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Août 2013 - L'Allemagne : un modèle pour l'industrie française ?
Le management à l’allemande : un actif méconnu ?
Par Gerald LANG,
Professeur à Kedge Business School, chercheur associé à l’École Polytechnique
et
Nicolas MOTTIS
Professeur à l’ESSEC
Dans le débat animé que nous connaissons depuis quelques années sur les divergences existant entre les économies française et allemande, une idée fréquemment évoquée est celle d’un « modèle allemand » qui serait globalement plus performant que son pendant français. Sur ce point, l’essentiel des discussions est centré sur les caractéristiques structurelles et macro-économiques de chacun des deux pays. En France, l’accent est plutôt mis sur l’appui que les pouvoirs publics peuvent apporter aux entreprises (système fiscal ou de protection sociale, coût du travail, soutien à des secteurs spécifiques, etc.), alors que, de l’autre côté du Rhin, cette dimension revêt un caractère relativement secondaire. Bizarrement, un aspect est souvent négligé, voire même complètement oublié : le management. Néanmoins, c’est dans le travail au quotidien au sein des entreprises petites et grandes, qu’est mis en œuvre ce « modèle allemand », son succès dépendant beaucoup de la façon dont y sont gérés les projets et les équipes. Cet article s’intéresse donc à certains traits caractéristiques du management à l’allemande, et aux différences qu’il présente avec le management à la française. L’objectif est de compléter l’analyse et la compréhension du « modèle allemand » par une perspective micro-économique, renvoyant davantage aux pratiques concrètes au sein des entreprises qu’aux grands débats macro-économiques.
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August 2013 - Germany: a model for french industry?
German-style management, an unknown asset?
Gerald LANG,
Professeur à Kedge Business School, chercheur associé à l’École Polytechnique
and
Nicolas MOTTIS
Professeur à l’ESSEC
In the heated debate over the past few years about divergence between the French and German economies, Germany’s is often said to be more efficient than France’s. Most of these discussions have focused on each land’s structural, macroeconomic characteristics. In France, emphasis tends to be placed on the backing that public authorities provide to firms (through the fiscal or welfare systems, labor costs, subsidies to certain industries, etc.), whereas this aspect is secondary on the other bank of the Rhine. Oddly enough, one aspect is often overlooked, even ignored: management. The “German model” operates in everyday activities at the workplace, in both small and big firms, and its success very much depends on the management of projects and work teams. This focus on the characteristics of German-style management and its differences with French management seeks to provide an understanding of the German model from a microeconomic perspective, a fuller analysis that refers more to concrete practices in companies than to macroeconomic arguments.
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August 2013 - Deutschland : ein Vorbild für die französische Industrie ?
Gerald LANG,
Professeur à Kedge Business School, chercheur associé à l’École Polytechnique
und
Nicolas MOTTIS
Professeur à l’ESSEC
In der lebhaften Debatte, die wir seit einigen Jahren über die Unterschiede zwischen der französischen und der deutschen Wirtschaft führen, wurde häufig das so genannte „deutsche Modell“ thematisiert, das global gesehen leistungsfähiger als sein französisches Pendant sein soll. Die diesbezüglichen Diskussionen drehen sich hauptsächlich um die strukturellen und makroökonomischen Charakteristika jedes dieser beiden Länder. In Frankreich wird der Akzent eher auf die Unterstützung gelegt, die der Staat den Unternehmen zukommen lässt (Steuersystem oder Sozialversicherung, Lohnkosten, Hilfe für spezifische Sektoren, etc.), während in Deutschland diese Dimension eine relativ sekundäre Bedeutung annimmt.
Seltsamerweise wird ein Aspekt oft vernachlässigt oder sogar ganz vergessen : das Management. Dabei wird dieses „deutsche Modell“ gerade im Rahmen der täglichen Arbeit in den Unternehmen, in kleinen wie in großen, praktiziert, und sein Erfolg verdankt sich im Wesentlichen der Art, wie die Projekte und die Belegschaften dort geleitet werden.
Dieser Artikel interessiert sich also für gewisse Eigenschaften des Managements, wie es in Deutschland praktiziert wird, und für die Unterschiede, die es im Vergleich zum Management nach französischer Art aufweist. Ziel ist es, die Analyse und das Verständnis des “deutschen Modells“ durch eine mikroökonomische Perspektive zu ergänzen und eher die konkreten Praktiken in den Betrieben zu behandeln, als die großen makroökonomischen Debatten zu beleuchten.
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Agosto - Alemania: ¿un modelo para laindustria francesa?
La gestión al estilo alemán: ¿un activo desconocido?
Gerald LANG,
Professeur à Kedge Business School, chercheur associé à l’École Polytechnique
y
Nicolas MOTTIS
Professeur à l’ESSEC
En el acalorado debate que evidenciamos desde hace algunos años sobre las divergencias existentes entre las economías francesa y alemana, una idea que se menciona frecuentemente es la de un “modelo alemán” que sería globalmente más eficaz que su equivalente francés. Sobre este tema, la mayor parte de los debates se centra en las características estructurales y macroeconómicas de cada uno de los dos países. En Francia, se destaca el apoyo que el gobierno puede aportar a las empresas (sistema fiscal o de protección social, coste del trabajo, apoyo a sectores específicos, etc.), mientras que en Alemania, esta dimensión tiene un carácter relativamente secundario.
Extrañamente, un aspecto suele pasarse por alto o incluso olvidarse por completo: la gestión. Este “modelo alemán” se aplica en el trabajo diario en las empresas pequeñas y grandes, su éxito depende mucho de la manera en que se administran los proyectos y equipos.
Este artículo se centra en algunos rasgos característicos de la gestión a la alemana, y en las diferencias que presenta con la gestión a la francesa. El objetivo es complementar el análisis y la comprensión del “modelo alemán” con una perspectiva microeconómica, que analice más las prácticas concretas dentro de las empresas que los grandes problemas macroeconómicos.
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