Ancien élève de l'Ecole des mines de Paris (promotion 1925). Il avait obtenu à l'Ecole des mines un prêt d'honneur de 2000 F le 10/11/1926, qu'il remboursa le 7/11/1927. Ingénieur civil des mines (diplôme du 9 août 1928, sorti classé 55/58 élèves).
Né le 13 novembre 1905 à Hénin-Liétard (Pas de Calais).
D'abord en charge des chantiers en Algérie et au Congo, de 1930 à 1935, il entra ensuite au service des Mines. Il y assura des études géologiques et de prospection pétrolière au Levant de 1936 à 1945. Revenu en France, il fut affecté à la direction des carburants, participant à de nombreux colloques et commissions. Il prit sa retraite en 1970.
A côté de ses activités d'ingénieur, Arthur Birembaut s'intéressa après 1953 à l'histoire des sciences et techniques. Ses articles de revues, communications à des congrès et colloques, contributions à des ouvrages collectifs et articles de dictionnaires portent sur le XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle, surtout sur la période révolutionnaire, concernant principalement la chimie, la chaleur, la thermodynamique, la géologie, la minéralogie et la sidérurgie.
La bibliographie complète de Birembaut est donnée dans Revue d'Histoire des Sciences, 1987, XL/2, pp. 229 à 232. On y apprend qu'il a travaillé notamment la biographie de plusieurs ingénieurs des mines : Hassenfratz, Daubancourt, d'Aubuisson de Voisins, Clapeyron, Combes, Elie de Beaumont, ainsi que des personnes intimement liées aux premières années de l'Ecole polytechnique : Hassenfratz, Arago, Prieur de la Côte d'Or, Nicolas Léonard Sadi Carnot et l'abbé Bossut, et même Napoléon dans ses relations avec Polytechnique.
Un fonds Arthur Birembaut, résultant d'une donation d'Arthur Birembaut par l'intermédiaire de Michel Bouille, est conservé au Centre historique des archives nationales. Il est composé de 37 cartons (620AP/1 à 620AP/37) faisant 5,30 mètres linéaires. C. Sibille en a fait en 2001 un inventaire sommaire de 9 pages.
Nous reproduisons ci-après une biographie de Arthur Birembaut par François Russo, publiée dans Revue d'Histoire des Sciences, 1987, XL/2, pp 227 et 228. On se reportera à cette revue pour l'abondante bibliographie des travaux d'A. Birembaut.
par François Russo
Arthur Birembaut était né le 12 novembre 1905 à Hénin-Liétard (Pas-de-Calais). Elève à l'Ecole des Mines de 1925 à 1928, il a eu la carrière professionnelle d'ingénieur civil des Mines. D'abord dans des entreprises de travaux publics, ayant en charge des chantiers en Algérie et au Congo (1930-1935). Il entre ensuite au Service des Mines. Il assure des études géologiques et de prospection pétrolière au Levant de 1936 à 1945. Revenu en France, il est affecté à la direction des carburants, participant à de nombreux colloques et commissions. Il prend sa retraite en 1970. Il avait été nommé en 1967 chevalier de l'Ordre du mérite.
A côté de ses activités d'ingénieur, A. Birembaut s'intéressera assez tardivement — sans doute quand il put en avoir le loisir — à l'histoire des sciences et des techniques. Ses premières publications dans ce domaine datent de 1953. Nombreuses pendant dix-sept ans, on n'en compte plus que quelques-unes après 1970. Il s'agit d'articles de revues, de communications à des congrès et colloques, de contributions à des ouvrages collectifs, d'articles de dictionnaires — il ne nous a laissé aucun ouvrage. Elles portent sur le XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle, surtout sur la période révolutionnaire, concernant principalement, comme l'y inclinait sa formation, la chimie, la chaleur, la thermodynamique, la géologie, la minéralogie, la sidérurgie.
A. Birembaut était membre correspondant de l'Académie internationale d'Histoire des Sciences, membre du Comité national (français) d'Histoire et de Philosophie des Sciences, membre du Comité des Travaux historiques et scientifiques auprès du ministère de l'Education nationale (commission d'Histoire économique et sociale de la Révolution française), membre de la Société d'Histoire moderne et contemporaine et de la Société d'Etudes robespierristes.
Parmi ses publications, nous retiendrons surtout les suivantes en raison de leur richesse d'informations, de leur pénétration, de leur originalité et, en outre, pour plusieurs, de leur ampleur (les références complètes sont données dans la Bibliographie [que l'on trouvera en consultant Rev. Hist. Sci., 1987, XL/2]) : Réflexions sur les problèmes posés par la conservation et la consultation des Archives françaises (Archives internationales d'Histoire des Sciences) ; L'enseignement de la minéralogie et des techniques minières (ouvrage collectif : L'Enseignement des sciences au XVIIIe siècle) ; deux études sur Réaumur : Thermométrie, Produits ferreux (Revue d'Histoire des Sciences) ; les deux déterminations de l'unité de masse du système métrique (Revue d'Histoire des Sciences), étude particulièrement remarquable ; Sadi Carnot en son temps, 1817-1832 (Table ronde sur Sadi Carnot et la thermodynamique) ; notice sur Hassenfratz (Dictionary of scientific biography).
Bien que de volume relativement limité, l'œuvre d'A. Birembaut est le fruit de longues et patientes investigations. Si sa valeur et son intérêt n'ont pas été jusqu'ici suffisamment reconnus, en dehors de ceux qui ont été proches de ses recherches, c'est sans doute parce que — on vient de le dire — nous ne lui devons aucun ouvrage, et aussi parce que ses quelque quatre-vingt-dix publications — certaines ont probablement échappé à la recension de ses écrits jointe à cette notice — sont dispersées dans au moins quinze périodiques ou ouvrages collectifs dont certains sont peu accessibles. Ne pourrait-on voir les plus notables réunies en un volume ? On souhaiterait aussi un index de nombreux personnages qui ont joué un rôle scientifique et/ou technique, non pas de premier rang, mais non négligeable, sur lesquels nous n'avons par ailleurs que peu d'informations, dont Birembaut retrace la vie et l'œuvre dans les très nombreuses notes de ses publications.
Le « cas » Birembaut nous fait mieux comprendre qu'il n'y a pas d'authentique histoire des sciences et des techniques sans des monographies détaillées, fondées sur des sources suffisantes et sûres, et souvent de nature très diverse, et qui permettent de scruter et expliciter à fond tous les aspects d'une question. Certes, les histoires générales, les vues d'ensemble sont nécessaires, mais sans de telles bases monographiques, elles demeurent superficielles et sont souvent inexactes. Or, c'est dans ce genre de monographies, qui ont par ailleurs un intérêt propre, qu'a excellé Arthur Birembaut, notamment dans les travaux que nous venons de citer. Et ses exigences l'ont conduit fréquemment à corriger des erreurs, même dans des études de bonne qualité. Il avait un don exceptionnel de « fouilleur », de découvreur d'archives, et l'on est confondu devant ses lectures innombrables et de types si variés.
Espérons qu'à l'avenir son œuvre sera reconnue à la mesure de tous ces mérites.
L'auteur remercie Emmanuel Grison et René Taton de l'aide précieuse qu'ils ont apportée pour la rédaction de cette notice.
François Russo.