COMITÉ FRANÇAIS D'HISTOIRE DE LA GÉOLOGIE (COFRHIGEO) (séance du 9 mars 2005)
Résumé.
À l’occasion du centenaire de la mort de Jules Verne, nous proposons une lecture critique du Voyage au centre de la Terre. Nous nous limiterons au cas des animaux rencontrés par les voyageurs : espèces fossiles ayant survécu dans les profondeurs. La description de l’auteur fait penser à Buffon dans la mesure où il imagine que les animaux des « premiers âges » étaient plus grands, voire plus parfaits que les actuels. Mais bien sûr, il dispose des connaissances accumulées par les savants de son siècle, notamment Cuvier pour les mammifères, Conybeare pour les reptiles marins et Agassiz pour les « poissons » cuirassés.
Mots-clés
: Jules Verne - Voyage au centre de la Terre - mammifères - reptiles marins - « poissons » cuirassés - xixe siècle.
Abstract.
Jules Verne died one century ago. On this occasion, we propose a critical reading of the A Journey to the Centre of the Earth. Here, our interest is limited to animals met by the travellers: i.e. fossil species supposed to be always alive. Like Buffon, Jules Verne supposed that animals from deep time were bigger and even more perfect than present ones. However, he knew species which were unknown from Buffon, like mammals studied by Cuvier, marine reptiles by Conybeare, and armoured « fishes » by Agassiz.
Key words:
A Journey to the Centre of the Earth - mammals - marine reptiles - armoured « fishes » - xixth century.
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Jules Verne est mort à Amiens, le 24 mars 1905, voici donc cent ans à quelques jours près. Des manifestations diverses, ouvrages, magazines ou réunions lui ont été ou lui seront consacrés. Pour ma part, j’ai répondu à deux précédentes sollicitations. Un ouvrage, dirigé par Philippe de la Cotardière chez Larousse, paru dès octobre dernier, où je traitais du monde des profondeurs, essentiellement à travers Le Voyage au centre de la Terre et Les Indes noires1. Et un colloque à Nantes la semaine dernière.
Nantes est sa ville natale : il y naquit le 8 février 1828, c’est aussi la mienne. Est-ce ce qui me fit dévorer une vingtaine de ses ouvrages dans mon adolescence ? En tout cas il me plaît, un grand demi-siècle plus tard, de lui rendre hommage. Il m’est agréable aussi de rappeler ici le souvenir de Bernard Gèze qui nous avait fait en 1986 un bel exposé, très documenté, sur la géologie dans ses romans2. J’ai utilisé ce travail pour ma contribution au livre cité plus haut, et je regrette que la librairie Larousse ait dû faire disparaître ma référence à la conférence de Gèze (ainsi qu’à la communication de 1998 de Geneviève Bouillet sur la Terre creuse3) dans la bibliographie de l’ouvrage. Je vais à nouveau m’en servir, comme aussi des remarques faites par Pierre Routhier, François Ellenberger et Charles Devillers, suite à l’exposé de Bernard Gèze. Cependant, pour ne pas répéter mon texte publié par Larousse, j’ai choisi de parler aujourd’hui des animaux préhistoriques.
Il existe de multiples façons d’envisager l’œuvre de Jules Verne. J’en retiendrai trois qui peuvent concerner le scientifique, du moins selon ma propre expérience. La plus commune et la plus simple est la lecture au premier degré de ces narrations d’aventures qui nous transportent à travers le monde en des voyages réellement extraordinaires. L’auteur y associait un projet éducatif qui, avant la naissance du cinéma et des grandes collections encyclopédiques, apportait aux jeunes des informations sur les grandes découvertes. Ainsi de la classification des poissons dans Vingt mille lieues sous les mers, dont Devillers nous disait qu’elle était celle de Lacepède. À quinze ans, je n’étais pas sensible à la pédanterie que j’y lis aujourd’hui. Et tous les auteurs de l’époque mêlaient des descriptions éducatives à leurs récits. Qu’on se rappelle la description de la cour des miracles ou de l’architecture de Notre Dame de Paris dans le roman éponyme. Ou de la Convention dans Quatre-vingt treize, comme du Parlement anglais dans L’Homme qui rit. Mais sans doute Hugo avait-il plus de talent que Verne dans ses digressions.
