Jean-Pierre HUGON (né en 1939)


Jean-Pierre Hugon, photographié par Christian Scherer le 15 mai 1998 à 19 h 15, dans son bureau au sein du Conseil général des mines à Bercy

Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1959), Ecole des mines de Paris. Corps des mines.

Jean-Pierre Hugon a commencé sa carrière en service ordinaire en région, au service des Mines de Béthune, puis à Strasbourg, où il a été également pendant quatre ans chargé de mission auprès du Préfet de la région Alsace.

De 1975 à 1980, il a été chef du Service des Matières Premières et du Sous-Sol (MPSS) au ministère de l'Industrie. Ce service était alors en charge au sein de la Direction Générale de l'Energie et des Matières Premières (DGEMP), du domaine des matières premières minérales non énergétiques.

De 1980 à 1982, il a été Sous-Directeur à la Société Générale, auprès de Maurice Lauré.

Juste après les élections de mai 1981, il est détaché auprès du Ministre de l'Energie où il conduit l'élaboration du rapport préparatoire au débat sur l'énergie au Parlement les 6 et 7 octobre 1981. La question du démantèlement de l'industrie nucléaire était alors au coeur du débat ; le rapport Hugon conclut à un ralentissement de la construction des centrales, à un nouveau rythme de une tous les deux ans, mais pas à leur abandon.

Il est ensuite nommé directeur général de Charbonnages de France en mars 1982. Il y entame un bras de fer avec le gouvernement et est remplacé peu après par Michel Hug.

De 1982 à 1987, Jean-Pierre Hugon a été Directeur général de la division aciers spéciaux de SACILOR, et après restructuration de la branche aciers spéciaux, président directeur général de UGINE SA et de ses deux filiales, UGINE-Gueugnon (tôles inox) et UGINE-Savoie (barres et fils inox).

1989 : nommé ingénieur général des mines.

De 1987 à 1990 : Directeur de l'Ecole Nationale Supérieure des Mines de Nancy. Il y arrive à une époque où l'Ecole est en crise, elle perd la notoriété que lui avait procuré Bertrand Schwartz, elle perd son autonomie au sein de l'Institut National Polytechnique de Lorraine, elle perd ses relations industrielles avec la crise de la Lorraine, et elle cherche un soutien fort de la part des autres écoles des mines privilégiées par leur appartenance aux ministères de Bercy et du corps des mines qui ne lui envoie plus de directeur technique depuis plusieurs années.

De 1990 à 1997 : Directeur général du BRGM, où il succède à Maurice Allegre (nommé président non exécutif). Après le départ de Maurice Allegre, Jean-Pierre Hugon conserve ses fonctions de D.G. exécutif pendant la présidence de Claude Allegre.

Il siège ensuite au Conseil général des mines jusqu'en 2000, prend sa retraite de l'Administration (juin 2000) puis devient conseiller du président de la Province Sud de la Nouvelle Calédonie.