Né le 24/8/1922.
Ancien élève de l'Ecole des mines de Saint-Etienne (promotion 1942). Ingénieur civil des mines. Décédé le 27 décembre 2004 à Annecy.
Publié dans MINES Revue des Ingénieurs, Mars-avril 2005
Par Eugène Maurin, Président d'honneur de la Société Amicale des anciens élèves de l'Ecole des mines de Saint-Etienne
Chère Nicole, Chère Marie-Pierre, Cher Thierry,
Vous venez de perdre un mari attentionné et un père merveilleux et nous, les anciens élèves de l'école des mines un camarade et ami très cher. Pour mesurer son charisme j'aborderai trois thèmes : Patrie, Travail, Famille, après m'être excusé d'utiliser, mais dans le désordre, trois mots qui ont été dans les années 40 rassemblés dans une devise à laquelle je me garderais bien de me référer pour ne pas offenser les convictions politiques et chrétiennes de notre ami et de beaucoup d'entre nous. J'ai dit le désordre, mais ne nous trompons pas, dans toute sa vie et ses engagements Georges a été parfaitement ordonné tout en sachant, quand il le fallait, rester facétieux et toujours joyeux.
La PATRIE tout naturellement en premier.
Fils de général, après de brillantes études au Prytanée militaire, tu es reçu à l'Ecole des Mines au concours d'entrée de 1942. Tu as vingt ans. Tu satisfais aux obligations des chantiers de jeunesse, puis de l'éprouvant service du travail obligatoire en Pologne d'où tu réussis à t'évader. Revenu à Saint-Etienne une affectation comme ouvrier du fond à la mine te permet de suivre en même temps tes cours de première année à l'Ecole que tu quittes en été 44 pour rejoindre les troupes françaises qui avaient débarqué dans le sud de la France. Tu décides alors de t'engager à la 1ère DB d'où après une glorieuse campagne tu ramènes la croix de guerre 39/45 avec palmes.
Les combats terminés tu reviens poursuivre tes études à l'Ecole ce qui me donne l'occasion de te connaître. Nous étions tous si fiers de voir arriver des camarades comme toi, auréolés de gloire à la fin de leur engagement militaire, et qui allaient valoriser cette promo à laquelle, sans vous, il aurait manqué quelque chose d'important.
Le TRAVAIL après le devoir et les études
Tu commences ta carrière d'ingénieur aux Houillères du Bassin de Lorraine où tu fais rapidement ton trou après cinq ou six ans de métier et tu laisses dans cette entreprise, que j'ai eu l'honneur de diriger bien plus tard, un souvenir remarqué, celui d'un conducteur d'hommes et d'un technicien éprouvé doté d'une grande amitié, très soutenue par Nicole, envers les plus humbles de la profession.
Puis ayant pris la mesure du métier de mineur, tu bifurques à la SCIC, d'abord dans la région parisienne, puis en Rhône-Alpes dont tu deviendras le patron régional.
C'est alors que notre Société Amicale des Anciens Elèves s'assure ta collaboration pour la gestion de la Société HLM de la Maison des Elèves. Les anciens sont rares dans l'immobilier où tu brilles déjà et tes qualités facilitent grandement la mutation de cette maison rendue nécessaire par l'augmentation du nombre des Elèves. C'est là que je te retrouve quand je suis moi même amené à siéger au Conseil au sein duquel , oeuvrant ensemble, nous avons dû rendre quelques services puisque nous y avons été nommés respectivement Président et Vice Président d'Honneur
Bien qu'engagés professionnellement dans des cheminements de carrière différents nous sommes toujours restés en contact et c'est ainsi que dix jours seulement avant ton décès tu étais venu, accompagné de ton fils Thierry, déjeuner avec moi à Aix en Provence où je t'avais trouvé en bonne forme.
La FAMILLE enfin, combien importante pour toi.
Ayant satisfait à tes engagements militaires, ayant une bonne situation, tu as pu fonder avec Nicole une union dont nous avons apprécié la qualité et c'est toujours avec plaisir et beaucoup d'amitié que nous nous rencontrions.
Vous avez eu le grand bonheur d'accueillir à votre foyer Marie-Pierre et Thierry que nous avons connus lorsque vous vous êtes installés à Lyon. Ces enfants vous ont donné bien des joies malgré quelques soucis mais la vie n'est elle pas ainsi faite ? Nous avons eu la chance mon épouse et moi de partager votre vie de famille à Menthon Saint Bernard et à la Ciotat. C'est cette même famille toujours unie et solidaire qui t'accompagne aujourd'hui.
Adieu Georges ! en ton absence nous embrasserons affectueusement, Nicole, Marie-Pierre et Thierry.
Eugène MAURIN
Président d'Honneur de la Société Amicale