Ancien élève de l'Ecole des Mines de Saint-Etienne (entré en 1849, sorti en 1852). Il était apprécié par les professeurs de l'Ecole pour son intelligence.
Né à Marseille, où son père était imprimeur et journaliste.
Il occupe diverses positions dans des mines en Italie et en France : Houillères de Saint-Etienne, d'Epinac, Aix en Provence, directeur des Mines de Toscane. Il voyage beaucoup : en Californie (1859) où il cherche de l'or, au Chili (1860), à La Réunion (1961) où il cherche de l'or et trouve du péridot, à Madagascar (1863) dans les mines de charbon, à nouveau aux Etats-Unis (1867) dans le Far West.
Comme journaliste, il travailla avec Emile de Girardin, fondateur de journaux populaires bon marché.
Il écrit divers ouvrages dont "La vie souterraine : Les mines et les mineurs" (1867) qui aurait inspiré le livre "Germinal" de Emile Zola. Il raconte son "Voyage à l'île de la Réunion" (1861), son "Voyage aux mines de Cornouailles" (1862), "Une excursion dans les quartiers pauvres de Londres" (1862), "Les grands ports de commerce de la France" (1878), et divers voyages aux USA, concernant notamment la ruée vers l'or en Californie, et l'Histoire de l'exploitation des mines de Toscane (1858)
Il fut titulaire de la chaire de géologie de l'École spéciale d'architecture ds sa création (1865).
Il essaya de se faire élire à l'Assemblée nationale, sans succès, à Paris (1869) puis à Marseille, dans le Parti libéral.
Il devint officier de la Légion d'honneur (1879).
Citation de Pierre ROUTHIER :
Louis Simonin, après quelques années d'exercice du métier d'ingénieur des mines, il se fit d'abord remarquer comme pionnier de l'archéologie minière avec une remarquable étude de la civilisation industrielle des Etrusques (1858). Puis, voyageant beaucoup, en particulier en Amérique, il devint un "grand reporter" des mines, sans jamais négliger trop les conditions géologiques où les gisements apparaissent.
Son oeuvre majeure est : "La vie souterraine ou les mines et les mineurs", Librairie de L. Hachette et Cie, 1867 (réédition par Champ Vallon, collection Milieux, 1982). Plus tard, L. Simonin fut un candidat malheureux à la deputation, avec des idées "à l'américaine" ; il était un partisan enthousiaste de l'initiative individuelle et fort critique à l'égard des excès des interventions étatiques. Le ton de ses écrits est celui du scientisme hyper-optimiste de l'époque, mais il voit loin : il prévoit l'épuisement rapide des bassins charbonniers d'Europe occidentale et il s'écrie : "il faut mettre le soleil en bouteilles !".
Le style est limpide et vivant, un modèle de bonne popularisation. Pour un récit de la vie et des voyages de Simonin, et un aperçu plus large sur ses oeuvres, voir : Christian Baillargeat - Louis Simonin : géologue et reporter. Monde et minéraux, 1984 et conférence du 10 mars 1984 publiée dans le Bulletin de l'A.MI.S.
Remerciements à Jean-Louis Peaucelle qui a collationné cette liste.