Né le 14/4/1850 à Tours (Indre et Loire)
Ancien élève de l'Ecole des mines de Paris (promotion 1872) : admis en cours préparatoire le 28/9/1871 classé 5 ; admis comme externe le 9/11/1872 classé 4 ; il sort le 8/6/1875 classé 5. Ingénieur civil des mines.
Publié dans le Bulletin de l'association des anciens élèves de l'Ecole des mines de Paris, aout-novembre 1918 :
M. de Savignac, Vice-Président de notre Association, a prononcé le discours suivant aux obsèques de notre ancien Président M. Rouy :
[ ... ]
« Fils d'un employé distingué de la Compagnie du Chemin de fer d'Orléans, Etienne-Georges Rouy, après d'excellentes études au lycée Charlemagne, entra comme élève externe à l'Ecole supérieure des Mines de Paris et se consacra tout entier à l'exploitation des mines.
« Dès sa sortie de l'Ecole en 1875, il entra comme ingénieur de l'exploitation aux Mines de houille d'Aubin (Aveyron), alors dépendant de la Compagnie de Chemin de fer d'Orléans, et y resta neuf ans, de 1875 à 1884.
« Les Mines d'Aubin ayant été cédées à la Société des Aciéries de France, Rouy quitta l'Aveyron et entra au service de la Compagnie des Mines de Dourges (Pas-de-Calais), où, de 1884 à 1895, il fut ingénieur principal, puis ingénieur en chef, directeur des travaux. Après onze ans, en 1895, il quitta le Pas-de-Calais et vint se fixer à Paris.
« Là, il fut Administrateur délégué de la Société anonyme « Entreprise générale de Ponçage de Puits, études et travaux de Mines », qui, une des premières, appliqua le procédé de la congélation au foncage des puits, et aussi directeur de la Société Française de forage et recherches minières. Administrateur de la Société des Mines de fer de Beausoleil, ingénieur-conseil de l'Association pour les recherches de houille dans le bassin de Donetz, expert près le Conseil de préfecture et la Cour d'appel, arbitre au tribunal de commerce, etc. Il est peu de pays, peu de bassins de houille ou de minerais de fer où son activité ne se soit déployée : mines de fer de Meurthe-et-Moselle, du Var, nouveau bassin de minerai de fer de Normandie, dont il fut un des premiers pionniers, houillères du Nord, du Pas-de-Calais, de la Bourgogne, houillères du Donetz et du Hanovre, partout il a travaillé, a été utile et a réussi. Partout il a laissé des amis et de bons souvenirs.
« En 1900, à la suite de la très belle exposition de la Société d'entreprise de foncage de puits, il fut nommé chevalier de la Légion d'honneur.
« Il avait été deux fois — de 1904 à 1905 et de 1906 à 1910 - Président de notre Association amicale, et tous se rappellent sa courtoisie, sa bonté et son dévouement à ses camarades.
« Pendant la guerre, exclu par son âge des fonctions militaires, il avait tenu pourtant à travailler pour la Défense nationale et avait accepté d'être membre de la Commission des contrats de l'Armée, poste non rétribué, mais très important et très absorbant.
« Marié, père d'un fils intelligent et distingué, il avait tout pour être heureux : la guerre est venue, et son fils unique, son orgueil et sa joie, est mort pour la France, au champ d'honneur, tué bien loin, en Macédoine, à l'expédition de Salonique. Son chagrin fut immense : il ne s'est pas consolé et ses amis le voyaient décliner peu à peu.
« Il vient d'aller le rejoindre, enlevé en quelques jours par une brusque maladie. »
[ ... ]