Eugène Maurin, directeur général des Houillères de Lorraine
Photo Bernard Riff, réalisée à la demande du Sce des Relat. Pub. de Freyming Merlebach
Cote MZ8.1221/C, 5/1/1983
Communiqué par Mme Vve Eugène Maurin
Né le 12 mai 1924. Fils de Jean-Marie et Mireille MAURIN, habitant à Marseille. Décédé le 26/7/2006 à La Ciotat. Marié à Janou GUYOT, originaire de Lyon. 5 enfants.
Ancien élève de l'Ecole des Mines de Saint-Etienne (promotion 1944). Ingénieur civil des mines
Publié dans MINES, Revue des Ingénieurs, octobre 2006 :
Eugène MAURIN est entré à l'Ecole des Mines de St-Etienne au concours de 1944. Je l'ai retrouvé à la rentrée de 1945 après une interruption pour service militaire. Très vite déjà, il s'était imposé comme tête de file de la promotion qui ne manquait pas pourtant de fortes personnalités, et nous a représentés pendant ces trois années qui nous ont marqués pour la vie.
C'est là, au long de contacts quotidiens et d'activités quelque peu distinctes de nos arides études que j'ai pris la mesure du personnage et je peux dire aujourd'hui qu'Eugène (le bien né !) était l'homme le plus doué dans nombre de domaines qu'il m'ait été donné de fréquenter.
Rappelons sa carrière : jeune ingénieur du fond aux Houillères de Provence à Gardanne, évoluant jusqu'au poste d'ingénieur en chef - directeur des Houillères des Cévennes - secrétaire général puis directeur général des Houillères de Lorraine - enfin consécration : directeur général adjoint des Charbonnages de France.
Les qualités qui ont permis cette carrière exceptionnelle sont multiples : d'une part une intelligence brillante au service d'un esprit novateur et progressiste, étranger à toute routine, animé par une constante énergie, d'autre part un don remarquable pour les relations humaines assorti d'une parole qui emportait régulièrement la conviction des interlocuteurs.
Au plan personnel, le bilan est aussi riche. Eugène a été le père remarquable d'une nombreuse famille, on pourrait dire un vrai patriarche.
Il portait par ailleurs l'amitié au rang d'une institution et ses amis, en particulier ceux du petit cercle qui nous réunissions tous les ans, n'oublieront jamais la chaleur de ses sentiments.
Il se dévouait par ailleurs généreusement au service de nombreuses activités sociales, entre autres l'Association des Anciens Elèves dont il avait été président, puis président d'honneur.
Enfin, parmi tous ses talents et les produits de son adresse manuelle (il faisait tout de ses mains) il faut relever ses dons hors du commun pour les arts graphiques, et principalement pour l'aquarelle où il avait acquis un niveau quasi professionnel. Je garderai toujours en bonne place telle œuvre qui me vient de lui.
Eugène était croyant. Puisse-t-il trouver le repos éternel. Nous, ses amis, assurons Janou et sa famille de notre affectueuse sympathie dans leur grand peine, et ressentons un vide profond du départ d'Eugène, mais il vivra longtemps dans nos souvenirs.
Georges MESMEUR (Ancien élève de l'Ecole des Mines de St-Et., promotion 1943)