Fils de Jean Baptiste LANTENOIS, capitaine d'habillement de l'infanterie de marine originaire des Ardennes, et de Marie Félicité DUCANCHEZ. Né à Cherbourg.
Elève au Prytanée militaire de La Flèche, puis à Polytechnique (promotion 1882 ; entré classé 16, sorti classé 7 sur 243 élèves), puis à l'Ecole des Mines de Paris (entré classé 6 sur 7 élèves). Corps des mines.
Michel DURAND-DELGA écrit sur Lantenois :
Inscrit à 33 ans (1896) à la Société géologique de France, il manifeste dès lors son intérêt pour cette discipline. Toute sa vie, cet ingénieur voudra paraitre géologue, en cultivant des relations déférentes avec ses maîtres ou camarades du corps des mines, eux authentiques et même exceptionnels géologues comme Marcel BERTRAND, Pierre TERMIER, Henri DOUVILLÉ. Lantenois arrive à Hanoï en 1903 et dirige au Yunnan une mission géologique liée à la construction de la célèbre voie ferrée Hanoï - Yunnanfou. Devenu ingénieur en chef, il réorganise la circonscription des Mines et prend en main un Service géologique qu'il veut développer.
Lantenois est mobilisé en Algérie en 1914, comme lieutenant-colonel chef d'état-major, et doit abandonner à son collaborateur Deprat la responsabilité scientifique du service géologique d'Indochine (de 1913 à 1917). Jacques Deprat, géologue doué, boursier de thèse de Lacroix, fut intégré au service de la Carte géologique de France grâce à TERMIER, puis était arrivé en 1908 en Indochine où il fut en conflit avec LANTENOIS déja avant 1914 sur des questions d'interprétation géologique. LANTENOIS revient en Indochine en février 1917 et accuse son collaborateur de fraude. Deprat avait trouvé des fossiles qui établissaient une continuïté territoriale entre Chine méridionale et Europe centrale, et était donc un précurseur de la théorie de la Dérive des continents. L'affaire est portée en 1918 devant le Conseil d'Etat. Deprat rentre en France en février 1919 pour organiser sa défense, mais le 4 juin 1919, une Commission de la Société géologique de France, composée de Emmanuel de Margerie (président), Jules Bergeron, Lucien Cayeux, Léon Bertrand et R. Chudeau, conclut à l'unanimité à la culpabilité de Deprat. En novembre 1920, l'exclusion de Deprat deviendra définitive. Deprat deviendra un écrivain à succès sous le pseudonyme de Herbert Wild. Mais ce n'est qu'en 1955 que Raymond Furon, puis Arthur Birembaut, Jean-Philippe Lefranc, et Michel Durand-Delga, entreprennent de réhabiliter Deprat. [Voir notamment l'article de Jean Behue Guetteville, "L'affaire Deprat dans le tourbillon des changements de gouvernance", Gérer et comprendre, septembre 2007, n. 89]
Lantenois fut ensuite conseiller minier du protectorat marocain.
Il est nommé inspecteur général de 2ème classe le 16 avril 1919.
Il termine sa carrière comme inspecteur général de 1ère classe, vice-président du conseil général des mines.