient ignorer l’utilisation d’un satellite de télécommunication pour la retransmission en direct avec les États-Unis. Pour fantastique qu’il apparaisse, l’usage d’un satellite transférant un signal envoyé des États-Unis était rendu tangible. Depuis, beaucoup de progrès à la fois dans les lanceurs et dans l’électronique ont fait que les satellites nous offrent quotidiennement des services, à peine remarque-t-on les quelques secondes de décalage lors d’un direct sur le terrain pour le journal télévisé. Quelle que soit la technologie, quand un nouveau domaine apparaît, des solutions particulières sont développées avant d’entamer une phase de généralisation. C’est particulièrement vrai pour le spatial : l’environnement hostile, le coût des lancements, l’absence de possibilités de réparation, font que des solutions propres et robustes ont conduit à la définition de plateformes spécifiques.

 

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