Autre façon de voir : le jugement sur les connaissances scientifiques. Après l’exposé de Gèze, Pierre Routhier fit reproche à Verne d’ignorances qu’il eût été facile de combler. Sur le plan des techniques, les commentateurs notent plutôt ses anticipations, par exemple l’usage de l’électricité qu’on retrouve tant dans le Nautilus que dans le Château des Karpathes, ou celui de l’aéronef (Robur le conquérant ou Maître du monde). Ce n’est pas contradictoire, car il est vrai qu’on peut mettre en opposition les connaissances techniques de pointe et les archaïsmes en matière de géologie. Pour ma part, je n’y vois pas une preuve de négligence de l’auteur dans notre domaine de compétence, mais plutôt une particularité de notre savoir qui se prête mal à la connaissance objective. Et c’est ce qui guidera mon exposé, en le situant dans une troisième perspective, celle d’une psychanalyse de la connaissance objective au sens où l’entend Bachelard dans sa Formation de l’esprit scientifique4.
Il s’agira de déceler, derrière la somme de connaissances exposées par Verne, des traces de pensée commune ou préscientifique. Une pensée dont l’idée centrale est que le monde ancien était plus actif, qu’il était dans la force de l’âge, tandis que le nôtre montre des signes de sénescence, de déclin. Le terme de pensée préscientifique est, à cet égard, à manier avec précaution. Si Jules Verne est un disciple de Buffon, il n’en faudrait pas conclure que Buffon n’est pas scientifique. Les idées qu’il expose sont celles de la science de son temps. Simplement, il existe entre les Époques de la Nature et la science du xixe siècle ce qu’on peut nommer après Bachelard une coupure épistémologique, qui nous sépare du savoir antérieur, sans que nous osions, en usant du vocabulaire du philosophe, le déclarer préscientifique, encore moins, en suivant certains de ses disciples, à en faire une idéologie.
Puisque, dans l’ouvrage édité par Larousse, j’avais exposé les conceptions de l’auteur du Voyage au centre de la Terre sur les structures internes du globe (chaleur centrale, cavernes, etc.) je parlerai aujourd’hui des animaux préhistoriques rencontrés dans le même ouvrage5. Dans le roman, les voyageurs rencontrent, dans les profondeurs, des animaux dont les espèces sont éteintes. On sait que ce thème fait les délices des lecteurs des pseudo-scientifiques qui se déclarent cryptozoologistes et prétendent que le fond des océans, de grands lacs (dont le Loch Ness !) ou les forêts impénétrables contiennent des formes vivantes qu’on croyait disparues. Jules Verne ne prétend sans doute pas à la véracité d’un récit purement romanesque qui a pour fonction pédagogique de nous présenter en quelques pages (chapitres 29 à 33) les faunes anciennes.
Donnons d’abord la liste des formes successivement rencontrées. Nous trouvons des végétaux de la flore houillère : sigillaires et lépidodendrons, puis une série de vertébrés : mastodonte, dinothérium, mégathérium, ptérychtys (céphalaspide), leptothérium, méricothérium, lophiodon, anoplothérium, protopithèque, ptérodactyle, ichthyosaure et plésiosaure.
Jules Verne fait état de connaissances qui, pour l’essentiel, datent de son siècle. Si l’on veut comparer au savoir de Buffon, on peut dire que, hormis le mammouth, non cité dans cette liste, et qu’on connaît depuis 1700, environ, connaissance confirmée par le voyage de Gmelin (1751) dans la vallée de la Léna, puis celui de Pallas (1768-1774) seul le mastodonte était connu6. C’est le baron de Longueuil (1687-1755), officier français, qui en avait découvert dans la vallée de l’Ohio en 1739 les premiers restes : une molaire que Guettard figure en 1756, puis un fémur dessiné par Daubenton (1764). Buffon dans ses Époques de la Nature donne la lettre d’un certain Croghan, aventurier irlandais, à Franklin, au sujet de ses découvertes en 1765 dans le Kentucky. Nous passerons sur les querelles au sujet de l’attribution de ces restes : animal perdu, hippopotame ? Concluons simplement que c’est Cuvier qui donnera en 1806 la première figuration du squelette.
Le même Cuvier, comme on sait, reconstituera l’anoplothérium (et le paléothérium que ne cite pas Verne), trouvé dans le gypse de Montmartre, pour ses Recherches sur les ossemens fossiles. Et son élève Laurillard le dessinera dans la seconde édition de l’ouvrage (1822). Le dinothérium sera découvert dans les années 1830 en Allemagne, et nommé par Kaup et Klinstein. Et le mégathérium, récolté en 1788 sous le nom d’animal du Paraguay, recevra son nom de Cuvier en 1796.
