Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1902, sorti classé 69 sur 189 élèves). Ancien élève de l'Ecole des mines de Paris (promotion 1905). Ingénieur Civil des Mines
Publié dans Bulletin de l'Association amicale des anciens élèves de l'Ecole des mines de Paris, Janvier 1917 :
Etienne Laroque, après avoir fait de sérieuses études au collège de Compiègne, puis à Paris au lycée Janson de Sailly, passe brillamment ses examens. Il est reçu au baccalauréat avec la mention « très bien », et, après un an de préparation, est admis dans un bon rang à l'Ecole Polytechnique.
Désirant se consacrer à l'industrie, il entre, en 1905, à l'Ecole des Mines, et, dès sa sortie, commence aussitôt sa carrière industrielle, grâce à l'appui de M. Pralon, à la Société des Hauts Fourneaux de Denain et Anzin (service des laminoirs).
Deux ans avant la guerre, en janvier 1912, il devient le collaborateur de son ami et camarade de l'Ecole des Mines, M. Stein, et exécute pour sa Maison plusieurs installations de fours métallurgiques. Très rapidement, il s'y fait tout particulièrement apprécier de lui par ses très grandes qualités de clarté d'esprit et de jugement. Chargé plus spécialement des études nouvelles, il y apporte une conscience extrême et, grâce à une instruction générale très développée, se met rapidement à même de rendre de signalés services à son camarade, pour qui sa perte a été profondément douloureuse ; car il était pour lui plus qu'un collaborateur, un ami sincère et dévoué, au caractère exquis.
Lieutenant de réserve au corps des aérostiers, il est affecté dès le premier jour de la mobilisation à la place de Verdun. Il est changé d'affectation dans le courant de l'été 1915 et envoyé sur le front de Champagne. Il participe aux actions offensives qui ont lieu en automne dans ce secteur, et y trouve une mort glorieuse en janvier 1916, à la veille de passer capitaine.
Les camarades et les amis d'Etienne Laroque garderont le souvenir de ses précieuses qualités. Ils n'oublieront pas la droiture de son caractère et sa haute conception du devoir, qui a marqué tous les actes de sa vie, remplie tout entière par le dévouement qu'il prodiguait à sa jeune femme et à ses deux enfants, et par le travail quotidien.
Il est tombé en brave au Champ d'honneur.
M. D.