Né à Ruffec (Charente) le 2 mai 1767.
Promotion 1783 de l'Ecole royale des mines.
Fils de Jean-Pierre-François GUILLOT-DUHAMEL et père de Joseph-Ary GUILLOT-DUHAMEL.
Marié à Marie Adélaïde LEGENTIL.
Il semble que Jean-Baptiste GUILLOT-DUHAMEL entra à l'Ecole des Mines par favoritisme, sans passer de concours sérieux. De ce fait, il est considéré par la plupart des historiens comme dépourvu d'intérêt, et on ne trouve pas de biographie sérieuse à son sujet. Toutefois, Dolomieu qui était un des ses amis a écrit à son sujet en 1800 : Tout le monde ne peut pas avoir le même genre de mérite, et les talents les plus utiles sont ceux qui sont les plus appropriés au métier que l'on fait. Ceux de mon ami Duhamel servent beaucoup mieux la chose publique que s'il avait dirigé ses connoissances vers des sciences purement spéculatives. On y gagne moins de renommée, mais on a la satisfaction de mieux faire.
A sa sortie de l'Ecole des mines, il entre au Corps des mines.
1795-1796 : Professeur suppléant d'exploitation des mines à l'hôtel de Mouchy.
1807-1813 : Directeur de l'Ecole pratique des mines de Geislautern (Sarre). Il choisit Beaunier pour lui succéder lorsqu'il fut appelé au Conseil général des mines en février 1813 comme successeur de Lefebvre d'Hellancourt.
1813-1832 : Il siégea au Conseil Général des Mines pendant 20 ans avec Gillet de Laumont et Lelièvre. Il fut vice-président du conseil pendant quelques mois, en 1832, après la retraite de Lelièvre et avant Héron de Villefosse et Cordier. En avril 1832, le gouvernement de Louis-Philippe le mit à la retraite d'office, en même temps que plusieurs non-polytechniciens comme Baillet et de Roziere.
Guillot-Duhamel fut chargé en 1802 de préparer la mise en place de l'Ecole pratique des mines de Geislautern. Napoléon discuta personnellement avec Duhamel de la création de l'Ecole en 1804, à Trèves. Celle-ci s'avéra très difficile à mettre en place en raison de concessions comme celle avec la Compagnie Equer, qui ne fut renégociée qu'en 1806 (contrat du 20 aout 1806). L'Ecole fut donc ouverte officiellement le 1er janvier 1807, mais Duhamel ne fut nommé officiellement directeur que le 10 mars 1807. Calmelet fut appelé en renfort en mai 1807, et Beaunier en 1809. Ce fut le début de la réalisation d'un grand travail cartographique sur les mines et concessions existantes. En 1810, l'atlas Duhamel (réalisé en fait par Beaunier) était publié. Le 11 mai 1812, Napoléon passa par Sarrebrück, en route pour la Russie, et se fit présenter l'état de l'Ecole et de l'exploitation minière par Calmelet (Napoléon piqua une grosse colère ce jour-là). Peu d'ingénieurs furent en fait formés à Geislautern entre 1810 et le départ de Duhamel (février 1813).
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