N° 101 - Janvier 2021 - L’enseignement et la formation dans la transition écologique et sociétale
Quatre familles de compétences pour la transformation écologique et sociale
Par Gérald MAJOU DE LA DEBUTRIE
Chargé de mission Développement durable et responsabilité sociétale, vie étudiante et politique régionale à la Conférence des grandes écoles (CGE)
La transformation écologique et sociale des sociétés humaines, notamment de leur modèle occidental, est un impératif vital au regard des changements anthropiques majeurs qui affectent le climat et la biodiversité. L’approche par les compétences est une réponse éducative puissante à cet enjeu à condition de ne pas en servir une version étriquée, utilitariste et prétendue dépourvue de tout système de valeurs. Ces compétences doivent permettre d’agir individuellement, mais surtout collectivement en humains parmi les non-humains, en citoyens et en professionnels responsables. Elles mobilisent une éthique impliquant le respect du vivant dans sa diversité, ainsi que les désirs et les peurs qui orientent nos actes, permettent de comprendre, de ressentir les connexions aux « Autres », d’accepter nos limites et de connaître celles de notre planète. Agir avec force et collectivement, selon des réponses technologiques ou non, sera alors à la mesure des responsabilités prises et du récit futuriste inventé.
Télécharger gratuitement l'article
Retour au sommaire
N° 101 - January 2021 - Education and training for the environmental and societal transition
Four families of “competences” for the socioecological transformation
Gérald Majou de la Debutrie,
special advisor on sustainable development and societal responsibility, Conférence des Grandes Écoles (CGE)
The socioecological transformation of human societies, in particular of their Western model, is a vital requirement given the major anthropic changes now affecting the climate and biodiversity. A ‟competence-based” approach is a powerful educational response to this situation under condition that a narrow, utilitarian version that claims to be “value-free” not be adopted. These ‟competences” should enable us to undertake actions individually and especially collectively as human beings living among nonhumans, as responsible citizens and professionals. They imply an ethics that respects life in all its diversity and takes into account the desires and fears that orient our actions. We thus come to understand and feel our relatedness to ‟others”, to accept our limits and recognize our planet’s limitations. Forceful, collective actions, whether technological or not, are the way to assume responsibilities on par with the invented futuristic narrative.
Retour au sommaire
|