Philippe Charles André COSTE (1904-1974)

Né à Montceau les Mines, décédé à Nairobi (Kenya).
Fils de Emile COSTE (1864-1945, X 1883 corps des mines) et de son épouse née Juliette BOVET.
Marié en 1928 à Georgette SEYDOUX FORNIER DE CLAUSONNE (1906-1995, soeur de René, François et Roger), fille de Jacques SEYDOUX (1870-1929) et de Mathilde FORNIER de CLAUSONNE (1880-1971).
Père de Jacques-Henri, Roger (né en 1930 ; EMP 1950), Hubert, Mireille (épouse de Guy RAOUL-DUVAL), Ysabel (épouse de Michel WIDMER), Thierry (X 1961 corps des mines ; né en 1942). Grand-père notamment de Agnès Coste, intéressée par le passé de son grand-père. Trois descendants de Philippe COSTE appartiennent au corps des mines : Thierry, Emmanuel (X 1972, fils de Jacques-Henri COSTE et de Geneviève GRAND d'ESNON, il est l'époux de Bénédicte COSTE qui préside l'AFER de 2004 à novembre 2007; Emmanuel gère la société d'investissement QUALIS), Olivier (frère d'Emmanuel, entré chez ALCATEL en 2001).

Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1922, dont il sort major sur 258 élèves) et de l'Ecole des Mines de Paris (entré en 1925 et sorti le 19 juillet 1927). Nommé dans le Corps des mines par décret du 24 juillet 1924. Cette promotion comportait 3 X-Mines : Philippe COSTE, Jean ARMANET (sorti classé 2ème de Polytechnique) et Robert GIBRAT (sorti classé 3ème de Polytechnique).

Voir une étude complète des ascendants de Ph Coste


Philippe Coste, élève à l'Ecole des mines de Paris
(C) Mines ParisTech


1927-1965 : carrière d'ingénieur des mines dans l'administration.

Il fait ses premières armes industrielles dans les Houillères de la Loire, à la Compagnie des Produits chimiques de Saint-Gobain, et à la société Le Nickel.

D'automne 1961 à juin 1963, il bâtit les Usines chimiques de Pierrelatte, qui alimentait l'usine de séparation isotopique de Pierrelatte. L'atelier d'électrolyse du fluor démarre fin 1962, à une échelle unique en Europe. La fluoration directe se faisait à partir de fluor élémentaire, produit difficile à obtenir et toxique. Philippe COSTE améliore considérablement le procédé qui fut ensuite vendu au Japon et en Afrique du Sud.

Après 1966 : il est directeur général de la Société centrale d'uranium et des minerais et métaux radioactifs, société qui avait 154 actionnaires dont 29 Chambres de commerce et 31 sociétés, et qui exploitait de l'uranium en provenance de Corrèze, de Dordogne près de Bort-les-Orgues, et du Cantal.

Philippe COSTE est récompensé par la remise de la cravate de commandeur de la Légion d'honneur par le Général de Gaulle le 6 novembre 1967, lors de l'inauguration officielle de l'usine de diffusion gazeuse de Pierrelatte.

Philippe COSTE mène ensuite à bien le rapprochement entre l'usine de Malvési et celle de Pierrelatte pour constituer la COMURHEX dont l'exploitation fut confiée à Ugine-Kuhlmann puis à PUK.

Toujours dynamique et enthousiaste malgré ses 67 ans, il se lance en 1971 comme président de Comurhex dans le développement d'un nouveau pôle industriel. Il prend sa retraite en juin 1974 et est remplacé par Joseph THÉPOT.
Il était aussi administrateur de Cotelle et Foucher.

En automne 1974, il fait une dernière mission en Afrique du Sud pour le compte de Comurhex, et il s'arrête à Nairobi où il décède d'une crise cardiaque.

Le 10 septembre 1975, Péchiney-Ugine-Kuhlmann organise une cérémonie en sa mémoire, une plaque commémorative est inaugurée.


Sur cette photo prise en septembre 1973 sur un pont du Rhône, de gauche à droite : MM. CAHEN, directeur commercial de COMURHEX, LORRAIN, Philippe COSTE, Stuart YOUNG, et DELMAS, directeur de l'usine de Comurhex à Pierrelatte


Philippe Coste, élève de Polytechnique
(C) Photo Collections Ecole polytechnique


Thierry Coste, élève de Polytechnique (promotion 1961) est le fils de Philippe Coste (promotion 1922) et le petit-fils de Emile Coste (promotion 1883)
Le passage par l'Ecole polytechnique et le corps des mines est une tradition familiale sur trois générations
(C) Photo Collections Ecole polytechnique