Né le 25 octobre 1919. Décédé le 21 avril 2014 à Paris.
Marié en octobre 1945 à Colette WURMSER.
Colette est la fille de Louis WURMSER (1881-1954), qui, après être sorti de l'Ecole d'Electromécanique de Nancy (promo 1901), devint ingénieur en chef des services généraux des Mines de Noeux (1909-1945). Elle est la petite-fille de Adolphe MUNIER (1864-1943), ingénieur des Arts et Metiers (promo 1884), directeur des Ateliers puis directeur de la Centrale de Beuvry des Mines de Noeux (actif à Noeux de 1892 à 1923).
Père de Michel BELIN-WURMSER (ancien élève des mines de Paris, promo 1967) et grand-père de Arnaud DELPLANQUE (ancien élève des mines de Nancy, promo 1997).
Ecole primaire à Malintrat, Puy de Dôme.
Lycée Blaise Pascal à Clermont-Ferrand, Puy de Dôme.
Math-Sup : Lycée Blaise Pascal à Clermont-Ferrand.
Math-Spé : Lycée Janson, Paris et Blaise Pascal.
Jean BELIN est un ancien élève de l'Ecole des mines de Saint-Etienne (promotion 1940 sortie en 1943). Ingénieur civil des mines.
Il commence sa carrière aux Mines de Béthune, fosse 1 Bully (juin 1943) puis il poursuit à la fosse 5 Grenay jusqu'en juin 1948.
Il passe ensuite aux Mines de Noeux, fosse 6 Labourse (Louis Davaine), jusqu'en 1952. Il passe ensuite à la fosse 2 d'Hersin où il oeuvre jusqu'en février 1952. Enfin, il passe à la fosse 7 Barlin jusqu'au 1er octobre 1961.
De 1961 à 1980, il est ingénieur en chef au CERCHAR, Service des Techniques minières.
En 1965, il reçoit la médaille annuelle de la Société de l'Industrie Minérale.
Suite à la catastrophe du puits Simon de Merlebach du 25 février 1985, qui fit 22 morts et 103 blessés, Jean BELIN est nommé expert judiciaire, conjointement avec M. Benthaus. Ce dossier se poursuit jusqu'en 1992.
Publié dans MINES Revue des Ingénieurs, Mai/Juin 2014 N° 473.
Je ne m'attacherai qu'à une partie ce sa carrière, celle que j'ai connue entre 1965 et 1985 ; je m'efforcerai de faire ressortir les valeurs qui l'animaient et qu'il faisait partager à ceux qui comme moi ont eu la grande chance de l'avoir comme chef au sein de ce qui fut le Centre d'Études et de Recherches des Charbonnages de France (Cerchar). En effet trois valeurs me semblent plus particulièrement caractériser Jean Belin : la compétence, l'humanité et la fidélité.
Au concept de «chef», on associe le plus souvent l'autorité. Eh bien, celle dont faisait preuve Jean Belin n'était pas établie sur la hiérarchie ; c'était une autorité de compétence, acquise non seulement par sa formation scientifique d'Ingénieur des Mines mais par sa connaissance du terrain (en l'occurrence les mines de charbon) et des problèmes de sécurité (spécialement vis-à-vis du grisou) - Jean Belin était un expert reconnu au niveau européen - (en particulier au sein de la CECA Communauté Européenne Charbon Acier) et bien au-delà (j'ai eu l'occasion de rencontrer en Australie des personnes qui se référaient aux résultats de ses travaux sur les Dégagements Instantanés de grisou).
Une compétence acquise sur le terrain et au travers d'échanges d'information et d'expérience avec d'autres exprimant des avis complémentaires voire différents. Cette aptitude au dialogue, à l'écoute, à la synthèse et à l'impartialité ont fait que Jean Belin fut souvent appelé aux commissions d'enquête des grands accidents qui ont endeuillé les Charbonnages et où ses avis bénéficiaient de la confiance des différentes parties impliquées : exploitants, pouvoirs publics, syndicats.
Mais au-delà de cette compétence qui faisait autorité, je voudrais surtout insister sur ses qualités de management des personnes dont il avait la charge et la responsabilité : une gestion des hommes qui était à l'écoute de chacun, qui valorisait leurs compétences, les aidait dans leurs points faibles et s'attachait à faire respecter par chacun de ses collaborateurs l'équilibre entre vie professionnelle, vie familiale et vie sociale.
Enfin je terminerai par une valeur de Jean Belin souvent galvaudée aujourd'hui : la fidélité ; fidélité à l'entreprise et au corps social qu'elle représentait pour lui ; j'ai eu la grande chance d'être témoin de cette fidélité lors des trente années qui ont séparé son départ en retraite de son décès.
Combien d'échanges téléphoniques, de visites, de confrontations de points de vue j'ai eu le plaisir d'entretenir avec lui sur le devenir de l'entreprise, son changement d'activité et de statut, sur le devenir d'anciens collègues.
Mais sa curiosité, son souci d'écoute dépassait les problèmes techniques et lui permettait de partager nos soucis, peines et joies en particulier familiales et aussi d'échanger sur nos croyances et convictions profondes.
Nous avions institué un rite annuel en nous retrouvant au café-restaurant en bas de chez lui - le Germinal - avec Mme et Mr Gagnière, fidèle ancien collaborateur et ami, mon épouse et ces derniers temps un de ses enfants de passage : célébration de la fidélité dans l'amitié ; notre dernier rendez-vous date de moins de trois mois et au-delà des problèmes oculaires auxquels il faisait face, il y a fait preuve d'une grande lucidité d'esprit.
Le 13 mai sur le site de l'Ineris qui abritait autrefois le Cerchar, bon nombre d'anciens qui l'ont connu se rassembleront comme chaque année. Nul doute que Jean Belin sera très présent parmi nous et de nombreux témoignages déjà reçus en témoignent.
À vous Jean Belin, m'associant à la peine et l'action de grâce de sa famille et de ses amis, personnellement et au nom de tous vos anciens collègues.
A-Dieu et merci pour tout ce que vous nous avez donné et transmis.
Jean-François Raffoux (N61)
Avis de décès :
Michel Belin-Wurmser, Etienne et Agnès Belin, Rébecca et Charles, Nicole et Joël Delplanque, Jérôme et Ludivine, Arnaud et Gasparo, Benoît, Enéa et Héra, ses enfants, petits-enfants et arrière-petites-filles,
Roger et Suzanne Belin, Lydie et Catherine et leurs enfants,
les familles Delplanque, Wurmser et Munier,
Solange Gahié, Caroline Okouagnon, ses dames de compagnie,
ont la grande douleur de vous faire part du décès de
M. Jean BELIN ingénieur civil des Mines, médaille de l'Industrie minérale,
survenu à Paris, le 17 avril 2014, dans sa 95 e année.
Une messe sera célébrée le mercredi 23 avril, à 14 h 30, en l'église Saint-Jean-Baptiste- de-Grenelle, place Etienne-Pernet, Paris (15 e ), suivie de la crémation dans l'intimité familiale.
Il rejoindra son épouse,
Colette
dans le caveau de famille du cimetière de Saint-Jean-Saverne.
Belin Wurmser Michel
31 Grand Rue
67700 Saint Jean Saverne
France