Trois noms cités par Verne posent problème, car les ouvrages modernes de paléontologie les ignorent : il s’agit du méricothérium, du leptothérium et du protopithèque. L’auteur les aurait-il inventés ? Je dois à l’obligeance de Jean Gaudant, qui les a retrouvés dans le Nomenclator Zoologicus, de pouvoir répondre qu’ils existent. Le premier (en fait Merycotherium) est nommé par Bojanus en 1824, les deux autres par le Danois Peter Wilhelm Lund en 1838 (en 1851, Édouard Lartet réutilisera par erreur le nom Protopithecus pour désigner les restes d’un singe fossile extrait de la colline de Sansan, dans le Gers). Ce qui offre la preuve que le savoir de Verne est précis.
En matière de reptiles, il ne connaît que les ichtyosaures et plésiosaures dont il nous offre le fameux combat, illustré par Riou. Et le ptérodactyle. Pour situer ces découvertes, rappelons que le premier reptile marin mis au jour est le fameux animal de Maastricht : une tête d’abord en 1780, que Kléber rapporte à Paris pendant la Révolution, en 1795. Puis une seconde mâchoire en 1784. Petrus Camper en fait un poisson, son fils un grand lézard, ce que confirme Cuvier, et c’est William Daniel Conybeare en 1822 qui le nommera mosasaure. Le même Conybeare reconstituera au début des années 1820 plésiosaure et ichtyosaure, dont les premiers échantillons avaient été trouvés dans le gisement de Lyme Regis (Dorset) par deux adolescents de 15 et 12 ans, Joseph et Mary Anning en 1811.
Nous ne nous attarderons pas sur la découverte des Reptiles terrestres : Jules Verne n’évoque pas les Dinosaures, ainsi nommés par Owen en 1841, au congrès que tint à Plymouth la British Association for the Advancement of Science. Ils sont pourtant connus depuis les travaux de William Buckland qui décrit le mégalosaurus de Stonesfield en 1824, et surtout de Mantell, à partir de 1825 (Notice on the Iguanodon). Sur les discussions entre Mantell, chirurgien et paléontologiste amateur, fils de cordonnier, whig, méthodiste et provincial et Owen professionnel, anglican, patronné par les cercles libéraux d’Oxbridge et de la British Association for the Advancement of Science, je renvoie à Torrens7. Mais les grandes découvertes du siècle sont postérieures à l’ouvrage de Jules Verne : elles datent toutes deux de 1878, tant le gisement des iguanodons de Bernissart que de celui des dinosaures jurassiques de Morrisson (Colorado), qui fit l’objet de fouilles pendant plus de dix ans, et alimenta une célèbre controverse entre Cope et Marsh, commencée dès 1868.
Restent les poissons cuirassés. Dès 1833, Louis Agassiz entame ses Recherches sur les poissons fossiles (4 vol., 1833-1843), qu’il prolonge par une Monographie des poissons fossiles des Vieux Grès Rouges8. Pendant que l’amateur Hugh Miller publie son Old Red Sandstone or new walks in an old field.
Jules Verne évoque aussi l’homme fossile. Sur l’antiquité des formes humaines on peut rappeler les Recherches sur les ossements fossiles découverts dans les cavernes de la province de Liège (Schmerling, 1833) qui précèdent les fameuses Antiquités celtiques et antédiluviennes de Boucher de Perthes (1846). Auxquelles on peut ajouter les découvertes d’Edouard Lartet (1801-1871), avocat converti à la paléontologie, à Sansan : pliopithèque en 1854 et dryopithèque en 1856.
Dans le domaine artistique et littéraire, les préoccupations des paléontologues se reflètent dans les illustrations. De la Bèche en 1832 montre un plésiosaure capturant un ptérodactyle et Thomas Hawkins (1810-1889), dans son Book of the Great Sea Dragons…, figure en 1840 le combat entre un plésiosaure et un ichthyosaure (frontispice de John Martin) que reprend Jules Verne. En 1851, lors de la première Exposition universelle à Hyde Park, on présente des animaux sculptés, exposés ensuite à Sydenham (Crystal Palace), qui sont l’œuvre du sculpteur Benjamin Waterhouse Hawkins (1807-1889), aidé de Richard Owen. C’est Edouard Riou, qui sera l’illustrateur des premiers ouvrages de Jules Verne, qui dessine les « vingt-cinq vues idéales » de La Terre avant le déluge de Louis Figuier, dont la première édition précède de deux années le Voyage au centre de la Terre9.
