Fils de Joseph Paul Benjamin FRANTZEN, fabricant de fleurs artificielles à Paris, et de Emilie Euphrasine Marguerite LANGER. Epoux de Louise LOCHARD, soeur de André LOCHARD. Religion protestante.
Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1899, entré classé 2ème, sorti classé 5ème), et de l'Ecole des Mines de Paris. Corps des mines. Il deviendra ingénieur en chef (2ème cl.) le 1/7/1917, ingénieur en chef (1ère cl.) le 1/7/1920, ingénieur en chef hors classe le 1/7/1923.
Professeur à l'Ecole des mines de Saint-Etienne (1911). Lorsqu'il fut nommé directeur des mines, LAVASTE le remplaça à Saint-Etienne.
Lorsque Edouard HERRIOT limoge très brutalement Paul WEISS de son poste de Directeur des mines, des voies ferrées d'intérêt local et des distributions d'énergie électrique, cette direction est coupée en morceaux et Frantzen, ami et coreligionnaire de Paul WEISS, prend les fonctions de directeur des mines à titre transitoire dans un contexte difficile de pénurie des approvisionnements en charbon. Il ne restera directeur des mines au Ministère des Travaux publics, des Transports et du Ravitaillement que pendant 4 mois. Emile COSTE lui succède le 1er mai 1917, lorsque Frantzen est nommé directeur du bureau national des charbons au ministère du ravitaillement général et des transports maritimes, où il reçoit comme adjoints Macaux et Lochard.
Il termine la guerre avec le grade de chef d'escadron d'artillerie territoriale.
Le 1er juin 1919, FRANTZEN est nommé professeur d'économie industrielle à l'Ecole des mines de Paris, en remplacement de Maurice BELLOM, décédé. Il fait cet enseignement jusqu'au 1er novembre 1924, avec une indemnité mensuelle de 1500 francs.
Le 11 mai 1920, il est chargé d'une mission spéciale auprès de la commission du gouvernement de la Sarre. A partir de cette date, il ne pouvait plus effectuer sa tâche d'enseignant avec grande régularité, et fut suppléé à plusieurs reprises par Charles de Ruffi de Ponteves-Gévaudan.
Il fut patron de la MICUM (Mission de Contrôle des Usines et Mines de la Ruhr) à partir d'avril 1923, succédant dans cette fonction à Emile COSTE.
Il devient ingénieur conseil à la Banque Lazard Frères, qu'il quitte en 1929, cédant sa place à son ami Jules AUBRUN.
Il poursuit ensuite une carrière industrielle avec André Citroën, tout en agissant pour le compte de Lazard.
D'après l'historien de l'industrie Tristant Gaston-Breton : "A Paris, le 31 janvier 1935, le conseil d'administration de la société Citroën, quai de Javel, est bref. Le temps pour André Citroën de se démettre de ses fonctions d'administrateur-délégué au profit d'un « triumvirat » composé de Pierre Michelin, cogérant de la firme de pneumatiques de Clermont-Ferrand, de Paul Frantzen, représentant la banque Lazard, et d'Etienne du Castel, représentant des fournisseurs de la métallurgie."
Le 6 septembre 1935, lors des fiançailles en Corse de Jean Lochard (neveu de André et Louise Lochard) en présence de toute la famille au grand complet, des membres de la famille sont allés nager dans la mer après un repas copieux et probablement bien arrosé. Paul Frantzen s'est noyé et André Lochard, en voulant le sauver, a failli se noyer aussi. Louise, épouse de Paul, est morte quelques mois après, très déprimée.
Chevalier de la Légion d'honneur le 10/1/1919 ; officier le 5/8/1923.
Photo ENSMP
