N° 140 - Juin 2020
L’entreprise, le bien commun et la question du pluralisme
Par Benjamin CHAPAS
UR Confluence, Sciences et Humanités – UCLy – ESDES
Symbole fort du tournant que l’entreprise est en train de prendre à l’heure où il est question d’étendre
son objet social à la prise en compte des enjeux sociaux et environnementaux de son activité (loi Pacte), on ne compte plus les voix qui s’élèvent pour dire que l’entreprise peut et doit produire du bien commun. Teinté de progressisme, ce nouvel horizon d’attente n’en est pas moins problématique dans un contexte de redéfinition du partage des rôles entre l’Etat et l’entreprise dans l’organisation du monde de demain. Le risque est notamment celui d’une possible « privatisation du bien commun » qui pourrait contribuer à renforcer les structures de domination de l’homme par l’homme à travers une colonisation des esprits et l’imposition d’une conception unique de la « vie bonne ».
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N° 140 - June 2020
Firms, the common good and the question of pluralism
Benjamin Chapas,
UR Confluence, Sciences et Humanités – UCLy – ESDES.
A strong symbol of the shift that firms are making at a time when their legally defined objective is being broadened to include the social and environmental issues related to their business activities (the Pacte Act in France): countless voices are being raised to demand that firms can and must produce a common good. Tinted with progressivism, this new expectation is, nonetheless, problematic in a context where the distribution of roles between the state and firms in the organization of tomorrow’s world are being redefined. In particular, there is the risk that an eventual “privatization” of the common good would reinforce the structures of domination of man over man via a colonization of minds and the imposition of a single conception of the “good life”.
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