Un an plus tôt (1861), un ouvrage posthume du botaniste et géologue Pierre Boitard (1789-1859), Paris avant les Hommes, avait attiré l’attention sur les faunes jurassiques : le Diable boîteux, le héros de Le Sage (1707) y transporte le narrateur au Lias, où il rencontre des plésiosaures.
Nous voilà loin de Buffon, puisque tout ce savoir lui est postérieur. En quoi, alors, l’auteur des Voyages extraordinaires se rapproche-t-il de celui de l’Histoire naturelle, un siècle plus tôt ? C’est d’abord par la volonté de croire que les animaux des premiers âges étaient plus grands et plus forts que ceux d’aujourd’hui. Dès 1749, Buffon qualifie d’os fossiles extraordinaires les restes du mammouth de Sibérie, du mastodonte du Canada et du cerf des tourbières d’Irlande10. Et quand il attribue les dépouilles à des espèces actuelles, il déclare que ces « ossemens énormes » appartiennent « à des éléphants et des hippopotames plus grands que ceux du temps présent » (additions du même article, 1778). Et dans les Epoques de la nature, l’animal de l’Ohio (mastodon) est qualifié d’énorme animal dont l’espèce est perdue11. C’est aussi par l’explication qu’il en donne : la Terre, sortie d’un jet de matière ignée, s’est progressivement refroidie au cours du temps, et les êtres anciens ont bénéficié de conditions de température ayant permis leur épanouissement.
Or on trouve la même chose chez Jules Verne. Ainsi, quand les voyageurs rencontrent des « fucus de 3 à 4000 pieds », explique-t-il cette taille par une température supérieure : « quelle force naturelle, dit Verne, pouvait produire de telles plantes et quel devait être l’aspect de la terre aux premiers siècles de sa formation, quand sous l’action de la chaleur et de l’humidité, le règne végétal se développait seul à sa surface » (chap. 32).
Il en va de même des animaux. Les « animaux antédiluviens de l’époque secondaire » sont gigantesques. « Les sauriens actuels, alligators ou crocodiles, les plus gros et les plus redoutables, ne sont que des réductions affaiblies de leurs pères des premiers âges » (chap. 33). Plus tard, deux monstres se battent, l’un, qu’on a nommé la baleine des sauriens par sa rapidité et sa taille, a « le museau d’un marsouin, le tête d’un lézard les dents d’un crocodile », Il n’est autre que « le plus redoutable des reptiles antédiluviens, l’ichtyosaurus » [sic], tandis que l’autre « est un serpent caché dans la carapace d’une tortue, le terrible ennemi du premier, le plesiosaurus » (Ibid.).
À cela Jules Verne ajoute un caractère, qui n’est pas directement chez Buffon mais qui s’allie assez bien à son thème de la dégénération des animaux12 : les poissons comme les reptiles qui habitent la mer souterraine du Voyage au centre de la Terre « sont d’autant plus parfaits que leur création est plus ancienne ». On peut y voir un véritable archaïsme, car le pessimisme buffonien, lui-même peut-être hérité de vues très anciennes qu’on trouve tant chez les Stoïciens que chez Lucrèce va s’inverser autour de 1800. Non seulement Lamarck et sa gradation des formes vivantes sont passés par là, mais encore la même succession dans le sens du progrès se retrouve chez le fixiste Cuvier. Le Discours sur les révolutions de la surface du globe nous offre un tableau de l’histoire de la Terre où apparaissent successivement invertébrés, poissons, reptiles et mammifères. Et d’ailleurs la fameuse discussion sur la place zoologique du didelphe de Stonesfield tient à ce qu’on doute qu’un mammifère puisse se trouver en plein Jurassique.
Jules Verne, d’ailleurs, hésite sans doute car trois pages après la remarque précédente, il nous livre le rêve d’Axel, héros avec son oncle du roman. Or ce songe, qui remonte les étapes de la Création, fait disparaître successivement mammifères, oiseaux, reptiles, poissons, crustacés, mollusques, articulés et zoophytes. C’est-à-dire l’ordre de complication des formes.
