Marie Alfred BRACONNIER (1839-1907)


Alfred Braconnier en 1863, élève de l'Ecole des Mines de Paris
(C) Photo collections ENSMP

Marie-Alfred BRACONNIER (1839-1907 ; X 1858 corps des mines), est né le 3 juillet 1939 à Lunéville. Il serait décédé à Nancy le 11 janvier 1908 (d'après son arrière-petit-fils, Jean-Louis Dargeou). Fils de Louis Edouard BRACONNIER (1802-1882), professeur de philosophie puis principal du collège de Lunéville, et de Thérèse ANTOINE. Né le 3/7/1839 à Lunéville. Frère de Charles Edouard Nicolas BRACONNIER (X 1852, corps des mines). Marié à Edmée MARCHAL. Père de Joseph Eugène Charles BRACONNIER (voir ci-dessous).

Marie-Alfred est le beau-père de Jean Emile Philippe DARGEOU (1898-1968 ; X 1920 S corps des mines), qui fut directeur général de la SNCF de 1958 à 1966.

Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1858 ; entré classé 2ème, sorti classé 2ème sur 91 élèves), puis élève à l'Ecole des mines (entré en 1860 classé 2ème et sorti classé 5ème sur 6 corpsards). corps des mines.

Mentionné dans le Dictionnaire de biographie française.

De 1863 à 1865, il s'occupe du sous-arrondissement minéralogique de Mézières.
De 1865 à 1880, il s'occupe du sous-arrondissement minéralogique de Nancy. Cette période fut toutefois interrompue par la mobilisation de janvier à mars 1871, où il était chef de bataillon de génie civil.

Il réalisa également une étude des fortifications de l'Est à partir de 1874.

On lui doit une Carte géologique et agronomique du département de la Meurthe-et-Moselle publiée en 1878 et 1882.

Il a joué un rôle important dans l'adoption du procédé Thomas dans l'industrie lorraine. Voir à ce sujet : " Ingénieurs des mines et industrie métallurgique : Alfred Braconnier et l'adoption du procédé Thomas dans la sidérurgie lorraine ", par J.M. Moine, Annales de l'Est, 5e série, 37ème année, 1985, n° 1, p. 83 à 117.

Entre 1861 et 1871, Braconnier travaillait à temps partiel au laboratoire de la Faculté des Sciences de Nancy. Il étudiait le minerai de fer de la région. Il faisait aussi des cours à cette université. En 1872, il créa une société anonyme, les "laboratoires industriels de l'Est", dont les principaux actionnaires étaient des entreprises privées. Ce laboratoire effectua plus de 1500 analyses de 1872 à 1881. L'Administration approuva initialement cette initiative et accorda même une subvention de 5.000 F.

Ce mélange d'activités industrielles et administratives déplut à l'Administration.

Ainsi, le 22 mars 1877, Lamé-Fleury, directeur des mines, constatait que 27 concessions de fer proches de Nancy étaient inactives, et critiquait ouvertement Braconnier qui n'avait pas fait d'enquête raisonnable avant l'établissement des concessions.

En 1881, le nouveau directeur des mines (de l'Administration centrale de l'Etat) faisait les observations suivantes concernant BRACONNIER : "La préoccupation de faire fortune paraît devenir de plus en plus le souci principal de certains fonctionnaires et elle doit être contenue dans de justes limites sous peine de voir se perdre cette auréole de désintéressement qui était et est encore une des gloires du Corps des ingénieurs de l'Etat".

Braconnier reçut néanmoins la Légion d'honneur en 1880.

De 1881 à 1883, Braconnier fut directeur technique de la Société Lorraine Industrielle qui créa les aciéries de Longwy.



Joseph Eugène Charles BRACONNIER (1874-1961 ; X 1895), élève de Polytechnique
Joseph Eugène Charles BRACONNIER, fils de Marie Alfred, fut général de corps d'armée et secrétaire général militaire de la Présidence de la République avec Paul Doumer et Albert Lebrun.
(C) Photo collections Ecole Polytechnique