N° 100 - Octobre 2020 - La biodiversité entre urgences et complexité
Stopperons-nous la dégradation de la nature au niveau mondial ?
Par Yann WEHRLING
Ambassadeur à l’Environnement
La crise sanitaire que nous venons de traverser a singulièrement bousculé l’agenda diplomatique. Pour l’environnement, tous les signaux sont au rouge. L’augmentation des émissions de gaz à effet de serre se poursuit, et dans son giron, celle des températures moyennes. Les écosystèmes, tels que les forêts tropicales ou les océans, continuent de se dégrader à une vitesse vertigineuse. Dans le même temps, le lendemain de la crise sanitaire pourra prendre deux chemins différents : celui d’une mise entre parenthèses, voire d’une aggravation des atteintes à l’environnement du fait de plans de relance aveugles, ou celui d’une accélération de la transition écologique à la lumière des dernières données scientifiques dont nous disposons. La France et l’Union européenne, ainsi que de nombreux autres États partout dans le monde, mais aussi des acteurs économiques et non étatiques, veulent prendre ce second chemin. Les mois qui viennent, jalonnés de nombreux rendez-vous, seront cruciaux pour ne pas seulement se contenter de nouveaux engagements, mais aussi et surtout, passer à l’action.
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N° 100 - October 2020 - Biodiversity between emergencies and complexity
Will we stop environmental degradation at the global level?
Yann Wehrling,
French ambassador to the environment
The health crisis we have just undergone has upset the diplomatic agenda. All environmental indicators are flashing red. Greenhouse gas emissions are still increasing along with average temperatures. Ecosystems such as the oceans or tropical forests are still deteriorating at a staggering rate. Beyond the current pandemic, the road before us branches out in two directions: either putting expectations for the environment on hold as recovery plans and stimulus packages are blindly implemented to the detriment of the environment, or else moving faster toward the environmental transition in line with the scientific data in our possession. France and the European Union, as well as many other states around the world, not to mention economic agents, want to take this second path. The meetings planned for the coming months will be decisive. Should we be satisfied with new commitments made? Above all, will we move from words to deeds?
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