Ajoutons pour conclure deux autres éléments buffoniens, non plus tirés du Voyage au centre de la Terre, mais de Vingt mille lieues sous les mers13. Comme Buffon dans les Epoques de la Nature, Jules Verne pense que le monde primitif est entièrement soumis aux forces plutoniques. « Durant les époques géologiques, à la période du feu succéda la période de l’eau » (I, chap. 14). Ce que soulignait Bernard Gèze (p. 74)14. Et de même (chapitre 19) il nous dit que les jours de la Bible « ne sont que des époques ». Enfin, mais c’est plutôt ici le Buffon de la Théorie de la Terre qui est évoqué, Verne imagine que l’océan recèle des montagnes « hautes comme l’Hymalaya [sic] ou le Mont-Blanc » (II, chap.11).
Une dernière remarque : dans ce roman sur la vie des mers, les héros rencontrent de multiples animaux monstrueux. Ils sont actuels, évidemment, mais gigantesques par rapport à ceux que nous récoltons sur les rivages : homards, araignées de mer, calmars. C’est-à-dire que les profondeurs océaniques conservent, en quelque sorte, les géants des temps primitifs. Le thème est donc celui du Voyage au centre de la Terre.
Remerciements à Jean Gaudant qui m’a fourni les informations notées ci-dessus et à Philippe Taquet qui m’a signalé le texte de Hugh Torrens.
1 GOHAU, G. (2004). Le monde des profondeurs. In Cotardière, Ph. de la (Dir.) : Jules Verne. De la science à l’imaginaire. Larousse, Paris, p. 105-119.
2 GÈZE, B. (1986). La géologie dans les romans de Jules Verne. Travaux Comité fr. Hist. Géol., (2), IV, p. 71-79. Ce texte a été réédité in Mém. Soc. Géol. France, n° 168 (1995), p. 83-86.
3 BOUILLET, G. (1996). La Terre creuse, mythes et réalités. Travaux Comité fr. Hist. Géol., (3), X, p. 179-188.
4 BACHELARD, G. (1938). La formation de l’esprit scientifique. Contribution à une psychanalyse de la connaissance objective. J. Vrin, Paris.
5 VERNE, J. (1864). Voyage au centre de la terre. Hetzel, Paris. Dans la mesure où il existe de multiples rééditions récentes, je me contenterai de situer les renvois par numéros de leurs chapitres afin qu’on les retrouve commodément dans l’une ou l’autre.
6 Les renseignements paléontologiques cités dans ce qui suit sont puisés à deux sources principales :
- RUDWICK, M.J.S. (1992). Scenes from deep time. Early pictural representations of the prehistoric world. Univ. Chicago Press, Chicago, London.
- BUFFETAUT, E. (1987). A short history of vertebrate paleontology, Croom Helm, London, Sydney, etc. Trad. fr. Des fossiles et des hommes, Les autres sources seront précisées.
7 TORRENS, H. (1997). Politics and Paleontology: Richard Owen and the invention of Dinosaurs. In Farlow, O. and Brett-Surman, M. K. (Ed.): The Complete Dinosaur, part three: The Groups of Dinosaurs. Indiana Univ. Press, Bloomington and Indianapolis, p. 175-190. L’auteur, qui examine la question avec soin, montre que le texte d’Owen paru en avril 1842 fut révisé, notamment après qu’il eut reçu un texte de Mantell. Mais cette question sort du cadre du présent travail.
8 AGASSIZ, L. (1844). Monographie des poissons fossiles des vieux grès rouges ou système dévonien (Old Red Sandstone) des îles britanniques et de Russie. Chez Jent et Gassmann, Neuchâtel, Soleure.
9 FIGUIER, L. (1862). La Terre avant le déluge. Hachette, Paris, Hachette.
10 BUFFON (1749). Histoire naturelle. Second Discours. Histoire & Théorie de la Terre, suivie des Preuves, etc., Article 8 des Preuves. In : Histoire naturelle, générale et particulière avec la description du Cabinet du Roy. Imprimerie royale, Paris, T. 1.
11 BUFFON (1778). Des Epoques de la Nature. In : Histoire naturelle, générale et particulière – Suppléments, Imprimerie royale, Paris, tome 5.
12 ROGER, J. (1989). Buffon. Fayard, Paris.
13 VERNE, J. (1869). Vingt-mille lieues sous les mers. Hetzel, Paris.
14 GÈZE, B., loc. cit. (note 2), p. 74.